Francophonies
La Francophonie avec un « F » majuscule désigne les institutions de l’Organisation Internationale de la Francophonie, qui regroupe près de 80 Etats et gouvernements, sous différents statuts (membres, associés et observateurs).
La francophonie avec un « f » minuscule désigne les 274 millions de francophones dispersés sur les cinq continents.
L’espace francophone n’est pas seulement une notion géographique ou linguistique, il réunit tous ceux qui éprouvent ou expriment une appartenance aux cultures francophones, et qui adhèrent à un système de valeurs de droit, de démocratie et de tolérance. Rencontres avec ceux qui vivent et font vivre la francophonie au quotidien.
Les institutions
La Francophonie institutionnelle ne s’est pas construite en un jour ! Elle a évolué au fil des adhésions et des missions qui lui ont été confiées. Son architecture reflète cette évolution.
Ce sont des associations d’intellectuels, convaincus de la mission universelle et civilisatrice de la langue française, qui, à la fin du XIXe siècle, ont été les porteurs de l’idée francophone. Son institutionnalisation, un siècle plus tard, marque cependant un tournant dans son évolution.
Les pionniers des institutions de la Francophonie sont des hommes issus des pays colonisés : Hamani Diori (Niger), Norodom Sihanouk (Cambodge), Habib Bourguiba (Tunis) et Léopold Sédar Senghor (Sénégal).
Leur volonté résonne comme une réappropriation de la langue française par des Etats libres et indépendants et la dégage du même coup de sa mission « civilisatrice », néocoloniale.
La « tête »
L'Organisation Internationale de la Francophonie, dont l’ancêtre fut l’Agence de coopération culturelle et technique (1970), est l'organe politique, la « tête pensante », qui écoute aussi les réflexions et les recommandations du Haut Conseil de la Francophonie, une assemblée de personnalités artistiques, politiques et universitaires.
L’Assemblée Parlementaire Francophone (APF) a également une fonction consultative auprès de l’OIF. Elle rassemble les députés et sénateurs des Etats et communautés qui effectuent des missions de bons offices et d’observation électorale.
L’OIF réunit ses membres tous les deux ans. En 2006, le sommet de la Francophonie a eu lieu à Bucarest en Roumanie.
Les opérateurs de la Francophonie
L’Agence universitaire de la Francophonie : l’Association des universités partiellement ou entièrement de langue française (AUPELF) est l’ancêtre des institutions de la Francophonie, elle n’est devenue AUF qu’en 1990. Elle relie plusieurs centaines d’universités et coordonne l’action des réseaux de recherches.
L’une des réalisations les plus connues de l’AUF est l’Université Léopold Sédar Senghor à Alexandrie (Egypte) définie comme un pôle d’excellence dont l’objectif est de former de jeunes cadres, déjà diplômés, à l’exercice des responsabilités dans les domaines du développement en Afrique.
L'Association Internationale des Maires Francophones (AIMF), organe de concertation des collectivités territoriales et des capitales des pays membres de la Francophonie, a été créée en 1979 à l’initiative des maires de Paris et de Québec.
Son postulat : les villes, qui abritent généralement plus de 50% de la population des pays, doivent être le moteur du développement social, économique et culturel. La bonne gouvernance et l’aménagement urbain sont au centre des actions de l’AIMF.
La télévision TV5 Monde, née en 1984, chaîne généraliste et francophone, diffuse les programmes d’une dizaine de télévisions ainsi que des émissions propres 24h sur 24.
Aujourd'hui, sur son site internet, TV5 propose également des supports de cours pour les professeurs de français, et une série originale Cités du Monde invitant les internautes à rencontrer les francophones du monde entier.