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Maigret

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fin de semaine, un jour ou deux de pêche à la ligne.

— Je crois me souvenir qu’il existe un petit café sur la place de Seineport. Tu t’y arrêteras afin de nous renseigner.

Ils franchirent la Seine à Corbeil, suivirent une route qui longe le fleuve et qui, de l’autre côté, est bordée par des bois. Quatre ou cinq fois, Janvier fit un crochet brusque afin d’éviter des lapins, grommelant chaque fois :

— Va donc, petit idiot !

De temps en temps une lumière pointait dans l’obscurité ; enfin il y en eut tout un groupe, quelques réverbères, et la voiture s’arrêta devant un café où des hommes jouaient aux cartes.

J’entre aussi ?

Si tu as envie de boire un verre.

Pas maintenant.

Maigret, lui, au comptoir, avala un verre d’alcool.

Vous connaissez Benoît ?

Celui qui est de la police ?

ÀSeineport, Benoît n’avait pas cru nécessaire, depuis tant d’années, d’annoncer qu’il ne faisait plus partie de la Sûreté.

Vous savez où il habite ?

Vous venez de Corbeil ?

Oui.

— Vous êtes passé devant chez lui. Vous n’avez pas vu une carrière, à un kilomètre et demi d’ici ?

Non.

On ne la remarque pas la nuit. Sa maison est juste en face, de l’autre côté de la route. S’il y est, vous verrez la lumière.

Je vous remercie.

Il y est ! fit la voix d’un des joueurs de belote.

Comment le sais-tu ?

Parce que, hier, je lui ai servi un gigot.

Un gigot entier pour lui seul ?

Faut croire qu’il se soigne.

Quelques minutes plus tard, Janvier, roulant presque au pas, désigna

une tache plus claire dans le bois.

— Cela doit être la carrière.

Maigret regarda de l’autre côté de la route et, à une centaine de mètres, au bord du fleuve, aperçut une fenêtre éclairée.

— Tu peux laisser la voiture ici. Viens.

Bien qu’il n’y eût pas de lune, ils découvrirent un sentier envahi par les herbes.

CHAPITRE 9

LA NUIT DU MINISTÈRE

Ils marchaient sans bruit, l’un derrière l’autre, et, de la maison, on ne les entendit pas venir. Cette section de la rive, autrefois, avait dû faire partie d’une grande propriété et la bicoque, à l’époque, servait à l’un des gardes-chasse.

On n’en entretenait plus les abords. Une clôture renversée en plusieurs endroits, entourait ce qui avait été un potager. Par la fenêtre éclairée, Maigret et Janvier apercevaient les poutres du plafond, des murs blanchis à la chaux, une table devant laquelle deux hommes jouaient aux cartes.

Dans l’obscurité, Janvier regarda Maigret comme pour lui demander ce qu’ils allaient faire.

— Reste ici, lui souffla le commissaire.

Quant à lui, il se dirigea vers la porte. Elle était fermée à clef et il frappa.

Qu’est-ce que c’est ? fit une voix à l’intérieur.

Ouvre, Benoît.

Il y eut un silence, des bruits de pas. Janvier, à la fenêtre, pouvait voir l’ancien policier, debout près de la table, hésitant sur la décision à prendre, puis poussant son compagnon dans une pièce voisine :

Qui est-ce ? demanda Benoît en s’approchant de la porte.

Maigret.

Un silence encore. Le verrou fut enfin tiré, la porte s’ouvrit, Benoît regarda la silhouette de Maigret d’un œil ahuri.

— Qu’est-ce que vous me voulez ?

Bavarder un moment. Tu peux venir, Janvier. Les cartes étaient toujours sur la table.

Seul ?

Benoît ne répondit pas tout de suite, se doutant que Janvier avait été en faction à la fenêtre.

Tu faisais peut-être des réussites ? Janvier annonçait, désignant une porte :

L’autre est là, patron.

Je m’en doute. Va le chercher.

Piquemal aurait eu de la peine à s’enfuir, car la porte donnait dans une souillarde sans communication avec le dehors.

— Qu’est-ce que vous me voulez ? Vous avez un mandat ? prononçait Benoît qui s’efforçait de reprendre son sang-froid.

Non.

Dans ce cas…

Dans ce cas, rien du tout ! Assieds-toi. Vous aussi, Piquemal. J’ai horreur de parler à des gens debout.

Il tripota quelques cartes.

Tu étais en train de lui enseigner la belote à deux ?

C’était probablement vrai. Piquemal était bien l’homme qui n’avait jamais dû toucher une carte de sa vie.

Tu te mets à table, Benoît ?

Je n’ai rien à dire.

Bon. Dans ce cas, c’est moi qui parle.

Il y avait une bouteille de vin sur la table, un seul verre. Piquemal, qui ne jouait pas aux cartes, ne buvait pas non plus, ne fumait pas. Lui était-il arrivé de coucher avec une femme ? Peut-être pas. Il regardait Maigret d’un air farouche, comme un animal tapi dans son coin.

— Il y a longtemps que tu travailles pour Mascoulin ?

En réalité, Benoît, dans ce cadre-ci, marquait moins mal qu’à Paris, peut-être parce qu’il était davantage à sa place. C’était resté un paysan ; il avait dû être le fier-à-bras de son village qu’il avait eu le tort de quitter pour tenter sa chance à Paris. Ses ruses, ses maquignonnages, c’étaient des ruses et des maquignonnages de paysan à la foire.

Pour se donner de l’assurance, il se versait à boire, ironisait :

Je ne vous en offre pas ?

Merci. Mascoulin a besoin de gens comme toi, ne fût-ce que pour vérifier les renseignements qu’il reçoit de tous les côtés.

Parlez toujours.

Quand il a reçu la lettre de Piquemal, il a compris que c’était la plus belle opportunité de sa carrière et qu’il avait toutes les chances, s’il jouait bien sa carte, de tenir à sa merci une bonne partie du personnel politique.

Que vous dites.

Que je dis !

Maigret était toujours debout. Les mains derrière le dos, la pipe aux dents, il allait et venait de la porte à la cheminée, s’arrêtant parfois devant un des deux hommes, tandis que Janvier, assis sur le coin de la table, écoutait avec attention.

Ce qui m’a le plus troublé, c’est qu’ayant vu Piquemal et pouvant se procurer le rapport, il ait envoyé celui-ci au Ministre des Travaux Publics.

Benoît sourit d’un air faraud.

J’ai compris tout à l’heure en apercevant, chez Mascoulin, une machine à photostater. Tu veux que nous reprenions les événements dans l’ordre chronologique, Benoît ? Tu peux toujours m’arrêter si je me trompe.

« Mascoulin reçoit la lettre Piquemal. En homme prudent, il te fait venir et te charge de te renseigner. Tu te rends compte que c’est sérieux, que le bonhomme est en effet bien placé pour se procurer le rapport Calame.

« À ce moment-là, tu dis à Mascoulin que tu connais quelqu’un aux Travaux Publics, le chef de cabinet. Où l’as-tu rencontré ? »

Cela ne vous regarde pas.

C’est sans importance. Il nous attend dans mon bureau et nous réglerons ces détails-là tout à l’heure. Fleury est un pauvre type, toujours à court d’argent. Seulement, il a l’avantage d’être admis dans des milieux où un peigne-c… comme toi se voit fermer la porte au nez. Il a dû lui arriver, moyennant quelques billets, de te refiler des tuyaux sur certains de ses amis.

Allez toujours.

Maintenant, essaie de comprendre. Si Mascoulin reçoit le rapport des mains de Piquemal, il est pratiquement obligé de le rendre public et de déclencher le scandale, car Piquemal est un honnête homme à sa façon, un fanatique qu’il faudrait tuer pour le faire taire.

« D’apporter le rapport à la Chambre mettrait Mascoulin en vedette pour un certain temps, soit.

« C’est beaucoup moins intéressant que, le gardant par-devers lui, de tenir au bout d’un fil tous ceux que le rapport compromet.

« J’ai mis du temps à y penser. Je ne suis pas assez vicieux pour me mettre dans sa peau.

« Piquemal, donc, se rend chez Mme Calame, où il sait, pour l’y avoir vue jadis, qu’existe une copie du rapport. Il la glisse dans sa serviette et se précipite chez Mascoulin, rue d’Antin.

« Une fois qu’il est là, tu n’as plus besoin de le suivre, car tu sais comment les choses vont se passer, et tu files au Ministère des Travaux Publics, où Fleury t’introduit dans son bureau.

« Sous un prétexte quelconque, Mascoulin retient Piquemal pendant que son suave secrétaire photostate le rapport.

« Avec toutes les apparences d’un honnête homme, il envoie ensuite son visiteur porter le document à qui de droit, c’est-à-dire au ministre.

« C’est bien cela ? »

Piquemal regardait Maigret avec intensité, replié sur lui-même, en proie à une violente émotion.

— Tu es là, dans le bureau de Fleury, quand Piquemal remet les papiers. Il ne te reste plus qu’à savoir, par Fleury, où et quand t’en emparer le plus facilement.

«Ainsi, grâce à l’honnête Mascoulin, le rapport Calame aura été mis à la disposition du public.

«Mais, grâce à toi, Auguste Point, le ministre en cause, sera incapable de le présenter à la Chambre.

«Il y aura donc un héros dans l’histoire : Mascoulin.

«II y aura un vilain, accusé d’avoir détruit le document pour sauver sa mise ainsi que celle de ses collègues compromis : un certain Auguste

Point, qui a le tort d’être un honnête homme et d’avoir refusé de serrer des mains sales.

« Pas bête, hein ? »

Benoît se versa un autre verre, qu’il se mit à boire lentement en regardant Maigret d’un air hésitant. Il paraissait, comme à la belote, se demander quelle carte il était dans son intérêt de jouer.

C’est à peu près tout. Fleury t’a appris que son patron avait emporté le rapport Calame boulevard Pasteur. Tu n’as pas osé y pénétrer la nuit, à cause de la concierge, et, le lendemain matin, tu as attendu que celle-ci aille faire son marché. Mascoulin a brûlé le rapport ?

Cela ne me regarde pas.

Qu’il l’ait brûlé ou non, peu importe, puisqu’il possède un photostat. Cela lui suffit pour tenir un certain nombre de gens à sa merci.

Ce fut un tort, Maigret s’en rendit compte par la suite, d’insister sur le pouvoir de Mascoulin. Sans cela, Benoît aurait-il choisi une autre attitude ? Probablement pas, mais c’était une chance à courir.

La bombe a éclaté, comme prévu. D’autres gens étaient à la recherche du document, pour des raisons diverses, entre autres un certain Tabard, qui a été le premier à se souvenir du rôle de Calame et à y faire allusion dans son journal. Tu connais cette crapule de Tabard, hein ? Lui, ce n’est pas de la puissance qu’il aurait tirée du rapport, mais de l’argent sonnant.

« Labat, qui travaille pour lui, devait rôder autour de chez

Mme Calame.

« A-t-il vu Piquemal en sortir ? Je l’ignore et il est possible que nous ne le sachions jamais. Cela n’a d’ailleurs pas d’importance. Toujours estil que Labat a envoyé un de ses hommes chez la veuve, puis chez la secrétaire du ministre…

«Vous me faites penser, dans ton milieu, à une bande de crabes grouillant dans un panier.

«D’autres aussi, plus officiellement, se sont demandé ce qui se passait au juste et ont essayé de savoir. »

Il faisait allusion à la rue des Saussaies. Il était naturel que, le Président du Conseil une fois averti, une enquête plus ou moins discrète fût faite

par les services de la Sûreté.

Après coup, cela devenait presque comique. Trois groupes différents avaient chassé le rapport, chacun pour des raisons déterminées.

Le point faible, c’était Piquemal, car il était difficile de savoir si, interrogé d’une certaine façon, il ne parlerait pas.

« Est-ce toi qui a eu l’idée de l’amener ici ? Est-ce Mascoulin ? Tu ne réponds pas ? Bon ! Cela ne change rien.

« En tout cas, il s’agissait de le retirer pour quelque temps de la circulation. Je ne sais pas comment tu t’y es pris, ni ce que tu lui as raconté.

« Tu remarqueras que je ne l’interroge pas. Il parlera quand il en aura envie, c’est-à-dire lorsqu’il se sera rendu compte qu’il n’a été qu’un jouet entre les mains de deux crapules, une grande et une petite. »

Piquemal tressaillit, ne dit toujours rien.

Cette fois, j’ai vidé mon sac. Nous nous trouvons en dehors du département de la Seine comme tu vas sans doute me le faire remarquer, et j’agis sans aucun droit.

Il prit un temps, laissa tomber :

Passe-lui les menottes, Janvier.

Le premier mouvement de Benoît fut pour résister, et il était deux fois aussi fort que Janvier. À la réflexion, il tendit les poignets en faisant entendre un gloussement.

— Cela va vous coûter cher à tous les deux. Vous remarquerez que je n’ai rien dit.

— Pas un mot. Vous, Piquemal, accompagnez-nous aussi. Bien que vous soyez libre, je suppose que vous n’avez pas l’intention de rester seul ici ?

Ce fut Maigret, une fois dehors, qui fit demi-tour pour éteindre l’électricité.

Tu as la clef ? questionna-t-il. Il vaut mieux fermer la porte, car il se passera du temps avant que tu reviennes pêcher.

Ils s’entassèrent dans la petite voiture, firent la route en silence.

Quai des Orfèvres, ils trouvèrent Fleury, toujours assis sur sa chaise, qui sursauta en voyant entrer l’ancien inspecteur de la rue des Saussaies.

Je n’ai pas besoin de vous présenter… grommela Maigret.

Il était onze heures et demie du soir. Les locaux de la P. J. étaient déserts, avec seulement de la lumière dans deux des bureaux.

Appelle-moi le ministère. Lapointe s’en chargea.

Je vous passe le commissaire Maigret.

Je vous demande pardon de vous déranger, monsieur le ministre. Vous n’étiez pas couché ? Vous êtes avec votre femme et votre fille ?… J’ai des nouvelles, oui… Beaucoup… Demain, vous pourrez révéler à la Chambre le nom de l’homme qui vous a cambriolé boulevard Pasteur et qui a emporté le rapport Calame… Pas tout de suite, non… Peut-être dans une heure, peut-être dans deux… Si vous préférez m’attendre… Je ne vous garantis pas que cela ne durera pas toute la nuit…

Cela dura trois heures. C’était maintenant du travail familier à Maigret et à ses hommes. Ils restèrent longtemps tous ensemble dans le bureau du commissaire, avec Maigret qui parlait en s’arrêtant parfois devant l’un, parfois devant l’autre.

Comme vous voudrez, mes enfants… J’ai tout le temps. Prends-en un, Janvier… Celui-ci, tiens…

Il désignait Piquemal, qui n’avait toujours pas desserré les dents.

Toi, Lapointe, occupe-toi de M. Fleury.

Dans chaque bureau, il y eut ainsi deux hommes en tête-à-tête s l’un qui questionnait, l’autre qui s’efforçait de se taire.

C’était une question d’endurance. Parfois Lapointe, ou Janvier, apparaissait dans l’encadrement de la porte, adressait un signe au commissaire qui le rejoignait dans le couloir. Ils parlaient bas.

— J’ai trois témoins, au minimum, pour confirmer mon histoire, annonçait Maigret à Benoît. Entre autres, et c’est important, une locataire du boulevard Pasteur qui t’a vu pénétrer dans l’appartement de Point. Tu te tais toujours ?

Benoît finit par avoir un mot qui le dépeignait tout entier.

Qu’est-ce que vous feriez à ma place ?

Si j’étais assez canaille pour être à ta place, je mangerais le morceau.

Non.

Pourquoi ?

Vous le savez bien.

Pas contre Mascoulin ! Celui-ci, Benoît ne l’ignorait pas, arriverait toujours à tirer son épingle du jeu, et Dieu sait ce qu’il adviendrait de son complice.

N’oubliez pas que c’est lui qui a le rapport.

Alors ?

Alors rien. Je la ferme. On me condamnera pour avoir cambriolé l’appartement du boulevard Pasteur. Cela va chercher combien ?

Dans les deux ans.

Quant à Piquemal, il m’a suivi de son plein gré. Je n’ai pas usé de menace. Je ne l’ai donc pas enlevé.

Maigret comprit qu’il n’en tirerait rien d’autre.

Tu avoues que tu es allé boulevard Pasteur ?

Je l’avouerai si je ne peux pas faire autrement. C’est tout.

Quelques minutes plus tard, il lui fut impossible de faire autrement. Fleury s’était effondré et Lapointe venait en avertir son chef.

— Il ne savait rien de Mascoulin, ignorait, jusqu’à ce soir, pour le compte de qui Benoît travaillait. Il n’a pas pu refuser d’aider celui-ci à cause de certaines affaires qu’il a faites autrefois avec lui.

~ Tu lui as fait signer une déposition ?

— Je m’en occupe.

Si Piquemal était un idéaliste, c’était un idéaliste qui avait mal tourné. Il continuait en effet à se taire. Comptait-il ainsi obtenir quelque chose de Mascoulin ?

À trois heures et demie, Maigret, laissant Janvier et Lapointe avec les trois hommes, se faisait conduire en taxi boulevard Saint-Germain, où il y avait de la lumière au second étage. Point avait donné des ordres pour qu’on le conduise immédiatement à son appartement.

Maigret trouva la famille dans le petit salon où il avait déjà été reçu. Auguste Point, sa femme et sa fille tournaient vers lui des yeux fa-

tigués qui n’osaient pas encore briller d’espoir.

Vous avez le document ?

Non. Mais l’homme qui l’a volé boulevard Pasteur est dans mon bu-

reau et a avoué.

Qui est-ce ?

Un ancien policier dévoyé qui travaille pour le compte des uns et des autres.

Pour qui travaillait-il cette fois-ci ?

Mascoulin.

Alors… commença Point dont le front s’était rembruni.

Mascoulin ne dira rien, se contentera, quand le besoin s’en fera sentir, de faire pression sur ceux qui sont compromis. Il laissera condamner Benoît. Quant à Fleury…

Fleury ?

Maigret fit oui de la tête.

— C’est un pauvre type. Il se trouvait dans une position telle qu’il ne pouvait pas refuser.

Je te l’avais dit, intervint Mme Point.

Je sais. Je ne le croyais pas.

Tu n’es pas fait pour la vie politique. Quand tout cela sera fini, j’espère que tu…

Le principal, disait Maigret, c’est d’établir que vous n’avez pas détruit le rapport Calame et qu’il vous a été volé comme vous l’avez annoncé.

On le croira ?

Benoît avouera.

Il dira pour le compte de qui ?

Non.

Fleury non plus ?

Fleury ne le savait pas. De sorte que…

On venait de lui enlever un poids de sur la poitrine, mais il ne parvenait pas à se réjouir.

Maigret, certes, avait sauvé sa réputation. Point n’en avait pas moins perdu la partie.

À moins qu’au dernier moment, ce qui était improbable, Benoît se décide à tout dire, le vrai gagnant restait Mascoulin.

Celui-ci le savait si bien, avant même que Maigret arrive au bout de

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