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La France aujourd’hui

Lisez les articles sur la politique étrangère actuelle de France en faisant le résumé des articles et en comparant les politique du président E. Macron avec celle des néogaullistes.

Diplomatie : Emmanuel Macron fixe le cap pour 2018-2019

Face aux ambassadeurs, Emmanuel Macron a annoncé les grandes lignes de sa politique extérieure entre Russie, Syrie, Méditerrannée, Europe et États-Unis.

Source AFP

Modifié le 27/08/2018 à 18:05 - Publié le 27/08/2018 à 13:01 | Le Point.fr

Ce lundi 27 août marque le coup d'envoi de la campagne européenne d'Emmanuel Macron. Il s'est adressé aux ambassadeurs européens pour défendre une Europe comme rempart face à la vague de repli nationaliste et plaide, dans son discours, pour une Europe plus intégrée et pour le multilatéralisme.

Le président français Emmanuel Macron a annoncé ce lundi qu'il présenterait « dans les prochains mois » un projet de renforcement de la sécurité en Europe, estimant qu'elle ne peut plus reposer uniquement sur les États-Unis. « L'Europe ne peut plus remettre sa sécurité aux seuls États-Unis. C'est à nous aujourd'hui de prendre nos responsabilités et de garantir la sécurité, et donc la souveraineté européenne », a-t-il déclaré.

«Nous devons tirer toutes les conséquences de la fin de la guerre froide »

«Nous devons tirer toutes les conséquences de la fin de la guerre froide », a-t-il ajouté, précisant qu'il souhaite le lancement d'une « réflexion exhaustive sur ces sujets avec tous les partenaires de l'Europe, et donc avec la Russie ».

Selon lui, des « progrès substantiels vers la résolution de la crise ukrainienne, tout comme le respect du cadre de l'OSCE » (Organisation pour la sécurité et la coopération en Europe), « seront, bien entendu, des conditions préalables à des avancées réelles avec Moscou ».

«Revisiter l'architecture européenne »

«Mais cela ne doit pas nous empêcher de travailler dès maintenant entre Européens et je compte sur vous pour cela », a-t-il dit, dans un discours devant 250 ambassadeurs. Pour lui, si « les alliances ont aujourd'hui encore toute leur pertinence [...], les équilibres, parfois les automatismes, sur lesquels elles s'étaient bâties sont à revisiter ».

Pour « revisiter l'architecture européenne de défense et de sécurité », il entend lancer « un dialogue rénové sur la cybersécurité, les armes chimiques, les armements classiques, les conflits territoriaux, la sécurité spatiale ou la protection des zones polaires, tout particulièrement avec la Russie ».

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Réformer le G7

Emmanuel Macron souhaite aussi réformer le G7 après le fiasco de juin dernier au Canada. Le président américain Donald Trump ayant rejeté le texte final et s'étant lancé dans une virulente diatribe contre le Premier ministre canadien Justin Trudeau sur fond de désaccords commerciaux. «  Nous ne devons pas reproduire ce théâtre d'ombres et de divisions qui nous a davantage affaiblis qu'il ne nous a fait avancer  ». La France assumera la présidence tournante du G7 en 2019 après le Canada.

«  Je proposerai d'ici à la fin de l'année aux autres pays membres une réforme en lien avec les États-Unis qui prendront après nous la présidence du G7 en 2020  », a précisé le chef de l'État. «  Nous devons, en restant un groupe cohérent porté par des niveaux de développement et d'exigence démocratiques communs, nouer un dialogue plus fort avec la Chine sur le climat et le commerce, avec l'Inde sur le numérique, avec l'Afrique sur la jeunesse  », a-t-il souligné.

Un sommet de la Méditerranée en 2019

Le président français a aussi annoncé la tenue d'un sommet sur la Méditerranée «  au début de l'été 2019  » à Marseille, dans le sud-est de la France, pour «  retrouver le fil d'une politique méditerranéenne  ». «  Dix ans après l'Union pour la Méditerranée, il nous faut retrouver le fil d'une politique méditerranéenne  ». Cette politique «  indispensable  » sera «  différente  » et devra inclure «  toutes les sociétés civiles  », a- t-il ajouté, en précisant que le sommet sera l'occasion de «  parler de la jeunesse, de la mobilité, de l'énergie des échanges universitaires  » entre les deux rives de la Méditerranée.

Initiée par le président Nicolas Sarkozy, l'Union pour la Méditerranée avait été lancée en 2008 par les pays de l'Union européenne et 15 pays méditerranéens d'Afrique du Nord, du Moyen-Orient ou d'Europe du Sud non membres de l'UE. Mais cette organisation a rapidement perdu son influence, notamment dans le contexte des révolutions arabes du début de la décennie. Depuis son arrivée à l'Élysée, Emmanuel Macron s'est rendu en Algérie, en Tunisie et au Maroc et a annoncé lundi sa visite «  dans les prochains mois  » en Égypte.

Une hausse de l'aide au développement

Emmanuel Macron a réitéré sa volonté de donner une « ambition nouvelle » à l'aide apportée par la France aux pays en développement, qui progressera d'un milliard d'euros en 2019. « Redonnons à notre politique d'aide au développement une ambition nouvelle", a souhaité Emmanuel Macron, dans un discours annuel sur sa politique étrangère devant les ambassadeurs de France.

Dès le début de son mandat, en mai 2017, Emmanuel Macron s'était engagé à doper l'aide française au développement, tombée à 0,38 % du revenu national brut (RNB) en 2016, pour la faire passer à 0,55 % à la fin de son quinquennat, en 2022. Ce niveau reste

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toutefois en deçà de l'objectif international de 0,7 % atteint par le Royaume-Uni et l'Allemagne. Le président a appelé à faire de cette aide « une véritable politique d'investissement solidaire » et promis « une nouvelle dimension partenariale [...] pour mieux associer la société civile, la jeunesse, les entreprises, les diasporas ».

« Une erreur funeste »

Emmanuel Macron a aussi considéré qu'un « retour à la normale » en Syrie avec le maintien de Bachar el-Assad à sa tête serait « une erreur funeste ». « Nous voyons bien ceux qui voudraient, une fois la guerre contre Daech achevée, faciliter un retour à la normale : Bachar el-Assad resterait au pouvoir, les réfugiés [...] retourneraient dans leur pays et l'Europe et quelques autres reconstruiraient », a déclaré le chef de l'État au cours de son discours annuel face aux ambassadeurs de France.

« Si je considère depuis le premier jour que notre premier ennemi est Daech [acronyme arabe du groupe djihadiste État islamique, NDLR] et que je n'ai jamais fait de la destitution de Bachar el-Assad une condition préalable à notre action diplomatique ou humanitaire en Syrie, je pense qu'un tel scénario serait néanmoins une erreur funeste », a-t-il estimé. « Qui a provoqué ces milliers de réfugiés ? Qui a massacré son propre peuple ? Il n'appartient pas à la France de désigner les futurs dirigeants de la Syrie, pas plus qu'à un autre pays, mais c'est notre devoir et notre intérêt de nous assurer que le peuple syrien sera bien en situation de le faire », a-t-il ajouté.

La région d'Idleb pourrait selon lui être « une nouvelle crise humanitaire ». Cette région constitue le dernier refuge des groupes insurgés, chassés de leurs principaux bastions en Syrie. Le régime de Bachar el-Assad se dit déterminé à la reprendre. En Syrie, « nous sommes à l'heure de vérité » alors que « nous abordons, je crois, les derniers mois du conflit » entamé en mars 2011, a ajouté Emmanuel Macron.

Cette nouvelle phase va être pilotée par le nouveau représentant personnel du président pour la Syrie, François Sénémaud, qui vient de quitter son poste d'ambassadeur en Iran.

Trump, Russie, Iran... Macron explique sa politique étrangère au "JDD"

Le président donne sa vision du monde, lui qui a passé un quart de sa première année de mandat à l'étranger.

AFP

La lutte contre le terrorisme et les thématiques politico-militaires sont ce qui permettront de "remaçonner" la relation avec les Etats-Unis, estime Emmanuel Macrondans un entretien au Journal du Dimanche évoquant notamment son activité diplomatique lors des frappes du mois dernier en Syrie

"Sur l'axe transatlantique, il faut remaçonner la stratégie avec Donald Trump en se focalisant sur le politico-militaire et la lutte contre le terrorisme", souligne le chef de l'Etat dans ce long entretien consacré à la politique étrangère, assurant qu'il "parle au

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président américain en sachant parfaitement que sa politique étrangère répond toujours à ses objectifs de politique intérieure", avec un "prisme anti-iranien".

Estimant que Donald Trump n'a décidé de lancer des frappes en Syrie qu'après lui avoir parlé, Emmanuel Macron précise: "il n'avait pas décidé le 8 avril de sa réaction aux attaques chimiques et je lui dis que Bachar al-Assad nous teste dans cette nouvelle séquence, qu'il n'est pas question de faire la guerre à la Syrie mais que compte tenu des preuves dont nous disposons notre frappe conjointe sur des seuls sites chimiques est décisive pour notre crédibilité et pour contenir le permis de nuisance du régime".

Quant à l'accord sur le nucléaire iranien, dont Donald Trump pourrait retirer les EtatsUnis dans une semaine, "j'essaie de lui rappeler la logique interne des différents dossiers liés à l'Iran. Aussi pour le ramener sur la Syrie", ajoute le chef de l'Etat, qui s'est montré pessimiste sur sa capacité à convaincre son homologue américain sur le sujet lors de sa récente visite à Washington.

Estimant par ailleurs que les frappes anglo-franco-américaines sur la Syrie ont été "une opération complexe très réussie, remarquablement coordonnée à trois alliés", Emmanuel Macron estime également que le "dialogue de vérité (franco-russe) sur la Syrie a aidé à faire passer des messages au régime syrien, tout en prenant en compte notre démarche sur la solution politique pour la Syrie de demain".

Conversation téléphonique "calme" avec Poutine

Vladimir "Poutine a compris que je ne suis pas un néo-conservateur, je ne suis pas interventionniste, je ne veux pas faire la guerre au régime syrien (...)", estime Emmanuel Macron, en évoquant une conversation téléphonique "calme" avec son homologue russe le jour des frappes: "je crois qu'il a compris notre détermination et que je voulais éviter une escalade. Je lui ai rappelé ce qu'il m'avait dit en mai 2017, à Versailles, lorsque j'avais fixé les conditions d'une ligne rouge sur le chimique, que lui-même avait reconnue comme nécessaire", poursuit Emmanuel Macron.

Selon lui, "le fait que la Russie s'est retrouvée en minorité sur le vote de sa propre résolution à l'ONU après ces frappes a montré qu'elles bénéficiaient d'un cadre de légitimité".

Le JDD publie parallèlement à cette analyse d'Emmanuel Macron sur sa propre politique étrangère des tribunes très critiques de la députée LFI Clémentine Autain et de la sénatrice LR Joëlle Garriaud-Maylam.

Clémentine Autain accuse le chef de l'Etat d'avoir "rendu notre diplomatie plus dépendante que jamais", en particulier envers l'Otan et les Etats-Unis, ce qu'elle qualifie d'"atlantisme décomplexé", et lui reproche d'avoir reçu "en grande pompe le prince héritier saoudien Mohammed Ben Salmane" en dépit de la guerre au Yémen, ce qu'elle qualifie de "diplomatie du Rafale".

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Elle stigmatise également "le cynisme de ce président qui sacrifie ses alliés kurdes dans la lutte contre Daech pour préserver des accords indignes avec la Turquie et tenir hors de nos frontières les réfugiés syriens".

Quant à Joëlle Garriaud-Maylam, tout en prenant acte de "quelques coups politiques habiles, comme l'exfiltration du Premier ministre libanais Saad Hariri de Ryad", elle stigmatise "quelques actions trop précipitées, comme les frappes en Syrie. Si celles-ci étaient justifiées moralement par le refus des armes chimiques, elles étaient trop hâtives pour ne pas donner un sentiment de malaise", selon elle.

Regardez la vidéo concernant la politique française en Russie et répondez aux questions :

URL: https://www.francetvinfo.fr/monde/usa/presidentielle/donald-trump/politique- etrangere-de-macron-une-position-mediane-entre-les-etats-unis-et-la- russie_2771227.html (дата доступа: 01.10.18)

Est-ce que Olivier Ravanello est d’accord que les relations personnelles entre les présidents ont changé ?

Quels sont les dossiers évoqués ?

Quelle est la position de M. Macron sur la Syrie ? Qu’est-ce qui a changé depuis la présidence de M. Hollande ?

Olivier Ravanello décrit la politique de J. Chirac et N.Sarkozy envers la Russie, quelle est la position de la France sous E.Macron ?

Comparez la position envers la Russie de J. Chirac et N.Sarkozy et celle de M. Macron ?

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СПИСОК ИСПОЛЬЗОВАННОЙ ЛИТЕРАТУРЫ И ИСТОЧНИКОВ

1.Голль Ш. де. Военные мемуары: Призыв. 1940-1942 годы. М.: Иностранная литература, 1957.

2.Maurice Vaïsse La grandeur. Politique étrangère du général de Gaulle 19581969. P.: Fayard, 1998.

3.Marion Gaillard France - Europe - Politique européenne de la France de 1950 à nos jours. P.: De Boeck Supérieur. 2010.

4.Frédéric Bozo La France et l'OTAN: De la guerre froide au nouvel ordre européen. P.: Masson, 1991.

5.Пупыкин Н.И. От голлизма к неоголлизму: эволюция идеологии и политики // Диалог со временем. 2010. № 33. С.331-341

6.René Rémond, Les droites en France. P.:Éditions Aubier-Montaigne, 1982, p.334-335.

7.Réception des ambassadeurs à l'Elysée le 26 août 1999. URL : http://discours.vie-publique.fr/notices/997000157.html (дата доступа: 27.04.17)

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16.Trump, Russie, Iran... Macron explique sa politique étrangère au "JDD". URL : https://www.huffingtonpost.fr/2018/05/05/trump-russie-iran-macron-explique- sa-politique-etrangere-au-jdd_a_23427948/ (дата доступа: 01.10.18)

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