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Vous verrez bien. Mais avant, nous allons téléphoner à Al Carbone...
Al Carbone attend dans la maison du professeur Micron. Le professeur a quitté l'aéroport depuis une heure.
— Qu'est-ce qu'il fait ? se demande Al Carbone.
Tout à coup, le téléphone sonne.
Al Carbone hésite. C'est peut-être la police, pense-t-il. Le téléphone sonne une fois, deux fois, trois fois. Finalement, Al Carbone décroche l'appareil.
— Allô ?
— Allô, Al Carbone ?
— Qui est à l'appareil ?
— Un ami. Le professeur est avec nous. Nous avons le microfilm. Relâche* Paul !
— Jamais ! répond Al Carbone. .
— Dans deux minutes, j'appelle la police et je leur dis d'aller chez le professeur...
Al Carbone ne peut rien dire. Il est pris au piège*.
— N'essaie pas de nous poursuivre ; nous sommes déjà loin. Au revoir.
Puis il raccroche. Mais Al Carbone a entendu des bruits d'avions. Il est sûr que le professeur Micron se trouve à l'aéroport.
— Vous êtes sûr que le professeur est à l'aéroport, chef ? demande l'un des hommes à Al Carbone.
— Oui. J'ai entendu les avions au téléphone.
— C'était peut-être des voitures.
— Non, c'est impossible.
— Ou bien des motos.
— C'était des avions ! Ils veulent ramener le professeur dans leur pays.
— Mais ils ont déjà le microfilm !
— Ils veulent le microfilm et le professeur. Il faut y aller, dit Al Carbone. Voilà mon plan : toi, tu attends à la sortie. Toi, tu restes dans la voiture. Nous deux, nous entrons dans l'aéroport et nous reprenons le professeur. D'accord ?
— D'accord, chef! disent ensemble les trois hommes.
Une heure plus tard, Al Carbone et sa bande se retrouvent devant l'aéroport de Roissy. Ils cachent leurs armes* et sortent de la voiture.
— Allons-y ! dit Al Carbone.
Mais Paul, qui a entendu la conversation des bandits*, décide, lui aussi, de se rendre à l'aéroport où il espère retrouver son père. Il décroche le téléphone :
— Allô, le service des taxis ?... Je veux aller à Roissy... Oui, dans cinq minutes ; voici mon adresse...
8, Rue du Général-de-Gaulîe, à Boulogne.
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D'accord, monsieur, je vous attends...
Paul attend le taxi pour aller à l'aéroport. Mais avant, il veut téléphoner à la police.
— Allô, la police ? ... Je suis le fils du professeur Micron.
— Oui, que puis-je faire pour vous ? demande le policier.
— Mon père est à Roissy. Il est avec des affreux bandits...
— Ah bon ? ... Est-ce que c'est une plaisanterie ?
— Non, non, monsieur ; je vous jure ! Ils veulent voler le secret de mon père.
— Un secret ?
— Oui, un secret. Mon père a fait une grande découverte et les malfaiteurs* essayent de la prendre pour eux.
— Bon. Je veux bien vous croire, dit le policier. Et où se trouve votre père ?
— Il est à Roissy.
— Comment est-il habillé ?
— Il porte un pull-over à col roulé, une veste de sport et un pantalon en toile. Il a des lunettes et le front dégarni.
— D'accord, nous allons le retrouver, votre père, répond le policier.
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Merci, monsieur
Paul arrive en taxi à l'aéroport. Il entre dans le hall et regarde de tous les côtés. Il voit des policiers avec des armes. Ils arrêtent des personnes ; ils demandent leurs passeports.
Tout à coup, Paul aperçoit Al Carbone. Il est avec un autre homme. Ils cherchent le professeur Micron.
— Je vais le dire à un policier, pense Paul.
— Monsieur, monsieur. Arrêtez cet homme ! dit Paul au policier. C'est Al Carbone.
— Al Carbone, le grand bandit* ! Mais, c'est impossible ! répond le policier.
— Si, si, je vous le dis. Je l'ai vu. C'est lui ! dit Paul. Regardez-le !
Le policier regarde le visage d'Al Carbone.
— Al Carbone n'a pas de moustache, dit-il.
— Ce n'est pas une vraie moustache.
— Il ne porte pas de lunettes.
— Si, mais il ne les met pas souvent.
— D'habitude, il a une barbe.
— Il s'est rasé. Mais, si vous regardez dans sa poche, vous trouverez son pistolet*.
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D'accord, j'y vais, dit le policier.
— Monsieur Al Carbone, je vous arrête ! dit le policier. Levez les mains en l'air, s'il vous plaît. Votre ami aussi.
Le policier regarde dans la poche d'Al Carbone.
— Vous aviez raison, jeune homme. Voilà le pistolet. Et la moustache ?
— Elle est fausse, répond Al Carbone.
— Bien. Maintenant, dites-moi où est le professeur Micron.
— Je ne sais pas, je le cherche, moi aussi.
— Il est là! Mon père est là ! crie soudain Paul. Je l'ai vu !
— Où est-il ? demande le policier.
— Il est monté au premier étage.
— Je vais appeler mes amis, dit le policier.
— Attention, les deux hommes sont armés ! dit Paul.
— Ne t'inquiète pas, mon petit.
Dix minutes plus tard, le professeur Micron est libéré ; les voleurs sont pris.
— Où est ma mallette* ? demande le professeur.
— Ici, papa. Elle est avec moi.
— Et le microfilm ?
— Les policiers l'ont trouvé dans la poche du voleur. Le voilà.
— Très bien. Maintenant rentrons à la maison...
FIN