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Mauriac par lui-meme

Mauriac s’est bien défini « un métaphysicien qui travaille dans le concret ». Il explique dans son essai Le romancier et ses personnages: « Je ne puis concevoir mon roman sans avoir présenté à l’esprit, dans ses moindres recoins, la maison qui en sera le théâtre; il faut que les plus secrètes allés du jardin me soient amilièrs et que tout le pays d’alentour me soit connu – et non pas d’une connaissance superficielle.

Aucun drame ne peut commencer de vivre dans mon esprit si je ne le situe dans les lieux où j’ai toujours vécu. Il faut que je puisse suivre mes personnages de chambre en chambre . Souvent leur figure demeur indistincte en moi, je n’en connais que leur silhouette, mais je sens l’odeur moisie du corridor qu’ils traversent, je n’ignore rien de ce qu’ils sentent de ce qu’ils entendent à telle heure du jour ou de la nuit, lorsqu’ils sortent du vestibule et s’avancent sur le perron.

Cette nécessité me condamne à une certaine monotonie d’atmosphère que, dans mon œuvre, on retrouve presque toujours la même, d’un livre à l’autre. Elle m’oblige surtout à me servir de toutes les maisons où j’ai vecu ou j’ai connu depuis mon enfance… »

Les personnages que les romanciers inventent ne sont nullement créés, si la création consiste à faire quelque chose de rien. Nos prétendues créatures sont formées d’éléments pris au réel ; nous combinons, avec plus ou moins d’adresse, ce que nous fournissent l’observation des autres hommes et la connaissance que nous avons de nous-mêmes. Les héros de romans naissent du mariage que le romancier contracte avec la réalité.

Il serait naїf de considérer Mauriac, tout enveloppé qu’il soit de son pays gascon , comme un romancier régionaliste. S’il prend ses personnages dans son milieu natal, c’est pour les mêmes raisons qu’il situe l’action de ses livres dans le paysage où sa sensibilité s’est formée ; parce qu’il a besion d’appuyer continuellement sa création romanesque à une expérience intimement vécue.

Ainsi, le problème qui se pose à tout romancier, de la synthèse de l’objectif et du subjectif, Mauriac l’a posé avec clairvoyance et, somme toute, bien résolu. Il aime à citer le mot de Flaubert : « Madame Bovary, c’est moi », et il peut se vanter d’avoir, comme Flaubert, créé des personnages vivants de sa propre vie, et cependant séparés de lui, autonomes, vrais d’une vérité sans doute plus universelle que locale et plus psychologique qu’historique, mais émouvante et intéressante.

« Therese desqueyroux » l’analyse du contenu du roman

Extrait à lire № 1 (pp. 17-54) Ch 1-2, Ch 3-5

Questionnaire

  1. Lisez la préface de l’auteur et répondez aux questions. Quelle est l’attitude de l’auteur envers son personnage : a-t-il pitié de Thérèse, l’accuse-t-il où la justifie-t-il ? Quelles sont les idées de l’auteur sur le sort de son personnage ?

  2. Par quelle scène commence le roman ? précisez le temps et le lieu de l’action. Quels sentiments Mr. Laroque éprouvait-t-il au moment de la fin de l’instruction ? pourquoi était-il mécontent de sa fille ? expliquez le sens de la phrase (p. 20) : « Heureusement, elle ne s’appelle plus Laroque ; c’est une Desqueyroux. La Cour d’assises évitée, il respire ».

  3. Le portrait physique de Thérèse. Exposez le contenu de son monologue intérieur (p. 23-24). Quelle confession préparait-elle à Bernard ? Comment imaginait-elle le padron de Bernard ? Pourquoi après avoir réfléchi ne croyait-elle plus que Bernard pût la pardonner ?

  4. L’enfance de Thérèse. Où a-t-elle fait ses études ? Qui était le père de Thérèse ? Comment était décidé le mariage de Thérèse ?

  5. Parlez de la famille de la Trave. Quels liens de parenté existaient entre la famille Laroque et celle de la Trave ? Pourquoi tout le pays mariait d’avance Bernard et Thérèse. Quelle était l’instruction de Bernard ? Expliquez (p. 28)… « quelques voyages  fortement potassés d’avance …».

  6. Faites la comparaison de deux caractères : l’intelligence de Thérèse et l’insouciance d’Anne. Quelles étaient les lectures de Thérèse ? Quel est votre avis sur la chasse aux alouettes d’Anne ? Comment ce fait caractérise-t-il les mœurs des Landes ?

  7. Quelle était l’attitude de la mère de Bernard envers Thérèse ? Qu’est-ce qu’elle appréciait en Thérèse ? Expliquez (p. 31) : « Le père pense mal… c’est un saint laїque. Et il a le bras long ».

  8. Comment comprenez-vous la phrase (p.32) : « Les deux mille hectares de Bernard ne l’avaient pas laissé indifférente ». Faites la périphrase. Décrivez les noces de Bernard et de Thérèse. Pourquoi Thérèse est-elle devenue laide aux noces ? Qu’est-ce qui l’a transformée ? Bernard et Thérèse où sont-ils allés au voyage de noce ? Aimait-elle Bernard ? Et lui, laimait-il ? Commentez (p. 35) : « Pauvre Bernard – non pire qu’un autre. » (p.35-38)

  9. Bernard et Thérèse quelle nouvelle sur Anne de la Trave ont-ils apprise de la lettre de la mère de Bernard ? Pourquoi Thérèse appelait-elle Anne « chère petite idiote » (p. 36), cette couventine à l’esprit court ? Parlez des lettres d’Anne à Thérèse. Comment expliquait-elle sa résolution d’attendre sa majorité pour épouser Jean Azévédo ? Qui était Jean ? Pourquoi a-t-il produit une telle impression sur Anne ? Expliquez la phrase (p. 37) : « J’ai dit que je m’en remettrais à ton jugement ». Comment peut-on expluquer une telle foi d’Anne aux jugements de Thérèse ? Etait cette dernière digne de cette foi aveugle ? Thérèse, qu’est-ce qu’elle a fait avec la photo de Jean ? Quelle pourrait être l’explication de cette action ?

  10. Le déjeuner au restaurant de Bois. Comment Bernard a-t-il expliqué à Thérèse la haine de sa mère envers Azév édo ? Pourquoi Thérèse a-t-elle déchiré les lettres d’Anne ? A commenter (p. 41) : … « mais cette petite idiote, là-bas, à Saint-Claire, qui croyait le bonheur possible, il fallait qu’elle sût, comme Thérèse, que le bonheur n’existe pas ». Par quoi peut-on expliquer la décision de Thérèse d’aider la famille contre Anne ? Quels étaient les projets de famille quant au sort d’Anne ? Pourquoi Anne se refusait-elle de partir en voyage ? Appréciez la comparaison de Thérèse avec une guêpe sombre (p.45).

  11. La vie du couple Desqueyroux à Argelouse après le voyage de noce. Comment se manifestait la maladie de Bernard à cette époque ?

  12. Le portrait physique de Jean Azévédo. Pour quel but Thérèse est-elle allée voir Jean ? Quel était le sujet de leur conversation ? Comment expliquait-il ses sentiments envers Anne ? Aimait-il cette jeune fille ? Définissez l’impression produite par Jean sur Thérèse (p. 52) : «Oui, décidément, j’étais éblouie : à peu de frais, grand Dieu». Expliquez les causes de cet éblouissement (p.53) : «Mais il était le premier homme que je rencontrais et pour qui comptait plus que tout, la vie de l ‘esprit».