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БК81.2. Фр. Н50

Dominique Renaud

Выпускается по лицензии издательства Editions NATHAN, PARIS.

© Российское лицензионное издание: MASS MEDIA

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Le secret

du professeur Micron

CLE

international МОСКВА 2001

Premier itinéraire

Achille Micron est un professeur connu dans le monde entier. Il vit dans la banlieue de Paris et voyage souvent.

Ce matin, il se trouve à l'aéroport de Roissy*. Il doit prendre le vol 750 pour Macao*. Mais une hôtesse l'appelle dans son micro :

« Le professeur Micron est prié de se rendre* au bureau n° 6. »

Le professeur se présente devant l'hôtesse.

— Monsieur Micron ? demande la dame. Votre fils a appelé. Il vous dit de revenir chez vous, monsieur.

Le fils du professeur s'appelle Paul. Il a quatorze ans.

Achille Micron réfléchit ; il se demande si ce n'est pas une plaisanterie*.

Une hôtesse annonce au micro que l'avion pour Macao va partir.

— Bon, j'y vais ! se dit le professeur Micron. Je n'ai pas le temps d'appeler mon fils. C'est sûrement une plaisanterie. Et puis, il n'est pas tout seul , sa mère est avec lui !

Le professeur s'arrête devant la porte n° 9, pose ses bagages et présente ses papiers.

Le douanier* regarde sa carte d'identité : Nom : Micron

Date de naissance : 5 mai 1940 Taille : 1,75 m Signe particulier : néant* Domicile : 8, rue du Général-de-Gaulle, 92000 Boulogne.

— Votre passeport, s'il vous plaît, demande le douanier au professeur.

— Voilà...

— Très bien, monsieur ; vous pouvez passer.

Un quart d'heure plus tard, le professeur est assis dans l'avion qui va bientôt décoller*. Il regarde sa montre. Dix heures. Il l'approche de son oreille. Il trouve son tic-tac bizarre. D'habitude, pense-t-il, elle ne fait pas autant de bruit!

Douze heures. L'avion se trouve au-dessus de la Méditerranée. Les passagers ont fini de déjeuner. Bientôt, ils vont voir un film.

Le professeur regarde à nouveau sa montre. Elle fait beaucoup de bruit.

— C'est bizarre, se dit-il.

Tout à coup, il voit un homme entrer dans la cabine de pilotage*.

— Mais... mais, c'est interdit ! pense-t-il. Il se retourne et aperçoit* un autre homme, debout, habillé en noir, qui vient vers lui.

— Monsieur Micro ? demande-t-il.

— Ah non, pas Micro, mais Micron ! Comme citron ! répond le professeur.

— Suivez-moi, s'il vous plaît.

— Mais...

— J'ai une arme* dans ma poche, professeur...

— Bien. Bien, j'arrive.

Le professeur se lève et entre dans la cabine de l'avion.

Entrez! lui dit l'homme.

Dans la cabine de pilotage, il y a quatre hom­mes. Le pilote, le co-pilote, et deux hommes avec un revolver* à la main.

— Qui êtes-vous ? demande le professeur.

— Des agents secrets.

— Que voulez-vous?

— Votre microfilm*.

— Je n'ai pas de microfilm.

— Nous savons que vous en avez un. Nous vous demandons de nous dire où il est.

— Pourquoi le voulez-vous ?

— Vous avez fait une découverte importante, professeur. .

— Je ne dirai rien !

— Écoutez bien, professeur. Il est treize heures. Il y a une bombe fixée sous votre siège*. A treize heures trente, elle explosera.

— C'est donc ça ! dit Micron. Ce n'est pas le tic-tac de ma montre que j'ai entendu!

— Alors, professeur ?

— Je n'ai pas de microfilm, répond-il. Tout est dans ma tête.

— Eh bien, écrivez !

Le professeur réfléchit pendant deux minutes. II veut gagner du temps. Il sait qu'il a une chance de s'en sortir*. Finalement, il dit :

— D'accord, je vais vous dire où se trouve le microfilm.

— Alors, vous avez un microfilm ?

— Oui, la formule est trop difficile à retenir.

— Où est-il ?

— Je vais vous le dire...

— Vous ne nous racontez pas des histoires, j'espère ?

— Non, faites-moi confiance.

— Il est sur vous ? Dans votre poche ?

— Dans une mallette* noire, sous mon siège. Le microfilm est caché dans mon stylo.

—Très bien, allons-y ! J'espère que vous ne men­tez pas !

Un homme va chercher la mallette noire du pro­fesseur Micron. Elle est cachée sous son siège. Il la trouve, la prend et la rapporte.

— Voilà la mallette ! dit-il.

— Bien. Ouvre-la, ordonne le chef de la bande.

— Non. Il y a un piège, dit le professeur. Moi, je vais l'ouvrir.

Il passe sa main sous la mallette et l'ouvre.

— Une bombe ? demande l'homme.

— Non. Une piqûre*. Si vous l'ouvrez, vous mourrez.

— Voilà le stylo !

— Dévissez-le, dit le professeur. Vous trouverez le microfilm à l'intérieur.

L'homme dévisse le stylo. Il trouve le microfilm.

— Le professeur Micron ne nous a pas menti, dit-il.

— Maintenant, libérez-moi, fait le professeur.

— Pas encore, répond le chef. Vous allez des­cendre de l'avion avec nous.

— Pourquoi ? Vous avez le microfilm, alors laissez-moi !

— Vous allez nous aider.

— Vous aider ? Mais, comment ?

— La police vous attend à l'aéroport. Nous serons derrière vous. Si vous dites quelque chose...

  • D'accord, j'ai compris, dit le professeur. Je vous laisserai partir.

Cinq heures plus tard, le vol 750 arrive à Macao.

— Que dois-je faire, demande le professeur Micron. 

— Vous allez sortir avec nous. Vous serez devant, avec votre mallette noire à la main. La police et le président vous attendent.

— Et le microfilm, qu'allez-vous en faire ?

­­— Le donner à nos savants.

— Et après ?

— Après ? Je n'en sais rien.

— Et les passagers ? demande le professeur.

— Si vous ne faites rien, nous les laisserons tranquilles.

— L'avion atterrit dans combien de temps ?

— Dans cinq minutes, répond le pilote.

— Je vais me préparer, dit le professeur.

— Vous préparer ?

— Oui, aux toilettes. Je dois me changer pour me présenter devant le président.

— D'accord, allez-y.

Le professeur entre dans les toilettes, se change, se peigne, se lave les mains. Puis il ouvre la bou­che ; il regarde ses dents devant la glace et il se met à rire.

L'avion atterrit à Macao. Il s’ arrête ; le professeur sort devant les autres passagers. Le président l'attend sur un tapis rouge. La police est derrière lui.

Le professeur descend les marches. II salue le président,

— Vous avez fait un bon voyage ? demande le président.

— Très bon voyage, répond le professeur. C'était un peu long, mais agréable.

Les passagers descendent ; les voleurs ont disparu, mais le professeur ne dit rien.

Plus tard, dans la maison du président, il expli­que ce qui est arrivé dans l'avion.

— Oui, monsieur ; ils ont volé mon microfilm.

— Comment ? Mais, ce n'est pas possible ! dit le président. Pourquoi n'avez-vous rien dit ?

— Je ne pouvais pas : il y avait une bombe dans l'avion.

— Comment allez-vous faire ?

— Oh, ne vous inquiétez pas ! Ce microfilm était un faux. Le vrai est ici, dans ma dent ! Vous per­mettez, monsieur le président ?

— Je vous en prie.

Le professeur enlève sa dent, bien évidemment fausse, avec ses deux doigts.

  • Voilà le vrai microfilm ! dit-il au président. Fin

Deuxième itinéraire

Achille Micron est un professeur connu dans le monde entier. Il vit dans la banlieue de Paris et voyage souvent.

Ce matin, il se trouve à l'aéroport de Roissy*. Il doit prendre le vol 750 pour Macao*. Mais une hôtesse l'appelle dans son micro :

« Le professeur Micron est prié de se rendre* au bureau n° 6. »

Le professeur se présente devant l'hôtesse.

— Monsieur Micron ? demande la dame. Votre fils a appelé. Il vous dit de revenir chez vous, monsieur.

— Je vais l'appeler, dit le professeur à l'hôtesse. J'espère que tout va bien.

Monsieur Micron prend ses bagages et va téléphoner.

— Allô Paul, c'est toi ? Alors, que se passe-t-il ?

— Allô papa, oui, c'est moi. Viens vite, papa, viens vite !

— Mais qu'est-ce qu'il y a, mon petit ?

— Il y a une inondation* dans la maison, papa ; il y a de l'eau partout.

— Une inondation ? Appelle tout de suite le plombier ou les pompiers*. Mais où est ta mère ?

— Tu sais bien qu'elle n'est pas là ce matin. Bon, j'appelle les pompiers, mais et après, qu'est-ce que je fais ? Il faut faire une déclaration, remplir des papiers...

  • Ah oui, c'est vrai, je n'ai pas pensé à ça. Bon, dit le professeur.

Attends maman, elle s'occupera des papiers, dit le professeur à Paul.

— C'est impossible, répond son fils.

— Pourquoi c'est impossible ? demande le père.

— Je ne peux pas attendre, dit Paul.

— Qu'est-ce que tu dis ?

— Je... je dois...

— Allô, Paul ?

— Allô, professeur ? répond une voix.

— Oui. Qui est à l'appareil ?

— Je m'appelle Al Carbone. Je retiens votre fils, monsieur.

— Mais, qui êtes-vous ? Que voulez-vous ?

— Venez tout de suite, professeur, nous parle­rons ensemble.

— Mais je ne peux pas, monsieur Carbone ; je dois prendre mon avion...

— Prenez vos bagages et venez immédiatement ; c'est un conseil*.

— Bon. Bon. J'arrive, mon­sieur Carbone.

— A bientôt, professeur.

Achille Micron a peur. Il ne sait pas qui est ce monsieur Al Carbone. Il pense à son fils. Il prend ses bagages et appelle un taxi. Le professeur Micron monte dans un taxi. Après plusieurs kilo­mètres, une voiture blanche dépasse le taxi et l'arrête. Deux hommes descendent ; ils sont armés de mitraillettes*. Ils assomment* le chauffeur et prennent le professeur avec eux.

— C'est vous qui avez pris mon fils ? demande le professeur.

— Non, ce n'est pas nous ; c'est Al Carbone. Il est chez vous.

— Et vous, qu'allez-vous faire ?

— Vous emmener.

— Et mon fils ?

— Ne vous inquiétez pas. Al Carbone n'est pas un criminel*.

— Patron ! Patron ! crie l'un des hommes.

— Qu'est-ce qu'il y a ? Qu'est-ce qui se passe ?

— J'ai trouvé le microfilm* ; il était caché dans un stylo !

— Très bien, Gaston ! répond le chef. Mainte­nant, il faut partir.

— Où allons-nous ? demande le professeur.