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пособие по дом.чтению 1 курс.doc
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Le secret du professeur Micron Deuxième itinéraire

Achille Micron est un professeur connu dans le monde entier. Il vit dans la banlieue de Paris et voyage souvent.

Ce matin, il se trouve à l'aéroport de Roissy. Il doit prendre le vol 750 pour Macao. Mais une hôtesse l'appelle dans son micro :

« Le professeur Micron est prié de se rendre au bureau n° 6. »

Le professeur se présente devant l'hôtesse.

— Monsieur Micron? demande la dame. Votre fils a appelé. Il vous dit de revenir chez vous, monsieur.

— Je vais l'appeler, dit le professeur à l'hôtesse. J'espère que tout va bien.

Monsieur Micron prend ses bagages et va téléphoner.

— Allô Paul, c'est toi ? Alors, que se passe-t-il ?

— Allô papa, oui, c'est moi. Viens vite, papa, viens vite !

— Mais qu'est-ce qu'il y a, mon petit ?

— Il y a une inondation dans la maison, papa ; il y a de l'eau partout.

— Une inondation ? Appelle tout de suite le plombier ou les pompiers. Mais où est ta mère ?

— Tu sais bien qu'elle n'est pas là ce matin. Bon, j'appelle les pompiers, mais et après, qu'est-ce que je fais ? Il faut faire une déclaration, remplir des papiers...

  • Ah oui, c'est vrai, je n'ai pas pensé à ça. Bon, dit le professeur.

Attends maman, elle s'occupera des papiers, dit le professeur à Paul.

— C'est impossible, répond son fils.

— Pourquoi c'est impossible ? demande le père.

— Je ne peux pas attendre, dit Paul.

— Qu'est-ce que tu dis ?

— Je... je dois...

— Allô, Paul ?

— Allô, professeur ? répond une voix.

— Oui. Qui est à l'appareil ?

— Je m'appelle Al Carbone. Je retiens votre fils, monsieur.

— Mais, qui êtes-vous ? Que voulez-vous ?

— Venez tout de suite, professeur, nous parle­rons ensemble.

— Mais je ne peux pas, monsieur Carbone ; je dois prendre mon avion...

— Prenez vos bagages et venez immédiatement; c'est un conseil.

— Bon. Bon. J'arrive, mon­sieur Carbone.

— A bientôt, professeur.

Achille Micron a peur. Il ne sait pas qui est ce monsieur Al Carbone. Il pense à son fils. Il prend ses bagages et appelle un taxi. Le professeur Micron monte dans un taxi. Après plusieurs kilo­mètres, une voiture blanche dépasse le taxi et l'arrête. Deux hommes descendent; ils sont armés de mitraillettes. Ils assomment le chauffeur et prennent le professeur avec eux.

— C'est vous qui avez pris mon fils ? demande le professeur.

— Non, ce n'est pas nous ; c'est Al Carbone. Il est chez vous.

— Et vous, qu'allez-vous faire ?

— Vous emmener.

— Et mon fils ?

— Ne vous inquiétez pas. Al Carbone n'est pas un criminel.

— Patron ! Patron ! crie l'un des hommes.

— Qu'est-ce qu'il y a ? Qu'est-ce qui se passe ?

— J'ai trouvé le microfilm; il était caché dans un stylo !

— Très bien, Gaston ! répond le chef. Mainte­nant, il faut partir.

— Où allons-nous ? demande le professeur.

  • Vous verrez bien. Mais avant, nous allons télé­phoner à Al Carbone...

Al Carbone attend dans la maison du professeur Micron. Le professeur a quitté l'aéroport depuis une heure.

— Qu'est-ce qu'il fait ? se demande Al Carbone.

Tout à coup, le téléphone sonne.

Al Carbone hésite. C'est peut-être la police, pense-t-il. Le téléphone sonne une fois, deux fois, trois fois. Finalement, Al Carbone décroche l'appareil.

— Allô ?

— Allô, Al Carbone ?

— Qui est à l'appareil ?

— Un ami. Le professeur est avec nous. Nous avons le microfilm. Relâche Paul !

— Jamais ! répond Al Carbone.

— Dans deux minutes, j'appelle la police et je leur dis d'aller chez le professeur...

Al Carbone ne peut rien dire. Il est pris au piège.

— N'essaie pas de nous poursuivre ; nous som­mes déjà loin. Au revoir.

Puis il raccroche. Mais Al Carbone a entendu des bruits d'avions. Il est sûr que le professeur Micron se trouve à l'aéroport.

— Vous êtes sûr que le professeur est à l'aéro­port, chef? demande l'un des hommes à Al Carbone.

— Oui. J'ai entendu les avions au téléphone.

— C'était peut-être des voitures.

— Non, c'est impossible.

— Ou bien des motos.

— C'était des avions ! Ils veulent ramener le pro­fesseur dans leur pays.

— Mais ils ont déjà le microfilm!

— Ils veulent le microfilm et le professeur. Il faut y aller, dit Al Carbone. Voilà mon plan : toi, tu attends à la sortie. Toi, tu restes dans la voiture. Nous deux, nous entrons dans l'aéroport et nous reprenons le professeur. D'accord ?

— D'accord, chef! disent ensemble les trois hommes.

Une heure plus tard, Al Carbone et sa bande se retrouvent devant l'aéroport de Roissy. Ils cachent leurs armes* et sortent de la voiture.

— Allons-y ! dit Al Carbone.

Mais Paul, qui a entendu la conversation des bandits, décide, lui aussi, de se rendre à l'aéroport où il espère retrouver son père. Il décroche le téléphone :

— Allô, le service des taxis ?... Je veux aller à Roissy... Oui, dans cinq minutes; voici mon adresse... 8, rue du Général-de-Gaulle, à Boulogne.

  • D'accord, monsieur, je vous attends...

Paul attend le taxi pour aller à l'aéroport. Mais avant, il veut téléphoner à la police.

— Allô, la police ? ... Je suis le fils du profes­seur Micron.

— Oui, que puis-je faire pour vous ? demande le policier.

— Mon père est à Roissy. Il est avec des affreux bandits...

— Ah bon ? ... Est-ce que c'est une plaisanterie?

— Non, non, monsieur ; je vous jure ! Ils veulent voler le secret de mon père.

— Un secret ?

— Oui, un secret. Mon père a fait une grande découverte et les malfaiteurs essayent de la pren­dre pour eux.

— Bon. Je veux bien vous croire, dit le policier. Et où se trouve votre père ?

— Il est à Roissy.

— Comment est-il habillé ?

— Il porte un pull-over à col roulé, une veste de sport et un pantalon en toile. Il a des lunettes et le front dégarni.

— D'accord, nous allons le retrouver, votre père, répond le policier.

  • Merci, monsieur

Paul arrive en taxi à l'aéroport. Il entre dans le hall et regarde de tous les côtés. Il voit des poli­ciers avec des armes. Ils arrêtent des personnes ; ils demandent leurs passeports.

Tout à coup, Paul aperçoit Al Carbone. Il est avec un autre homme. Ils cherchent le professeur Micron.

— Je vais le dire à un policier, pense Paul.

— Monsieur, monsieur. Arrêtez cet homme ! dit Paul au policier. C'est Al Carbone.

— Al Carbone, le grand bandit! Mais, c'est impossible! répond le policier.

— Si, si, je vous le dis. Je l'ai vu. C'est lui! dit Paul. Regardez-le!

Le policier regarde le visage d'Al Carbone.

— Al Carbone n'a pas de moustache, dit-il.

— Ce n'est pas une vraie moustache.

— Il ne porte pas de lunettes.

— Si, mais il ne les met pas souvent.

— D'habitude, il a une barbe.

— Il s'est rasé. Mais, si vous regardez dans sa poche, vous trouverez son pistolet.

  • D'accord, j'y vais, dit le policier.

— Monsieur Al Carbone, je vous arrête ! dit le policier. Levez les mains en l'air, s'il vous plaît. Votre ami aussi.

Le policier regarde dans la poche d'Al Carbone.

— Vous aviez raison, jeune homme. Voilà le pis­tolet. Et la moustache ?

— Elle est fausse, répond Al Carbone.

— Bien. Maintenant, dites-moi où est le profes­seur Micron.

— Je ne sais pas, je le cherche, moi aussi.

— Il est là! Mon père est là ! crie soudain Paul. Je l'ai vu !

— Où est-il ? demande le policier.

— Il est monté au premier étage.

— Je vais appeler mes amis, dit le policier.

— Attention, les deux hommes sont armés ! dit Paul.

— Ne t'inquiète pas, mon petit.

Dix minutes plus tard, le professeur Micron est libéré; les voleurs sont pris.

— Où est ma mallette? demande le professeur.

— Ici, papa. Elle est avec moi.

— Et le microfilm ?

— Les policiers l'ont trouvé dans la poche du voleur. Le voilà.

— Très bien. Maintenant rentrons à la maison...