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Lexicologie

26.Le mot comme unité lexicale de base. Les valeurs lexicale et étymologique du mot. La motivation des mots.

Le mot comme une unité fondamentale de la langue est reconnu par la plupart des linguistes étant une unité de base de la langue. Cette opinion ne changait pas pendant des siècles, mais a été révisée par certains linguistes contemporains. Les ling. Américains représentants de l’école structuraliste(Harrisn Nida) selon lesquels on n’a pas le mot, mais le morphème. Dally proposait la notion de sémantème, signe qui exprimait une idée purement léxicale, et de la mollecule syntaxique, tout complexe formé d’un sémantème et ‘un ou plusieurs signes grammaticaux – actualisateurs nécessaires et suffisants pour qu’ils puissent fonctionner dans une phrase. Il séparait l’aspects léxico-sémantique d’un mot non-actualisé de la forme de ce mot actualisé dans la parole. Martinet a introduit la notion de monème – une unité minimale de sens. Scerba dit que les mots dans la langues différentes ne sont pas toujours pareils d’où découle l’absence générale de la notion ‘mot’. Le morphème constitue seulement une faculté qui est propre au mot qui met en contact notre conscience et le monde exterieur.

Le mot est une unité polyfonctionnelle et rempli des fonctions nominative, significative, communicative et pragmatique.Fonction essentielle – servir à la communication des homme entre eux. Bcp de vocables sont susceptible d’exprimer des notions ou concepts cela explique leurs fonction rationnelle. Certains mots ont une valeur affective(servent à traduire les sentiments de l’homme, son attitude émotionnelle envers la réalité). Pronoms personnels, noms propres, mots-putils ne l’accomplissent pas.La plupart des mots ont une valeur neutre(aller, faire, homme).

Signification lexicale et grammaticale des mots – tous les mots sont porteurs d’une signification grammaticale. La signification lexicale reflète les liens du mot avec l’objet qu’il nomme. Le concept détérmine la signification léxicale, son contenu. Types de signification léxicale : nominative(réalité détérmine le caractère des rapports entre les mots), phraséologiquement liée, la signification syntaxiquement conditionnée(dépend de la réaction différente des verbes, poste-et préposition des adj).

En liaison avec le sens étymologique des mots se trouve la question des mots motivés et immotivés. Nous assistons souvent à la confusion du sens étymologique d'un mot et de sa motivation. Toutefois le sens étymologique appartient à l'his­toire du mot, alors que la motivation en reflète l'aspect à une époque donnée.

Tous les mots d'une langue ont forcément un sens étymologique, explicite ou implicite, alors que beaucoup d'entre eux ne sont point mo­tivés. Tels sont chaise, table, sieste, fortune, manger, etc. Par contre, nous aurons des mots motivés dansjournaliste, couturière, alunir, por­te-clé, laisser-passer dont le sens réel émane du sens des éléments com­posants combinés d'après un modèle déterminé. La motivation de ces mots découle de leur structure formelle et elle est conforme à leur sens étymologique. On assiste à la motivation directe lorsque l'élément (ou les éléments) de base du mot motivé possède une existence indépendante. Dans le cas contraire il y aura motivation indirecte. Ainsi journaliste formé à partir de journal ou lèche-vitrine tiré de lécher et vitrine seront motivés directement. Par contre, oculiste et aqua­tique le seront indirectement du fait que ocul- et aqua- n'existent pas sous forme de mots indépendants. La motivation phraséologique repose sur le rapport lexico-sémantique qui s'établit entre la locution et le groupement de mots libres correspondant. Citons en guise d'exemple la locution avoir la main ouver­te - « être généreux ». La motivation est un phénomène intralinguistique qui repose sur .les associations formelles et sémantiques que le mot évoque.

Si l’étymologie du mot se laisse faciliment expliquée - ce mot est motivé, sa forme interne est apparente. Le mot peut etre motivé acoustiquement(onomatopée). En principe tout mot est motivé à l'origine. Avec le temps le mot motivé est devenu non-motivé ou motivé partiellement. Pour comprendre un mot non-motivé on le rattache à un mot connu – le phénomène de l’étymologie populaire qui est le résultat de fausse association sémantique et phonétique(laundanum qui est un médicament est associé au lait d’anon).

27.Le fond usuel du lexique en français et ses traits distinctifs.

Le fonds usuel com­prend des vocables d'un emploi commun pour toute la société. Tels sont les mots et les expressions terre, soleil, homme, grand, beau, travailleur, avoir faim et une quantité d'autres qui sont parmi les plus usités dans la langue. À côté des mots autonomes le fonds usuel comprend les mots-outils ou non-autonomes qui ont reçu un emploi commun et durable. Ce sont les articles, les pronoms, les verbes auxiliaires, les prépositions, etc. Les mots et locutions du fonds usuel qui constituent la base lexicale du français standard, sont nécessairement employés par les représentants de couches sociales différentes dans la plupart des régions où le français sert de moyen de communication.

En dehors du fonds usuel du vocabulaire demeurent les mots dialec­taux d'une extension restreinte, employés de préférence dans une région déterminée. Ainsi mouche à miel répandu au Nord de la France n'entre pas dans le fonds usuel, tandis que abeille exprimant la même notion et employé sur presque tout le territoire du pays en fait sans conteste partie.

Les mots d'argot et de jargon, les termes spéciaux et professionnels, etc., doivent être aussi exclus du fonds usuel ; tels sont, par exemple, les cas de bûcher, potasser, piocher, chiader tenant lieu de « travailler fer­me » dans l'argot scolaire.

Toutefois les mots du fonds usuel subsistent dans la langue pendant une longue durée. Le fonds usuel est de beaucoup plus vital que l'ensem­ble du vocabulaire. En effet, un grand nombre de mots du fonds usuel lexical du français moderne remonte à une période historique éloignée, à l'époque de la domination romaine en Gaule et de son envahissement ultérieur par les tribus germaines, durant la période de formation de la langue française à base du latin populaire (ou « vulgaire »).

Le fonds usuel du français moderne a conservé un grand nombre de mots ayant appartenu autrefois au latin populaire et qui ont été répandus sur le territoire de la Gaule par les soldats romains. Citons quelques-uns de ces mots qui sont jusqu'à présent d'un emploi commun : oie < auca, parent < parentis, tête < testa, jambe < gamba, cité < civitas, bouche < bucca, manger < manducare.

Les relations étroites entre Rome et la Grèce ont contribué à la péné­tration de certains mots grecs dans le fonds usuel du français par l'entre­mise du latin populaire ; tels sont : épée < spata < spatha, école < schola ; cathédrale < cathedra.

Le latin populaire possédait un certain nombre de mots de provenance germanique. C'étaient pour la plupart des termes militaires qui avaient pé­nétré en latin à la suite des conflits militaires entre les Romains et les tribus germaines. Ainsi les mots guerre, éperon, trêve, qui font jusqu'à présent partie du français remontent à cette période lointaine. On peut encore ajou­ter quelques mots qui signifiaient autrefois la robe d'un cheval et qui, aujourd'hui, désignent des couleurs en général : blanc, brun, fauve, gris.

À l'époque de la domination romaine en Gaule le latin populaire qui élimina la langue indigè­ne a pourtant assimilé quelques dizaines de mots d'origine celtique. Ces mots exprimaient surtout des notions touchant aux mœurs villageoises ; tels sont alouette, charrue, sillon, ruche, tonneau, charpente, bouleau, chê­ne, alouette, bec, lieue.

Les Francs qui menaient presque exclusivement une vie champêtre ont introduit dans le français des mots qui ont rapport à la campagne ; parmi eux hêtre, haie, jardin, gerbe, frais sont d'un usage courant dans le français d'aujourd'hui. Ils ont aussi introduit un certain nombre de mots désignant des objets ou phénomènes se rapportant à la vie sociale et do­mestique ; entre autres, les mots fauteuil, gant, hareng, orgueil, gage, guérir appartiennent au fonds usuel du français actuel.

Le fonds usuel de la langue française n'est pas resté immuable. II s'est enrichi graduelle­ment au cours des siècles quoiqu'il ait perdu une certaine quantité de vocables qui, par la suite, ont disparu ou se sont cantonnés dans une sphère restreinte : homonymes sémantiques ; des mots ou des locutions formés par des moyens propres à la langue -.patriote <patrie ; dialectismes .

Le fonds usuel du lexique français se caractérise par la stabilité et sa vitalité et ses éléments essentiels restent dans la langue durant de longs siècles depuis l'époque de la romanisation de la Gaule.

28.Le phénomène de l’enrichissement du lexique français par des procédés sémantiques.

La science qui traite de la structure sémantique des unités lexicales de même que de l'évolution de cette structure est appelée séman­tique. L'évolution sémantique des mots est une source interne féconde de l'en­richissement du vocabulaire. Il serait encombrant pour la langue d'avoir un vocable nouveau pour chaque notion nouvellement surgie. La langue réussit à accomplir ses fonctions à moindres frais ; elle utilise largement les mots qu'elle possède en leur soufflant une vie nouvelle. Ainsi chaque mot peut développer sa structure sémantique ou son système de significations. Le mot lampe désignait autrefois «un recipient renfermant un liquide (huile, pétrole, etc.) susceptible de donner de la lumière en brûlant».Aujourďhui il s'applique aux lampes électriques, à néon qui nous éclairent.

Très souvent l'évolution sémantique d'un mot est le résultat de la dénomination d'un objet (ou d'un phénomène) nouveau au moyen d'un vocable désignant un autre objet auquel cet objet nouveau s'associe par quelque rapport. Le procès sémantique peut aboutir à un changement total ou à une modification partielle du contenu sémantique d'un mot. Le contenu sé­mantique change complètement lorsque ce mot acquiert un sens nouveau qui élimine son sens primitif. Le changement sémantique est aussi partiel lorsque les modifica­tions portent uniquement sur le signalement du mot : ses caractéristiques stylistiques ou ses particularités d'emploi(récemment les dictionnaires condamnaient l'emploi du subs­tantif but avec les verbes poursuivre et remplir. Aujourd'hui les expres­sions poursuivre un but, remplir un but y ont reçu droit de cité).

L'évolution sémantique peut enfin aboutira l'apparition d'homony­mes dits sémantiques et qui sont des mots remontant à la même origine et, par conséquent, caractérisés par la même forme, mais dont le contenu sé­mantique est totalement séparé : Table -« meuble posé sur un ou plusieurs pieds » est un homonyme de table -« liste d'un ensemble d'informations ».

La polysémie est précisé­ment la faculté du mot d'avoir simultanément plusieurs sens à une épo­que donnée. Elle est propre aux subs et verbes ce qui s’explique par un certain insuffisance d’un système flexionnel du fr comme langue analytique en comparaison avec les lgs analytiques. P.ex. verbe’mettre’ a plus de 80 significations, plus de 40 significations du mot ‘tete’. La monosémie du mot peut être aussi créée par le milieu (local, his­torique et social). En effet, le sens du mot dépend de la région, de la province où ce mot est employé. Ainsi dans le Poitou quitter s'emploie pour « laisser ». Les termes dans le cadre d'une terminologie devraient être monosémiques. C'est une des conditions du bon fonctionnement des termes dans la langue. Un terme à plusieurs sens est un moyen imparfait de communication.

La restriction du sens a lieu lorsque le mot commence à exprimer une notion plus restreinte. P.ex. pondre qui à partir du sens primitif de « déposer » a reçu le sens de « déposer des œufs » en parlant des oiseaux et des reptiles.

L’extension que le mot reçoit une plus grande liberté quant à sa fonction nominative : on assiste à la transformation d'une notion d'espèce en une notion de genre. P.ex. Panier était « une corbeille pour le pain » et aujourd'hui « une corbeille » pour toute sorte de provisions. Bcp de termes spéciaux, géograp et techniques ont élargis leur sens(crise, bloc, climat).

La restriction et l'extension du sens sont le plus souvent le résultat |du changement de l'aire d'emploi d'un mot qui passe d'une sphère de l'activité humaine dans une autre. Généralement ces procès sémantiques l'amènent guère à la polysémie. Toutefois des cas se présentent où le lême mot a un sens plus général dans la langue commune et un sens sstreint dans le cadre d'une terminologie spéciale ou d'un jargon.

Le déplacement des sens - transfert d'une notion d'espece à une autre notion d'espèce. chaîne dont la notion générique de «succession ďanneaux de métal entrelacés» est concrétisée dans les sens de «lien» (tenir un chien à la chaîne), ď«attache ornementale» (chaîne ďor), de «suite ďéléments métalliques servant à transmettre un mouvement utilisés en mécanique»(chaîne de bicyclette).

Le glissement de sens. Les multiples emplois d'un mot dans la parole mettent l'accent tantôt sur l'une tantôt sur l'autre de ses nuances de sens. Il en sera ainsi de pâle dans un visage pâle (décoloré), un soleil pâle (sans éclat), bleu pâle (faible de couleur).

L'amélioration et la péjoration du sens. Les procès sémanti­ques examinés jusqu'ici représentent des modifications d'ordre logique. Ils sont parfois accompagnés de modulations affectives qui portent sur le contenu sémantique des mots en lui ajoutant des nuances favorables ou défavorables. Ce sont surtout les cas d'« avilissement » de sens qui sont fréquents. P.ex. Un épicier, « propriétaire d'une épicerie ». par­vient à désigner « un homme à idées étroites, à goûts vulgaires qui ne cherche qu'à gagner de l'argent». La dégradation du sens des mots est souvent causée par leur emploi euphémique.Un e u p h é m i s m e est un mot ou une expression employé à dessein afin d'éviter l'évocation d'une réalité désagréable ou choquante. Les mots peuvent subir une évolution sémantique opposée ; ils peu­vent améliorer leur sens, s'ennoblir. Toutefois ces cas paraissent être moins fréquents.

L'affaiblissement et l'intensification du sens (hyperbole et litote).

29.Les procédés essentiels de la formation des mots, leur productivité à l’étape actuelle de la langue.

La formation des mots est à côté de l'évolution sémantique une source féconde de l'enrichissement du vocabulaire français. Tout comme l'évolution sémantique la formation des mots nouveaux sert avant tout à la communication de nos idées et de nos sentiments. Elle est aussi largement utilisée dans des buts expressifs, comme moyen stylistique. Parmi les causes de la formation des mots nou­veaux il faut nommer en premier lieu les changements perpétuels survenus à l'intérieur de la société, les innovations multiples qui exigent une dénomi­nation. L'absence du mot voulu en nécessite la création. Cette dénomina­tion nouvelle, à condition d'être réussie et de répondre aux besoins de la communication, atoutes les chances de s'imposer à la société et de devenir, par conséquent, un mot de la langue.

Les procédés de formation des mots pourraient être répartis en quelques types : procédés morphologi­ques, phonético-morphologiques et phonétiques. Les premiers englobent les dérivations affixalc (suffixation et préfixation), parasynthétiquc. ré­gressive, impropre, la composition . Les seconds - le télescopage, l'abré­viation ; le dernier - l'onomatopée . ajoutons encore le redoublement et la déformation des mots.

De nos jours la « créativité » est devenue particulièrement intense Cela s'explique, d'une part, par la révolution scientifique et technique, d'autre part, par l'accès des larges masses à l'enseignement, aux mass média.

La dérivation suf-fîxale est un procédé de formation bien vivant et particulièrement pro­ductif dans le français contemporain(dubois). Les suffixes servant à former des substantifs abstraits - -ation, -(e)ment, -âge – planétisation, foisennement, blanchissage. D’autres suffixes : -erie les dérivés expri­ment des actions de caractère défavorable : agacerie, tromperie; -ance (-ence) les dérivés expriment des actions différentes : surveillance, obéissance, préférence, référence , ou l'état : souffrance, repentance ; -ée des actions accom­plies dans l'espace : tombée, montée ; -ade glissade, promenade ; -isme 'journalisme ; -at : attentat. Les suffixes servant à former des substantifs concrets - -eur (-euse) et -ateur, -teur, (-atrice, -trice) – romaniste, impressioniste, skieur, animateur ; -aire bibliothécaire ; -ien (-ienne)politicien ;-éen (-éenne) Européen (-enne) ; -ais (-aise) Anglais (-aise); -ois (-oise) villageois (-oise). Pour désigner des objets -er, -ier oranger, palmier ;-ière soupière ;-ette sonnette ; -et jouet ; -erie tapisserie -ade limonade.

Les suffixes les plus productifs des adjectifs sont -ique, -al, -el, -aire, -iste, -ien, -able, -é (historique, général, formel, universitaire, réformaste, politicien, confortable, argenté).

Les suffixes des verbes sont –is, -ass, -aill, -ot (légaliser, remasser, travailler, siffloter).

La dérivation préfixale les préfices fr viennet du latin, ils conservent une certaine autonomie sémantique(transporter c’est toujours porter). Les préfixes productifs des verdes dé- (dés-) et r(e)-, ré (déboucher, désintéresser, rrévoir, réintroduire). –en encadrer, trans-, ex-, in- (im-), sou- transplanter, immigrer. Entretenir, parvenir, prévoir. Les préfixes des substantifs dé- (dés-), dis-, in- (im-, ir-, il-), mes-(désorder, inconfort, illégalité,impuissance ). apprentissage, autoguidage, trovision , polyculture, supermarché, ultramicroscope, minidisque, microcopie. Les préfixes des adjectifs in- (et ses variantes), anti-, non-, a-(inexplicable, antidémocratique, amoral, nondirectif).

La dérivation parasynthétique la formation de mots nouveaux par l'adjonction si­multanée à la base fonnative d'un suffixe et d'un préfixe(sousterrrain, empiècement ). Productive pour former les adjectifs – multilatéral.

La dérivation régressive consiste en la formation de mots par le retranchement de certains suffixes(on a rejetté le suffixe -ie).

La dérivation impropre on crée un nouveau mot à partir d'une des formes d'un mot ancien en la faisant passer dans une autre catégorie grammaticale ou lexico-grammaticale. Tels sont le bien, le souper, un radio, tirés de bien, souper, radio.

La composition (café-bar, timbre-poste, assurance-maladie, pomme de terre, bibliophile,microscope) – l’adjonction de bases différentes qui présente un grou-ment constat et usuel.

Le télescopage on forme des mots issus de la fusion de deux mots exprimant des notions contiguës(franglais de fran[çais] et [an]glais ; techolatril de technologie et idolatrie).

Abréviation : troncation (amphi[théâtre] - « salle de cours », manif, labo, bac ), les sigles(ONU, PNB).

L'onomatopée mots qui par leur aspect phonique sont des imitations plus ou moins proches, toujours conventionnelles, des cris d'animaux ou des bruits différents, par exem­ple : cricri, crincrin, coucou, miaou, coquerico, ronron, glouglou, frou­frou.

30.La formation de la langue nationale française et de ses dialectes.

La formation de la nation et de la langue nationale remonte aux XIe et XIIe siècles, précisément à l'époque de l'apparition de nombreuses villes dans le pays. La lutte des habitants de ces villes et bourgs, des « bourgeois », pour leurs droits civils marque le début de la collision du capitalisme et du féodalisme.

La langue nationale française s'est développée du dialecte de l'Ile-de-France. Le rôle prédominant du dialecte de l'Ile-de-France, du fran­cien, date de la fin du XIIe siècle.

Le francien, devenu le français, est proclamé langue d'État au XVIe siècle; c'est précisément en 1539, par l'ordonnance de Villers-Cotterêts édictée par François Ier que le français devient la seule langue officielle obligatoire dans toutes les régions françaises. Dès lors le français est reconnu comme la langue de toute la nation. Le français en tant que langue nationale officielle s'est répandu graduellement au cours des siècles ultérieurs en évinçant peu à peu et non sans difficultés les dialectes et les patois locaux : 1) la « langue d'oïl » répandue au Nord et à l'Ouest, 2) la « langue d'oc » dans le Midi et sur le Plateau Central (d'après la manière d'exprimer l'affirmation : oïl- au Nord, oc -dans le Midi), 3) les dialec­tes franco-provençaux répandus dans les provinces situées aux confins de la Suisse. Les dialectes du Midi (de la langue d'oc) avaient subi plus profondément l'influence romane ; les dialectes du Nord (de la langue d'oïl) avaient conservé un plus grand nombre d'éléments gaulois et on y retrouvait les traces de l'influence germanique. Les dialectes franco-pro­vençaux avaient un caractère double : ils possédaient le vocalisme de la langue d'oc, le consonantisme et la palatalisation de la langue d'oïl.La Révolution de 1789 que commence l'élimination progressive des dialectes, voire des langues des minorités nationales suivie de la diffusion et de l'implantation du français sur tout le territoire de la France.

Les XIXe et XXe siècles sont marqués par les progrès considérables du français. Le développement rapide de l'économie, le service militaire obligatoire, la diffusion de l'instruction y ont largement contribué.Le français contemporain n'a presque guère conservé de dialectes. Remarquons pourtant que certains d'entre eux n'ont pas totalement dis­paru. Tel est, par exemple, le wallon (au sud de la Belgique) ; le nor­mand quoique fortement entamé se distingue encore par des traits particuliers.

Le français régional de France n'est rien autre que le français national qui s'est assi­milé quelques particularités dialectales. Le français régional apparaît tout d'abord dans les centres urbains d'où il rayonne sur les campagnes envi­ronnantes en se substituant aux patois locaux parlés encore ça et là par les aborigènes. Donc, le français régional occupe une place intermédiaire entre le français de la capitale et le patois.

La prononciation dans les régions du Nord de la France est à quel­ques détails près la même que celle des Parisiens. La prononciation des originaires du Midi s'en distingue profondément. Le langage y est plus mélodieux, il est caractérisé par un timbre plus élevé ; les voyelles nasa­les n'y existent pas ou bien elles sont prononcées d'une autre manière ; ainsi, par exemple, on fait entendre le n de chanter sous l'influence du mot local « canta ».

La prononciation du français régional conserve parfois des traits ar­chaïques ; ainsi, on prononce [o] - bref et ouvert - dans jaune, rosé dans le Midi de même qu'en Picardie ; l'ancienne prononciation des voyelles finales ouvertes, comme [po] au lieu de [po] pour pot a survécu aux con­fins de la langue d'oïl, de la Charente aux Vosges. Cette diversité des prononciations régionales n'est plus un obstacle à la compréhension com­me elle l'était dans la première moitié du XXe siècle.

Les distinctions grammaticales du français régional sont moins pro­noncées. Parmi les particularités les plus frappantes il faut mentionner l'emploi, dans les régions du Midi, du passé simple dans la conversation ; la conjugaison du verbe être, et certains autres, avec l'auxiliaire être aux temps composés (par exemple :je suis été, je suis passé) ; l'emploi des tournures comme c'est le livre à Pierre ; l'existence d'un plus grand nombre de verbes pronominaux, par exemple : se manger un poulet, se penser.

Les dialectes locaux en voie de disparition enrichissent la lg nationale en mots et expressions reflétant la culture, les mœurs, les conditions économi­ques et géographiques des régions différentes. Le première place revient à juste titre aux parlers provençaux : cadeau, cigale, amour. Les termes de marine furent plus tard pris par le français au normand, puis au provençal : crevette, galet, homar.

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