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Les trois types d.docx
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Raisonnement déductif au quotidien

De nombreux chercheurs pensent que nos erreurs de raisonnement proviennent, non d'un défaut de logique, mais d'un remplacement de cette logique. Lorsque l'on se retrouve face à un syllogisme, nous n'effectuerions pas notre choix selon des règles logiques, mais heuristiques, sur la base de modèles mentaux ou de schémas pragmatiques.

RAISONNEMENT INDUCTIF: Raisonnement produisant des généralisations: les conclusions sont plus générales que les prémisses. C'est un raisonnement orienté vers la construction de connaissances.

RAISONNEMENT DEDUCTIF: Raisonnement produisant des parcularisations: les conclusions sont plus spécifiques, ou pas plus générales, que les prémisses. C'est un raisonnement orienté vers l'application des connaissances existantes а des contenus particuliers, vers la production de connaissances а partir d'autres connaissances.

Ces deux sortes de raisonnements, qui sont opposables de par leur dйfinitions, ne le sont pas en ce qui concerne les mécanismes de traitement que l'individu leur applique. Les mêmes processus sont en jeu dans le raisonnement inductif et dans le raisonnement déductif (ainsi que dans la résolution de problèmes). Le reste de cette page est consacrée à ces processus; les explications et exemples concernant chacun des raisonnement sont accessibles par pointeurs.

MECANISMES DE TRAITEMENT

  1. Utilisation de schémas pragmatiques de raisonnement correspondant а des situations-types : l'individu sélectionne en mйmoire le schéma adéquat (schéma d'autorisation, d'obligation, de causalité...) et récupère l'information pertinente en la particularisant avec les données de la situation. Ce processus d'inférence est une particularisation de schéma. En outre, la familiaritй avec les données joue un rôle important dans la capacité du sujet а mener le raisonnement à bien.

  2. Construction d'une représentation particularisée de la situation, ou modèle mental: l'individu fait toutes les inférences qui permettent de construire une situation spécifiée au maximum et compatible avec les données.

  3. Il est cognitivement plus facile d'envisager une relation à partir des cas de co-occurence des termes de la relation.

    • Dans le raisonnement inductif, la découverte d'une relation se fait à partir des cas qui vérifient la relation plutôt qu'à partir des cas qui infirment la relation complémentaire. Trois aspects importants ont été pointés dans le processus de raisonnement de la plupart des individus : - D'une part l'exemple apparaît plus convaincant que le contre-exemple. L'enfant jusqu'à dix ans ne peut déduire d'un contre-exemple la validité et surtout l'invalidité d'une hypothèse: Par exemple, dans la situation oщ l'hypothèse est "grand", le stimulus est"petit"et l'information est"non", l'enfant conserve son hypothèse de départ. L'adulte lui-même a besoin de faire un test positif d'une hypothèse tirée d'un contre-exemple, "pour être vraiment sûr". - D'autre part, l'enfant de moins de huit ans, dans le test d'hypothèse, n'utilise pas la même information pour traiter simultanément deux hypothèses complémentaires. Par exemple, dans l'identification de règle de classification, lorsque la propriété "grand" n'est pas plausible, l'enfant n'infère pas la propriété "petit". -Enfin, dans la recherche d'information pour vérifier une implication de type "si a alors b", la stratégie pertinente consiste à se demander quels cas peuvent infirmer la règle, c'est а dire quels cas peuvent correpondre а la situation [a, non b](dans l'exemple donné dans la fiche raisonnement inductif, le sujet devrait retourner les seules cartes A et 7). Or,l'individu recherche plutôt les cas de co-occurence, c'est à dire [a, b] (dans l'ex., la carte A et la carte 4).

    • Dans le raisonnement déductif, les inférences déduites d'une relation reposent sur la considération des cas qui vérifient la relation. -La plupart des individus sont imperméables à la démonstration qu'une proposition est vraie quand sa négation conduit à des contradictions (raisonnement par exclusion, voir exemple dans la fiche raisonnement déductif) -dans les syllogismes conditionnels, "si a alors b", l'individu infère [a, b] et, dans un deuxième temps, [non a, non b]; il ne considère pas [non-a,b] comme une inférence vérifiant la règle.

QUELQUES TYPES DE RAISONNEMENTS DEDUCTIFS Le raisonnement déductif est très usité. En voici deux exemples .

  1. RAISONNEMENT PAR EXCLUSION: démontrer la vérité d'une proposition en démontrant la fausseté de son complément.

Exemple de problème de ce type: Un roi a trois prisonniers. Il leur fait tirer au sort un dossard parmi 5 dont ils savent que 2 sont noirs et 3 sont blancs. Les prisonniers ont les yeux bandés et ne voient pas le dossard tiré. Chacun met son dossard, le roi les fait ranger en file indienne et ils enlèvent leur bandeau. Le roi promet à chaque prisonnier de le libérer s'il devine la couleur de son dossard. Celui qui est le troisième dans la file et qui voit les dossards des deux autres dit: " Je ne peux pas savoir ". Celui qui est le second et qui voit le dossard du premier dit:" Je ne peux pas savoir ". Celui qui est devant et qui ne voit rien dit :" Je sais la couleur de mon dossard ". Comment cela est-il possible ?

  1. LES SYLLOGISMES CONDITIONNELS: induction d'inférence à partir d'une relation du type: " si a alors b ".

Exemple d'énoncé d'expérience (Politzer, 1981)*:" si je mets ma veste, alors je mets ma cravate . On présente au sujet les 4 éventualités: -j'ai une veste et une cravate -j'ai une veste et pas de cravate -je n'ai pas de veste et j'ai une cravate -je n'ai pas de veste et pas de cravate On demande d'indiquer dans quels cas on peut dire que la règle est vérifiée.

TYPES DE RAISONNEMENTS INDUCTIFS

  1. FORMATION ET EVALUATION D'HYPOTHESES. Les études ont porté surtout sur l'identification de règles de classification que l'individu doit découvrir à partir de présentation de stimulus.

Exemple d'expérimentation (Levine, 1966, 1975)* : Un stimulus est composé d'un couple de lettres qui peuvent être décrites par les caractéristiques suivantes: -type de lettre: X ou T -position: gauche ou droite -taille: grande ou petite -couleur: blanche ou noire Chaque stimulus est composé de deux lettres qui diffèrent sur tous les critères. L'expérimentateur choisit une valeur d'un seul critère et définit ainsi une règle de classification. Il y a deux types d'éssai: - avec information : on indique au sujet si son hypothèse est juste ou non. - sans information, qui permettent à l'expérimentateur de connaître l'hypothèse retenue par le sujet.

  1. RECHERCHE D'INFORMATIONS POUR LA VERIFICATION D'HYPOTHESES Les études portent sur la recherche d'information pour découvrir une règle de classification, vérifier une implication, tester l'effet d'un facteur (raisonnement experimental).

Exemple d'expérimentation de rercherche d'information pour vérifier une implication (Johnson-Laird et Wason, 1977)*: On montre au sujet quatre cartes portant sur le recto respectivement un A, un D, un 4 et un 7. On donne au sujet la règle: "s'il y a une voyelle d'un côté, il y a un chiffre pair de l'autre côté". On lui demande de retourner les seules cartes qu'il est, à son avis, nécessaire et suffisant de retourner pour savoir si les cartes respectent la règle ou non.

Plusieurs travaux récents en analyse du discours, en rhétorique, en sémiotique et en philosophie du langage ont souligné l'importance que revêt la gestion des émotions dans le discours, rappelant la pérennité d'un concept élaboré depuis l'Antiquité grecque : le pathos. Défini dans la Rhétorique et dans la Poétique d'Aristote comme un langage-action, le pathos est l'une des techniques d'argumentation destinées à produire la persuasion, cela en émouvant les récepteurs. Les critiques de la raison pratique n'ont cessé de dénoncer la dimension manipulatrice inhérente à l'argumentation par le pathos, constatant son écart fondamental avec le raisonnement formel centré sur la vérité objective. Cependant, interrogeant ce type d'argumentation dans les effets concrets du discours de persuasion, l'analyse du pathos permet de reconnaître la problématique essentielle de la culture sociale, celle qui consiste à favoriser ou, au contraire, à nier la logique singulière d'une identité et d'une différence. Invitant au dialogue entre différents courants de recherche, le colloque tentera de mesurer cette problématique pour nos sociétés contemporaines. La réflexion méthodologique paraît urgente, compte tenu de la montée en puissance des nouveaux discours identitaires, communautaristes, négationnistes et racistes. Empruntant aux passions communes, ces discours persuasifs cherchent à réduire la pluralité des valeurs culturelles nécessaires à la vie en société.

Le programme du colloque portera sur les aspects suivants :

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