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Les trois types d.docx
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1. L'approche historique du pathos.

Si les théoriciens anciens et modernes lui ont accordé une place importante dans les discours de persuasion, le pathos revêt souvent un rôle secondaire par rapport aux arguments quasi logiques, ces derniers bénéficiant du prestige accordé au raisonnement incontesté auquel ils ressemblent. Or, si nos sociétés contemporaines adhèrent largement à l'idéologie techno-scientifique, l'Histoire récente a démontré qu'elles ne sont pas à l'abri de dérives “passionnelles“. L'expérience des camps de concentration a ainsi montré la nécessité de renouveler la rhétorique, sans toutefois résoudre la question du pathos en action. On pourra reconnaître un autre problème plus conceptuel, celui de la spécificité du pathos par rapport à l'ethos. La tradition rhétorique a proposé des modèles divergents. A cet égard, les recherches récentes sur l'ethos permettront de proposer de nouvelles définitions.

2. Le fonctionnement argumentatif du pathos.

Contrairement à l'usage courant qui se contente souvent d'enregistrer les agitations de l'homme passionné, la logique passionnelle ressemble largement à la mise en forme quasi logique des arguments. On pourra reconnaître deux types de fonctionnement. Le premier consiste à présenter un point de vue subjectif comme un principe général, alors que le second conduit à refuser les conséquences qui s'imposent. Si dans le premier type le pathos manipule le principe en fonction des conséquences recherchées, le second manipule les conséquences pour sauvegarder un principe jugé valable. Aussi faudra-t-il montrer comment la logique passionnelle soulève la problématique d'un déni argumenté, déni qui paraît difficile à contrer par des moyens argumentatifs rationnels lorsque le pathos en action traduit l'adhésion à une croyance idéologique.

3. Les figures pathiques.

Les techniques argumentatives liées au pathos fonctionnant par redéfinition d'une réalité sociale donnée, l'analyse des figures de la véhémence permettra de relever les règles de construction des émotions dans le discours. On pourra articuler la problématique suivante : les passions qui émeuvent le public doivent être des passions communes. La construction pathémique doit donc largement puiser dans les lieux en vigueur. Or centrées sur la négociation de la distance entre les sujets parlants, les figures pathiques articulent ou bien la promesse d'un accord consensuel entraînant apaisement et quiétude, ou bien la menace d'un conflit insoluble provoquant discorde et souffrance. La double dimension éristique et agonique du pathos rappelle le modèle aristotélicien selon lequel les règles de construction du discours pathémique s'appliquent à la fois à l'écriture utilitaire et à l'écriture littéraire. Ainsi, il faudra réfléchir sur la présence de l'esthétique dans le langage d'action. Enfin, comme l'histoire de la rhétorique le montre, l'établissement d'une typologie des figures pathiques ne paraît pas aisé. Néanmoins, cette recherche contribuera à la critique des processus de modélisation des émotions dans le discours.

4. La sémiologie du pathos.

Le pouvoir du pathos en action consiste à mettre en relation l'esprit et le corps, relation dont la problématique a été reconnue par les théoriciens de la rhétorique et de la poétique. La composante thymique marque bien la particularité majeure de ce type d'argument. Empruntant à toutes les sphères de la communication - le verbal, la gestuelle, la mimique et le postural - et touchant les cinq sens, l'usage des émotions modélise un ensemble de codes culturellement déterminés. Il faudra donc procéder à l'analyse des procédures de stéréotypisation du pathos, lesquelles nourrissent l'herméneutique de la véhémence et de l'enthousiasme dans le discours. Dès lors il paraîtra indispensable de proposer les concepts d'une sémiologie du pathos afin de contribuer à la critique renouvelée de la culture sociale.

-  Que l’orateur ait une bonne prestance, et que tant son style que sa réputation peuvent contribuer à être crédible et à produire une impression positive sur son public (Ethos)

  -  Que le discours soit structuré, rationnel et logique. Et que l’argumentation mette en avant de manière persuasive et explicite les avantages concrets (Logos)

  -  Que des émotions soient transmises et ressenties par le public. Avec des citations, des métaphores ou des récits. Et que dans ce sens tant la passion que la séduction et l’empathie sont nécessaires (Pathos)

En final, cette formation s’avère être un succès. Grâce à Aristote, les participants connaissent désormais un modèle simple et efficace en communication. Ce qui leur permet de préparer et de réussir au mieux leurs interventions.

Lorsque vous parlez ou faites un article sur les diverses façons de composer un argumentaire vous allez sans doute rencontrer un contradicteur qui va dire que vos méthodes sont désuettes et dépassées par rapport à notre époque.

Bien souvent il ne savent pas ce qu’ils disent mais si ils sont réellement qualifié il vont vous citer quelques unes de ces méthodes à consonances Américaine (ou anglaise) qui sont si nouvelles que l’on ne les a pas encore traduites.

Ce type de contradicteur a le don de m’amuser car cela voudrait dire que l’homme moderne n’est en rien comparable avec celui qui fréquentait les commerces il y a quelques années. L’homme moderne réagirait totalement différemment aux arguments qui hier pouvaient convaincre sans peine son père et rendrait de ce fait obsolète les méthodes marketing.

Pourtant si on étudie la nature humaine, on se rend vite compte qu’une bonne partie ses comportements les plus primaires existent depuis la plus grande antiquité.

A vrai dire, c’est avoir la mémoire courte d’attribuer la paternité de l’art de vendre aux Américains (pères du Marketing) car en réalité l’un des premiers chercheur de l’art d’argumenter (par exemple pour vendre) est en fait un vieux Grec (très vieux même) puisqu’il s’agit entre autre d’Aristote.

Pour Aristote et ses amis de l’antiquité Grec et Romains dés le 4éme siècle avant JC l’art de convaincre s’appelle la « rhétorique », qu’il défini comme « la faculté de considérer, pour chaque question, ce qui peut être propre à persuader ».

La rhétorique est composée des trois éléments Logos, Pathos et Ethos :

  • Logos (théorisé par Aristote et Dé­mosthè­ne) . C’est le discours rationnel logique et argumenté apte à persuader.

  • Pathos (mis en avant par Platon). C’est l’émotion, la séduction, le toucher, l’empathie entre l’argumentateur et sa cible .

  • Ethos (Cicé­ron). C’est la prestance, l’éthique et la réputation de l’orateur destinés à produire une impression favorable sur son public.

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