I. Questions et repérages

1. Comment est né le Paris-Dakar?

2. Quels groupes de participants y trouve-t-on?

3. Les gens, qu’est-ce qu’ils viennent chercher dans ce rallye?

4. En quoi peut-on dire que c’est un “film à grand spectacle”?

5. Reproduisez les arguments des adversaires du Paris-Dakar.

6. Dites ce que leur opposent ceux qui aiment la course.

II. Question d’opinion

Vous rangeriez-vous plutôt parmi les amis du Paris-Dakar ou parmi ses adversaires? Motivez votre réponse.

III. Débat

Etes-vous pour ou contre le sport professionnel? Donnez vos raisons.

C. Le boom de la vie associative

Les circonstances de la vie quotidienne favorisent de moins en moins le dialogue:

— 13 millions de Français sont concernés par la solitude

— 7,6 millions de célibataires parmi les 20 ans et plus

— 1,5 million de divorcés

— 4 millions de veufs, dont 80% de femmes

— à Paris, 48% des ménages ne comptent qu’une seule personne, contre 32% en 1954.

L’une des conséquences de la solitude des Français est leur participation croissante à la vie associative. Les activités (sportives, culturelles, etc.) sont autant de prétextes pour ne plus se sentir exclu de la vie sociale. Le développement spectaculaire des clubs du troisième âge montre bien la volonté de la plupart des personnes âgées de lutter contre la marginalisation qui les guette au soir de leur vie.

La participation à la vie associative répond aussi au désir de protection des Français. S’ils sont moins nombreux à adhérer aux syndicats et aux partis politiques, ils se dirigent de plus en plus vers d’autres types d’associations qui défendent leurs intérкts particuliers. Des associations de défense d’usagers (téléphone, route, etc.) aux mouvements de consommateurs, les Français se regroupent spontanément. Pour se défendre, lorsqu’ils ont été victimes d’une injustice quelconque (malfaçons dans la construction des maisons, catastrophe naturelle, etc.) ou, de plus en plus, de façon préventive. Face à une société à la fois bouillon­nante et froide, les Français ressentent de plus en plus fortement le besoin de créer des réseaux parallèles. Afin de combattre la menace qui pèse sur deux des libertés fondamentales de l’individu: celle de parler aux autres, celle d’кtre protégé.

Dans un pays démocratique les associations protègent aussi les citoyens contre l’oppression, elles évitent un face à face entre l’individu et le pouvoir politique. Elles sont des lieux oщ les citoyens se forment et se motivent pour des causes collectives. Les membres les plus actifs y font l’apprentissage des mécanismes sociaux, découvrent les procédures de l’Etat et acquièrent une compétence qui leur permet de dialoguer en situation d’égalité avec les technocrates. D’autre part les associations peuvent dans ce cadre aider l’Etat à mieux connaître les désirs des citoyens, à éviter le danger bureaucratique.

Enfin, la liberté d’association est un important facteur d’innovation sociale: l’appareil de l’Etat ne s’adapte qu’avec retard à la demande sociale. Il tend à satisfaire les besoins exprimés hier plutôt que ceux affirmés aujourd’hui. Les associations, par le spontanéisme de leur création, sont, au contraire, directement, branchées sur les soucis actuels des citoyens. C’est pourquoi, bien souvent, l’action d’une association précède celle des pouvoirs publics. Elle exprime un besoin nouveau et amène, progressivement, l’Etat à le prendre en compte.

Associations: les réseaux parallèles Proportion de Français faisant partie ou participant à une association (ou un groupe)

1978 1980 1982 1984

Sportive (%) 15 16 17 20

Culturelle, de loisirs, d’éducation populaire 14 10 12 12

Syndicale 10 10 10 7

De parents d’élèves 10 9 9 8

Professionnelle 7 5 7 8

De bienfaisance, d’entraide 7 4 6 6

De quartier local 6 5 6 6

Confessionnelle 6 4 5 5

D’un parti politique 3 2 4 4

Familiale 4 2 3 2

Défense de la nature, de gestion de l’environnement 4 3 3 3

De jeunes 4 2 3 3

D’étudiants 2 2 1 2

De consommateurs et d’usagers (assoc. de locataires) 2 2 2 3

De femmes 2 2 1 1

Grasset/Sofres, janvier 1983.

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