I. Questions et repérages

1. La médecine a réalisé des progrès immenses, c’est indiscutable. Quelles nouvelles techniques utilise-t-elle actuellement?

2. Comment évoluent les dépenses de santé dans le budget des ménages?

3. Enumérez les principales causes de mortalité.

4. Qu’est-ce qui contribue à raccourcir la durée de la vie? Quelle est une des principales raisons de la surmortalité masculine?

5. Parlez de l’organisation des soins médicaux en France.

6. La consommation pharmaceutique des Français est-elle importante?

7. Comment rembourse-t-on aux malades les sommes dépensées pour les soins médicaux et les médicaments?

II. Exercice de vocabulaire

Relevez les mots appartenant au vocabulaire des maladies. Apprenez-les!

A. L’espérance de vie et les principales causes de mortalité

Avec une espérance de vie à la naissance de 72,3 ans pour les hommes et de 80,6 ans pour les femmes, la France se situe aux tout premiers rangs des pays développés. Toutefois ce niveau général masque des disparités sérieuses.

Globalement en France, les maladies vasculaires cérébrales et les infarctus constituent la première cause de mortalité. Les hommes ont le cœur plus fragile que les femmes. Vient ensuite le cancer qui reste pour les Français la maladie la plus tragique. Les différentes formes de tumeurs¹ atteignent en fait relativement peu de personnes chaque année, mais leur gravité est élevée par rapport aux autres formes de maladie. Pourtant on compte aujourd’hui environ 800 000 anciens cancéreux guéris. Les nouvelles méthodes thérapeutiques (immunothérapie, chimiothérapie, traitement au laser) ont permis des progrès sensibles.

Les hommes des siècles passés craignent la peste ou le choléra. Nos contemporains tremblent devant le SIDA. On avait dénombré dans le monde 32 000 cas en septembre 1986 dont 1050 en France. En juin 1989 il y avait déjà 6409 Français atteints par le virus. Des tests de dépistage ont été mis au point, des traitements sont expérimentés dans les laboratoires.

Un autre mal qui connaît une nette progression, le stress n’est pas à proprement parler une maladie. L’accumulation de difficultés ou de frustrations² dans la vie professionnelle, familiale ou personnelle en est la cause principale. Les problèmes de l’environnement (bruit, pollution) viennent encore s’ajouter à ces difficultés. Vient un jour oщ la coupe est pleine, oщ le couvercle saute, oщ la personnalité craque³. La palette des manifestations est large: de la perte du sommeil à la dépression totale, accompagnée parfois de la tentation du suicide.

La toxicomanie reste toujours un des plus grands cauchemars des dernières années: 400 000 personnes se droguent régulièrement en France. Parmi les personnes interpellées pour l’usage de drogue, 80% ont moins de 25 ans. Comment ne pas rapprocher cette évolution de celle qui s’est produite sur le plan économique et social?

Entre 1960 et 1985, plus de 333 000 Français sont morts sur la route. Les causes des accidents sont bien connues. La vitesse occupe toujours la première place. Les infractions au Code de la route⁴ restent nombreuses, malgré les campagnes d’incitation à la prudence largement diffusées par les médias. La moitié des conducteurs victimes d’un accident mortel dépassent le taux d’alcoolémie de 0,8 gramme par litre⁵. L’importance de l’alcool est sous-évaluée dans les statistiques du fait de l’impossibilité de pratiquer l’alcooltest sur les morts et les blessés graves.

¹ la tumeur: grosseur pathologique qui se développe dans une partie du corps

² la frustration: ici — déception

³ craquer (fam): s’effondrer nerveusement

⁴ l’infraction au Code de la route: violation du Code

⁵ le taux d’alcoolémie dépassant 0,8 g/1 les troubles commencent à apparaître. Réflexes de plus en plus troublés. Baisse de la vigilance. Conduite dangereuse.

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