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Communiquer au travail

Le téléphone et le courriel sont aujourd’hui des choses aussi indispensables que les vêtements ou le repas. On peut les aimer ou ne pas les aimer mais il faut absolument savoir s’en servir. Ici des formules concrètes qui vont aider vos élèves à construire et à mener une conversation au travail. Plus loin, on observe l’utilisation des autres formules dans des situation de travail ou d’affaire.

ENTRER EN CONTACT

Vous vous présentez :

«Allô, bonjour monsieur, je voudrais parler à Monsieur Beaujean de la part de... [votre nom] »

«Allô, la société Pixsel ? Ici la compagnie MacTex, je voudrais parler au directeur du marketing... »

«Allô, je suis bien au 45 70 22 30 ?... Bonjour, monsieur. Je suis [votre nom] Pourrais-je parler à Madame Conrad s’il vous plaît ? »

«Allô, Monsieur Tcheng à l’appareil, je désire parler à Monsieur Petit. »

«Allô, bonjour ! C’est Jacques... Est-ce que Marie est là, s’il te plaît ? »

«Allô, ici John. Bonjour ! Ça va ?... Tu pourrais me passer Louis, s’il te plaît ?»

S’il est tard, vous pouvez dire :

«Allô, excuse(z)-moi de te/vous déranger... ».

Conseil

Il est important de vous présenter immédiatement en donnant votre nom, autrement on vous demandera :

« C’est de la part de qui ? » ou « Qui est à l’appareil ? ». Dans ce cas, répondez « C’est de la part de... [votre nom] ».

Vous expliquez l’objet de votre appel :

«Je téléphone pour prendre rendez-vous avec Madame Longuet. »

«J’aimerais avoir des renseignements sur... »

«Je vous téléphone au sujet de... »

«Je voudrais savoir si... »

Si la communication n’est pas très bonne, vous pouvez dire : « Je vous entends très mal, je raccroche et je vous rappelle ». Après avoir raccroché, recomposez le numéro de votre correspondant.

Si vous ne comprenez pas bien votre correspondant, n’hésitez pas à lui dire :

« Pouvez-vous parler plus lentement, s’il vous plaît ? »

«Excusez-moi, je n’ai pas bien compris, pourriez-vous répéter, s’il vous plaît ? »

«Pouvez-vous épeler le nom ? »

Vous devez interrompre votre conversation :

« Excusez-moi, j’ai un appel sur une autre ligne, vous pouvez patienter ou voulez-vous que je vous rappelle ? »

La Langue FRANÇAISE 2013 ЯНВАРЬ 41

Dossier thématique

«Ne quittez pas, je vais voir si elle est là. »

«Ne quitte pas, je prends un stylo pour noter. »

Vous finissez la conversation :

«Je vous remercie... À bientôt, au revoir madame. »

«J’ai été très heureux de pouvoir vous parler...

Au revoir monsieur. »

«Nous reparlerons de tout cela le 10 janvier...

en attendant, je vous

souhaite une bonne journée. »

«À lundi et bon week-end !... Au revoir ! »

«Je te quitte. À bientôt ! Je t’embrasse. »

Si ce n’est pas vous qui avez appelé, vous pouvez dire :

«Merci de m’avoir appelé(e). »

«Je vous remercie de votre appel / Je te remercie de ton appel. »

Activités

1. Complétez le dialogue selon le sens. Travaillez par deux : un dialogue – c’est vous qui complétez, l’autre – c’est votre partenaire.

a)– Allô, bonjour ! Je désire parler à Monsieur Paul.

... ?

C’est de la part de Monsieur Dupont.

... ?

Je téléphone au sujet de mon rapport. Je voudrais prendre rendez-vous avec M.Paul et discuter avec lui mon rapport.

... .

Merci, je vais attendre.

... .

D’accord, je rapellerai plus tard. Merci, mademoiselle, au revoir.

b)– ... .

Qui est à l’appareil ?

... .

Bonjour, Mme ! Vous appelez M. le directeur à quel sujet ?

... .

Ne quittez pas, je vais prendre un stylo pour noter. Alors, vous voudriez présenter votre candidature pour travailler à la filière de la société... Je vais lui passer le message dès qu’il revient.

... .

Au revoir, madame !

SI L’ON N’ARRIVE PAS À ENTRER EN CONTACT AVEC LA PERSONNE QU’ON APPELLE

Elle est en communication sur une autre ligne : On vous demande alors : « Vous pouvez

patienter ? »

Répondez : « Oui, je reste en ligne » si vous pouvez attendre ou, sinon : « Je préfère rappeler plus tard, merci ! »

Elle est absente :

Quelqu’un répond pour elle. Vous pouvez dire :

«Savez-vous quand elle sera là ? »

«À quelle heure puis-je le/la rappeler ? »

«Quand est-ce que je peux le/la joindre ? »

«Est-ce que vous pouvez lui transmettre un message ?... Dites-lui que Monsieur Losas a téléphoné et qu’il rappellera demain. »

«Pouvez-vous lui demander de me rappeler au 45 60 22 12 ? Merci ! »

Elle n’habite ou ne travaille plus là :

«est-ce que je pourrais le/la joindre s’il vous plaît ? »

«Pouvez-vous me communiquer son nouveau numéro ? »

42 La Langue FRANÇAISE 2013 ЯНВАРЬ

Vous avez fait un mauvais numéro :

«Ce n’est pas le 34 25 77 00 ?... Excusez-moi, je me suis trompé(e) ! »

«Excusez-moi de vous avoir dérangé(e), j’ai dû faire une erreur. »

La ligne est occupée :

Vous entendez un enregistrement :

«Par suite d’encombrement, votre appel ne peut aboutir. Veuillez appeler ultérieurement. »

«Toutes les lignes de votre correspondant sont occupées, veuillez renouveler votre appel. »

Raccrochez et rappelez plus tard.

Le numéro de votre correspondant a changé ou n’est plus en service. Vous entendez un enregistrement :

«Nous regrettons de ne pouvoir donner suite

àvotre appel, veuillez consulter l’annuaire ou le centre de renseignements. »

La ligne de votre correspondant a été « coupée ». Peut-être n’a-t-il pas payé sa facture de téléphone ou a-t-il déménagé. Vous devez donc chercher son nouveau numéro.

Vous êtes en communication avec un répondeur privé :

«Vous êtes bien au 56 99 76 12. Nous ne pouvons pas vous répondre actuellement, veuillez laisser votre message après le bip sonore. »

Ne paniquez pas ! Parlez d’une voix calme.

«Bonjour ! Madame Irwin à l’appareil. J’appelais pour... [objet de l’appel]. Est-ce que vous pouvez me rappeler au... [votre numéro] ? Merci ! »

Il est même recommandé de préciser le jour et l’heure de votre appel. Ces renseignements sont très utiles pour votre correspondant s’il s’est absenté quelques jours.

Activités

1. Composez de petits dialogues avec les phrases ci-dessous. Lisez-les.

a)– Et est-ce que vous savez quand il reviendra ?

– J’ai tout noté, monsieur.

– Merci, mademoiselle, à bientôt.

– Désolée, monsieur Leblanc n’est pas là.

– Merci, alors, dites-lui, s’il vous plaît, que monsieur Ferré lui a téléphoné et que je vais rappeler demain matin.

– Bonjour ! Je voudrais parler à monsieur Leblanc.

– Non, je ne sais pas. Mais vous pouvez lui laisser un message.

b)– Non, non, Louis Vallon !

– Ce n’est pas le 34 16 89 50 ?...

Bonjour ! Je désire parler à Louis Vallon.

Il a démissionné ? Savez-vous où je pourrais le joindre, s’il vous plaît ?

Non, vous vous êtes trompé.

Pardon ? Rémy Ballon ?

Excusez-moi, j’ai dû faire une erreur !

Mais il n’habite pas ici !

Ce n’est pas grave, monsieur. Au revoir.

Mais non, c’est que ce n’est pas une entreprise, c’est une maison privée.

2. Faites des dialogues vous-mêmes sur le modèle des situations suivantes :

vous téléphonez à une personne qui est absente,

vous téléphonez à une personne qui a déménagé,

vous téléphonez à une personne qui est absente et qui a un répondeur,

vous téléphonez à une personne qui est occupée mais qui sera libre dans quelques minutes.

La Langue FRANÇAISE 2013 ЯНВАРЬ 43

Dossier thématique

ON VOUS APPELLE

Vous vous nommez le plus rapidement possible :

«Thibault à l’appareil. »

«Jean Thibault à l’appareil. »

«Ici Jean. »

Si c’est une autre personne que vous qui est demandée, vous répondez :

«Un instant, je vous le passe. »

«Veuillez attendre un petit instant, je vais le chercher. »

PRENDRE RENDEZ-VOUS

Selon les circonstances et la position hiérarchique de la personne à qui vous vous adressez, vous pouvez téléphoner directement ou écrire une courte lettre pour solliciter un rendezvous.

Dans les deux cas, il convient de vous présenter, de rappeler les circonstances de votre dernière rencontre, si vous connaissez déjà cette personne, puis d’exposer clairement le but de votre appel.

Au téléphone :

«Allô, bonjour monsieur. Hans Muller

àl’appareil. Je suis attaché commercial au laboratoire X. Nous nous sommes vus au Congrès des Pharmaciens à Nice le mois dernier...

[pause]... Vous vous rappelez que nous avions discuté de la possibilité de... [objet du rendezvous]. Est-ce que nous pourrions nous rencontrer pour... [reformulation plus précise de l’objet du rendez-vous]... ? »

Vous êtes le demandeur : vous devez donc laisser le choix de la date à votre interlocuteur :

« Quelle date vous conviendrait le mieux ? »

Une fois le rendez-vous fixé, juste avant de finir la conversation, il est préférable de rappeler la date et l’heure pour vous assurer qu’il n’y a pas de malentendu :

«Très bien... nous nous verrons donc le 3 juin

à15 heures. »

«Eh bien, je vous dis à jeudi, 18 heures. »

Autres possibilités

Vous demandez un rendez-vous :

«Je téléphone pour prendre rendez-vous avec Madame Martin...»

«Pouvez-vous me fixer rendez-vous un jour de cette semaine ?»

«Pourriez-vous m’accorder un rendezvous dans la semaine du 2 au 9 ? »

Vous indiquez vos préférences :

«Je préférerais le matin...»

«Est-ce que ce serait possible en début d’après-midi ? »

«Pourriez-vous me recevoir plutôt en fin de matinée ? »

Vous acceptez :

«Le 4 novembre ? C’est parfait. »

«Mercredi 6 décembre à 6 heures ? C’est très bien. »

Vous refusez :

«Désolé(e), je serai absent(e) ce jour-là. »

«Je suis pris(e) toute la journée de mardi, mais suis libre le reste de la semaine. »

Vous annulez / vous reportez le rendez-vous :

«Je voudrais annuler le rendez-vous que j’avais pris pour le 14 janvier. Auriez-vous une autre date disponible ? »

«Est-ce que je pourrais reporter mon rendezvous du 5 mars à la semaine

suivante ? »

44 La Langue FRANÇAISE 2013 ЯНВАРЬ

Par courriel ou par lettre :

On peut suivre le même schéma pour une lettre en adoptant un style plus concis et formel.

Monsieur Hans Muller 5, rue des Orangers 06000 Nice

Monsieur Lenoir 14, rue des Arts 75015 Paris

Paris, le 20 mai 2008

Monsieur,

Lors du congrès des pharmaciens le mois dernier à Nice auquel j’assistais en tant qu’attaché commercial du laboratoire X, nous avons envisagé la possibilité de... [objet du rendez-vous].

Pourriez-vous m’accorder un rendezvous à votre convenance afin que nous...

[reformulation de l’objet du rendez-vous] ? Vous pouvez me joindre au 92 22 54 13. Dans l’attente de votre réponse, je vous prie

d’agréer, monsieur, mes salutations distinguées.

Activités

1. Reliez la situation décrite avec une phrase qui correspond à cela.

Vous refusez.

Vous demandez un rendez-vous.

Vous annulez.

Vous précisez la date et l’heure du rendez-vous.

Vous voulez rappelez les circonstances de votre connaissance.

Bonjour, monsieur. Bruno Cabourg à l’appareil. Nous nous sommes vus au séminaire des comptables à Bordeaux en mai. Vous vous souvenez, nous avions parlé de la possibilité de coopération entre les filiales ?

Le 25 juin, c’est parfait. Mais pour l’heure... Est-ce que ce serait possible de nous voir en début d’après-midi ?

Pourriez-vous m’accorder un rendez-vous dans la semaine qui vient ? À vous de choisir le jour et l’heure.

Je suis désolé, mais je serai absent pendant toute la semaine.

Bonjour ! Je suis désolé, mais je dois annuler le rendez-vous que nous avons fixé pour le 5 juillet. Auriez-vous d’autres jours disponibles ?

2. Complétez les répliques à l’aide de la liste des mots :

rendez-vous, conviendrait, m’arrangerait, agenda, diriez-vous, irait, noté, tard, matinée

Société Guizot, bonjour.

Allô ! Bonjour, je voudrais prendre ... avec Mme Legrand.

Quel jour vous ...

Jeudi prochain, ça ...

Attendez, je vérifie son ... Le jeudi 14, n’est-ce

pas ?

Oui, c’est ça. Plutôt le matin, si possible, en fin de ...

Que ... du jeudi après-midi ? je peux vous proposer 14h30.

Un peu plus ... c’est possible ?

Est-ce que 15 heures vous ... ?

C’est parfait !

Pouvez-vous me rappeler votre nom ?

Très bien, c’est ... monsieur Dupin.

ACCEPTER / REFUSER UNE

PROPOSITION

On peut toujours dire « oui » ou « non » tout simplement. Mais souvent le travail en équipe demande de nous l’expression des nuances, l’expression de son attitude envers une proposition. C’est pourquoi on propose ici de nombreuses variantes de dire « oui » et « non ».

1. Accepter

Le choix de l’expression sera déterminé par le cadre de l’échange, les liens avec l’interlocuteur et l’objet de l’acceptation. À ceci va s’ajouter

un quatrième élément, les sentiments qui vous animent : êtes-vous heureux(se) d’accepter ou le faites-vous avec réticence ?

Un simple « Oui ! », « D’accord ! », « Je veux bien ! » peut être suffisant.

Mais si vous désirez marquer votre plaisir ou votre satisfaction, dites plutôt :

« Volontiers ! », « Avec plaisir ! », « Avec joie ! », « J’accepte avec grand plaisir ! »,

« Super ! » (familier)

Si vous n’êtes pas très enthousiaste, un

« Après tout, pourquoi pas ? » informera votre interlocuteur sur votre état d’esprit !..

2. Refuser

Il est bien sûr plus délicat de refuser que d’accepter et le refus peut s’accompagner d’excuses ou de justifications ou au contraire montrer que votre décision est sans appel.

Votre « Non ! » peut être adouci par l’expression d’un regret plus ou moins sincère :

La Langue FRANÇAISE 2013 ЯНВАРЬ 45

Dossier thématique

«Non, je regrette sincèrement. »

«C’est impossible malheureusement. »

«Ce n’est (vraiment) pas possible, j’en suis désolé(e). »

«Je regrette de ne pas pouvoir accepter. »

«Je suis au regret de vous dire non. »

«Je suis navré(e) de devoir refuser. »

On peut aussi ajourner le moment de la décision en disant :

«Je ne pense pas, mais je vais voir... » ou « On verra... ».

Mais si on veut opposer un refus catégorique, on dira :

«Non, je ne veux pas. », « Ça ne me dit rien. »,

«Je refuse (catégoriquement). », « (Il n’en est) pas question ! », « C’est hors de question ! », « Vous n’y pensez pas ! »

REMERCIER POUR UN SERVICE RENDU

«C’est tout à fait normal ! »

«De rien ! »

«C’est bien peu de choses ! »

«Il n’y a pas de quoi ! » (fam.)

Ou, d’une manière plus emphatique :

« Tout le plaisir est pour moi ! »

REMERCIER PAR LETTRE

Si vous préférez envoyer une lettre plus officiellement, rappelez tout d’abord les circonstances dans lesquelles on vous a aidé(e), les heureuses conséquences de ce geste et terminez par des remerciements.

Le Havre, le 10 septembre 2008

Chère madame,

Il y a environ deux mois, nous nous sommes rencontré(e)s lors d’un cocktail chez les Delatour. J’étais alors à la recherche d’un emploi et vous m’avez suggéré de me mettre en contact avec votre

Selon l’importance du service et selon les relations que vous entretenez avec la personne qui vous a aidé(e), différentes options s’offrent à vous.

Si, par exemple, une amie vous a accompagné(e) avec dévouement dans de

multiples démarches administratives, vous pouvez lui acheter un petit cadeau.

Si quelqu’un vous a aidé(e) à trouver du travail en vous donnant des adresses de personnes à contacter, téléphonez-lui, écrivez-lui, invitez-le/ la au restaurant ou à dîner chez vous, ou envoyezlui un petit cadeau. C’est à vous de trouver la manière la plus appropriée d’exprimer votre gratitude.

REMERCIER DE VIVE VOIX

Selon l’intensité que vous voulez donner à vos remerciements, vous pouvez utiliser les formules suivantes (du plus simple au plus fort) :

«Merci / Merci bien / Merci beaucoup. »

«Je vous / te remercie beaucoup / mille fois / infiniment. »

«Je ne sais comment vous/te remercier. »

«Je ne vous / te remercierai jamais assez. »

RÉPONDRE À DES REMERCIEMENTS

Vous pouvez dire :

« Je vous en prie ! / Je t’en prie ! » « Ce n’est rien ! »

46 La Langue FRANÇAISE 2013 ЯНВАРЬ

beau-frère, monsieur Delbart qui dirige une chaîne de librairies. J’ai suivi votre conseil et j’ai été reçu(e) très aimablement. Aujourd’hui, je travaille au service comptabilité d’une des librairies

de monsieur Delbart et vous suis infiniment reconnaissant(e).

J’aimerais vous remercier de m’avoir aidé(e). Grâce à vous j’ai trouvé un emploi qui correspond à mes compétences.

Avec encore tous mes remerciements, je vous prie de croire, chère madame, à mon meilleur souvenir.

OFFRIR DES CADEAUX

Ne vous aventurez pas dans des cadeaux trop personnels si vous n’êtes pas très proche de la personne qui vous a aidé(e) : un livre (un prix littéraire ou un livre sur un sujet qui intéresse votre bienfaiteur : sport, astronomie, art, photos, etc.), un disque de musique classique si elle/

il est mélomane, une caisse de bouteilles de vin (un grand cru évidemment), de la confiserie (bonbons, chocolats...) ou des fleurs pour une dame.

Conseils

Cadeaux à éviter :

les roses rouges, car votre geste pourrait être mal interprété (le rouge est la couleur de la passion...) !

les parfums, car ce choix est très personnel. Au moment de l’achat précisez bien à la

vendeuse : « C’est pour offrir. »

Et demandez qu’elle vous fasse « un paquetcadeau ».

Si vous faites livrer votre cadeau, n’oubliez pas de joindre votre carte de visite où vous écrirez la courte formule : « Avec tous mes remerciements ».

S’EXCUSER POUR UNE ERREUR OU UNE FAUTE

1. S’excuser de vive voix

Les excuses doivent être évidemment proportionnelles à l’importance de la maladresse commise.

« Pardon ! » est un mot que l’on utilise fréquemment en France dans de multiples circonstances de la vie quotidienne :

lorsqu’on dérange, ou qu’on bouscule une personne, par exemple ;

quand on éternue, quand on se mouche ;

à table quand on passe un plat, le pain, le sel ou le poivre devant une autre personne ;

– quand on demande un renseignement ou un service : « Pardon madame / monsieur, pourriezvous... ? », ou encore lorsqu’on interrompt quelqu’un.

De manière formelle :

«Je vous / te prie de m’excuser (de...) »

«Je vous / te prie de me pardonner (de...) »

«Je vous / te présente toutes mes excuses (pour...) »

«Veuillez m’excuser (de...) / Veuillez me pardonner (de...)»

«Je suis confus(e) (de...) / navré(e) (de...) et vous prie de m’en excuser. »

De manière moins formelle :

«Excuse-moi ! / Excusez-moi ! »

«Toutes mes excuses ! »

«Pardon ! Je suis (vraiment) désolé(e) (de...) »

«Je regrette (de...) »

Conseil

Il est impoli de dire « Je m’excuse » car ce n’est pas à vous d’excuser votre conduite, mais à l’autre personne de vous excuser !

Comment répondre à des excuses

Vous pouvez dire :

«Je vous en prie ! /Je t’en prie ! »

«Ce n’est pas grave ! »

«Ce n’est rien. / Ça ne fait rien. »

«Il n’y a pas de mal ! » (plus familier)

2. S’excuser par lettre

II est important de reconnaître honnêtement vos torts... même si vous pouvez avoir des circonstances atténuantes.

De manière formelle :

Hong Kong, le 4 janvier 2008

Monsieur,

J’avais rendez-vous à votre bureau le 3 janvier à 16 heures. En effet, je devais revenir à Paris pour le Nouvel An, mais, pour des raisons familiales, j’ai été contraint(e) de prolonger mon séjour de deux semaines.

Je vous avoue que j’avais complètement oublié mon rendez-vous et m’en suis souvenu seulement aujourd’hui. N’ayant pu vous joindre au téléphone, je vous adresse ce fax et vous prie de bien vouloir m’excuser pour ce contretemps regrettable.

Dès mon retour à Paris, je reprendrai contact avec vous. Avec encore toutes mes excuses, je vous prie d’agréer, Monsieur, l’expression de mes meilleurs sentiments.

La Langue FRANÇAISE 2013 ЯНВАРЬ 47

Dossier thématique

Activités

1.Que dites-vous et que faites-vous dans ces circonstances ?

1.Vous aviez un rendez-vous. Vous arrivez en retard.

2.Au bureau, vous êtes en pleine conversation téléphonique. Un collègue entre et vous demande un dossier important.

3.Une amie vous offre un cadeau pour votre anniversaire.

4.Vous aviez dit à un ami de passer vous voir chez vous. Un quart d’heure avant son arrivée, vous devez vous absenter pour une affaire urgente et imprévue. Vous lui laissez un petit mot sur votre porte.

2. Vrai ou faux ?

Vrai Faux

Il ne faut jamais adoucir votre refus. Il faut éviter d’offrir à une personne peu connue des roses rouges ou des parfum.

Le cadeau avec lequel vous voulez remercier quelqu’un doit coûter très cher.

« Pardon ! » est un mot qui peut vous être utile dans plusieurs situations.

Il est impoli de dire « Je m’excuse ». Si vous ne voulez pas reconnaître vos tort, vous pouvez ne pas le faire. On peut présenter ses excuses avec une lettre où l’on a la possibilité de s’expliquer.

DANS UNE ENTREPRISE

1. Vous travaillez dans une entreprise française

Chaque entreprise a son style particulier. C’est pourquoi il est difficile de donner des règles précises de comportement. En observant la manière d’agir des autres employés, chacun doit être capable de découvrir ce qu’on attend de lui.

• Premiers contacts

Tout d’abord apprendre à se présenter en indiquant son nom et sa fonction, à serrer la main ni trop mollement, ni trop durement, à sourire sans être obséquieux ou hypocrite.

Vouvoyez toutes les personnes que vous rencontrez : vous aurez le temps, si vos relations deviennent plus amicales, de les tutoyer plus tard. Mais il est peu probable, sauf exception, que vous tutoyiez un jour votre patron ou votre secrétaire :

c’est une question de hiérarchie. Une trop grande familiarité, même si elle part d’un bon sentiment, est souvent interprétée comme un manque d’éducation. Soyez courtois et discret : ne brusquez rien.

• S’intégrer dans l’entreprise

Chaque entreprise développe sa propre culture : son langage particulier, ses rites, ses systèmes d’évaluation. C’est en vivant dans l’entreprise et en observant les autres qu’on parvient à comprendre la signification des comportements.

Travailler dans une entreprise c’est aussi apprendre à vivre en groupe : si vos collègues ont l’habitude de faire une pause-café, ne refusez pas systématiquement de vous joindre à eux (même si vous n’aimez pas le café !). C’est l’occasion d’avoir des échanges et de nouer des liens dans une atmosphère détendue. Ne tombez pas dans l’excès inverse en voulant inviter tous vos collègues chez vous alors que vous les connaissez à peine.

De même, attendez d’être invité par votre supérieur avant de l’inviter chez vous et ne vous vexez pas s’il ne le fait jamais : peut-être ne désire-t-il pas mêler sa vie personnelle à sa vie professionnelle ou ne veut-il pas risquer de provoquer la jalousie des autres. Les invitations

doivent se faire naturellement à partir d’un intérêt commun non professionnel : pratique d’un sport, sortie au cinéma, excursion, etc. Il faut éviter cependant, si vous avez des relations très amicales avec certain(e)s de vos collègues pendant vos loisirs, que cela affecte votre travail ou crée des tensions.

Les hommes doivent rester courtois et ne pas avoir une attitude ambiguë envers leurs collègues femmes et vice-versa.

Il est d’usage de participer aussi à des cadeaux entre collègues : naissance, mariage, départ à la retraite. On fait passer une enveloppe et chacun

y met la somme qu’il désire, généralement en fonction de son salaire. Certaines entreprises organisent aussi une petite fête pour Noël où sont conviés les enfants des employés qui reçoivent des cadeaux offerts par l’entreprise. Autant d’occasions de créer des liens plus amicaux entre collègues et d’apprendre à mieux s’apprécier.

• Organiser un déjeuner ou un dîner d’affaires

Pour les déjeuners, l’heure la plus courante est 13 heures. Vous devez arriver un peu à l’avance pour pouvoir accueillir vos invités. Lorsque ceuxci arrivent, vous faites les présentations, puis les placez selon les règles de bienséance en tenant compte aussi de votre stratégie (qui va discuter

48 La Langue FRANÇAISE 2013 ЯНВАРЬ

avec qui ?). Vous leur laissez tout le temps de choisir tranquillement leur menu.

La conversation porte d’abord sur des sujets variés non professionnels : cadre du restaurant, vins, sujets d’actualité, etc. Puis c’est à vous de la diriger petit à petit avec habileté pour que soient abordées au plat principal les affaires dont vous voulez traiter. Au dessert vous devriez arriver à la conclusion, mais il n’est évidemment pas question de signer un contrat à table !

Pour cela, fixez un autre rendez-vous à une date ultérieure, à votre bureau. Demandez l’addition immédiatement après (ou même avec) le café

et réglez. Au moment de quitter vos invités, rappelez-leur discrètement par quelques phrases les conclusions auxquelles vous êtes arrivés et la prochaine étape de vos négociations (autre rendezvous ou signature de contrat).

2. Vous assistez à une réunion de travail

Il y a réunions et réunions : sachez faire la différence entre une grande réunion où vont être prises d’importantes décisions et une simple mise au point nécessaire à la bonne marche de

l’entreprise : le nombre de personnes convoquées, leur fonction dans l’entreprise, « l’ordre du jour » (c’est-à-dire ce dont on va discuter), la manière d’annoncer la réunion (délai, annonce écrite ou faite oralement) sont autant d’indices qui vous permettent de juger de l’importance d’une réunion et de vous y préparer.

Que faire ? Que dire ?

La ponctualité est de rigueur. S’il s’agit d’une réunion importante, il est même recommandé d’arriver un peu en avance : c’est l’occasion, en attendant que le supérieur arrive, de discuter avec vos collègues et d’échanger des informations.

Une tenue vestimentaire correcte est recommandée : veste, et souvent cravate, pour les hommes, tenue classique et de bon goût pour les femmes.

Lorsque vous entrez dans la salle de réunion, ne vous précipitez pas pour vous asseoir. Généralement la personne qui mène le débat désigne la place aux participants, sinon ceux-ci se placent spontanément près de ceux avec qui ils travaillent en étroite collaboration. Dans tous

La Langue FRANÇAISE 2013 ЯНВАРЬ 49

Dossier thématique

les cas, la politesse veut qu’on s’assoie après le supérieur hiérarchique qui habituellement préside en bout de table ou au centre, entouré de ses proches collaborateurs.

S’il arrive qu’il y ait des retardataires, on peut leur accorder cinq minutes de grâce qui sont

l’occasion pour ceux qui sont présents de bavarder d’une manière moins formelle.

Les Français ont parfois la réputation de poser des questions sans vraiment écouter les réponses et de se couper la parole : ne faites pas comme eux !

Si c’est vous qui exposez un point de vue, structurez votre discours.

Vous annoncez les différents points de votre exposé :

«Tout d’abord... »

«En premier lieu... »

«Puis... »

«Ensuite... »

«De plus... »

«Enfin... »

«Pour conclure... »

Si vous voulez marquer la fin de votre discours, vous pouvez dire un simple « Voilà ! » pour indiquer aux autres qu’ils peuvent prendre la parole.

Vous donnez votre avis :

«Il me semble que... »

«En ce qui me concerne, je pense que... »

«Pour ma part... »

«À mon avis... »

«À vrai dire, je crois que... »

«Si vous voulez mon point de vue... »

Vous demandez l’avis des autres :

«Qu’en pensez-vous ? »

«Qu’en dites-vous ? »

«Et vous, Monsieur X, j’aimerais connaître votre avis sur la question. »

Vous approuvez :

«Oui, c’est ça ! »

«Vous avez raison. »

«Je partage (tout à fait) votre point de vue. »

«Tout à fait ! »

«Parfaitement ! »

«Effectivement... »

«Je suis (totalement) de votre avis. »

«Je suis (entièrement) d’accord avec vous ! »

Vous désapprouvez (du plus diplomatique au plus catégorique) :

«Permettez-moi d’émettre des réserves... »

«Je ne vous rejoins pas sur ce point. »

«Ce n’est pas mon point de vue. »

«Je ne suis pas (entièrement) de votre avis. »

«Je ne suis pas vraiment d’accord avec vous. »

«Je ne vous approuve pas. »

«Pas du tout ! »

«Absolument pas ! »

«Jamais de la vie ! »

«En aucun cas ! »

«Pas question ! »

Vous demandez à votre interlocuteur de reformuler sa pensée :

«Je crois que je n’ai pas bien saisi ce que vous venez de dire... »

«Sauf erreur de ma part, vous avez bien dit que... ? »

«Qu’entendez-vous par... ? »

«Que voulez-vous dire par... ? »

Sachez interrompre poliment un interlocuteur trop bavard :

«Excusez-moi, mais je dois vous dire que... »

«Permettez-moi de vous interrompre quelques instants, mais... »

«Si je puis me permettre, j’ai deux mots à dire

àce sujet... »

«Vous permettez ?... » (peut être aussi utilisé pour garder la parole quand quelqu’un ne vous laisse pas parler et vous interrompt sans cesse.)

Vous passez à un autre sujet :

«Ceci dit... »

«Bref, passons... »

«Bon, à part cela... »

Une fois la réunion finie, les apartés commencent ; ils sont le prolongement des discussions et se révèlent être parfois très intéressants : par exemple si le PDG (présidentdirecteur général) vous parle en particulier, soyez très attentif à cette marque d’attention qu’il vous porte.

Activités

1. Avez-vous bien compris ?

Est-ce qu’on peut donner des règles précises de comportement en entreprise ? Pourquoi ?

Quelle est la situation en général avec le tutoiement dans les entrprises françaises ?

Comment faut-il agir si vous voulez inviter votre supérieur chez vous ?

Qu’est-ce qu’il faut faire pour s’intégrer bien dans une équipe ?

Comment on participe aux cadeaux entre collègues ?

Quels sont les types de réunions ?

Jouez avec vos copains une scène avec un dîner d’affaires. Imaginez que vous êtes de grands hommes d’affaires, faites des dialogues et présentez une petite scène.

50 La Langue FRANÇAISE 2013 ЯНВАРЬ

2. Prenez n’importe quelle citation et faites une discussion à ce sujet en employant les formules aidant à faire votre discours :

«Tout d’abord... »

«En premier lieu... »

«Puis... »

«Ensuite... »

«De plus... »

«Enfin... »

«Pour conclure... »

«Il me semble que... »

«En ce qui me concerne, je pense que... »

«Pour ma part... »

«À mon avis... »

«À vrai dire, je crois que... »

«Si vous voulez mon point de vue... »

«Qu’en pensez-vous ? »

«Qu’en dites-vous ? »

«Et vous, j’aimerais connaître votre avis sur la question. »

«Oui, c’est ça ! »

«Vous avez raison. »

«Je partage (tout à fait) votre point de vue. »

«Tout à fait ! »

«Parfaitement ! »

«Effectivement... »

«Je suis (totalement) de votre avis. »

«Je suis (entièrement) d’accord avec vous ! »

«Permettez-moi d’émettre des réserves... »

«Je ne vous rejoins pas sur

ce point. »

« Ce n’est pas mon point de vue. »

« Je ne suis pas (entièrement) de votre avis. »

«Je ne suis pas vraiment d’accord avec vous. »

«Je ne vous approuve pas. »

«Pas du tout ! »

«Absolument pas ! »

«Jamais de la vie ! »

«En aucun cas ! »

«Pas question ! »

«Je crois que je n’ai pas bien saisi ce que vous venez de dire... »

«Sauf erreur de ma part, vous avez bien dit que... ? »

«Qu’entendez-vous par... ? »

«Que voulez-vous dire par... ? »

«Excusez-moi, mais je dois vous dire que... »

«Permettez-moi de vous interrompre quelques instants, mais... »

«Si je puis me permettre, j’ai deux mots à dire

àce sujet... »

«Ceci dit... »

«Bref, passons... »

«Bon, à part cela... »

(d’après Odile Grand-CLÉMENT et Gérard VIGNER)

D

La Langue FRANÇAISE 2013 ЯНВАРЬ 51

Dossier thématique

Contacts professionnels :

Le nouveau commerce par Tatiana SEDOVA,

Université des Finances, chaire des langues étrangères

Sous l’impulsion d’Haussmann, la ville de Paris est entièrement réaménagée : démolitions et restructurations se succèdent sans relâche. Paris, capitale nouvelle, revendique sa modernité et fait l’admiration des visiteurs étrangers. Mais, pour les petites gens, le prix à payer

est l’expulsion : la misère s’installe alors dans les banlieues des faubourgs. Depuis 1841, la loi autorisait l’expropriation « pour cause d’utilité publique » ; en 1848 et 1849, pour prolonger la rue de Rivoli, une loi rend possible l’expropriation de toutes les parcelles touchées par la future voirie. Enfin, en 1852, les parcelles adjacentes, situées hors des emprises publiques, peuvent désormais être concernées.

PARCOUREZ LE TEXTE 1 ET SITUEZ LES PERSONNAGES DANS LE LIEU

1. Devinez la traduction :

exagérer la fortune de qqn

flairer une affaire

les conseils profitaient au

le renouvellement du

ménage

capital

nommer le jury

se débarrasser de la

 

marchandise

faire des millions

prélever tant pour cent

 

sur un objet

apporter un capital

établir les prix

le commerce des

baisser les prix

nouveautés

 

faire passer le capital en marchandises

2. À quelle occasion les expressions ci-dessus sont-elles employées dans le Texte 1 ?

Texte 1

Octave Mouret, pratique et actif, en quelques années, fait du modeste commerce de sa femme, Mme Hédouin, un « grand magasin » moderne, une colossale entreprise.

L’intrigue se tient dans le salon de Mme Henriette Desforges, la maîtresse d’Octave Mouret.

Le personnage de Hartmann représente le baron et le préfet Haussmann qui fut à l’origine des transformations et des opérations immobilières du quartier de l’Opéra.

Chaque samedi, de quatre à six, Mme Desforges offrait une tasse de thé et des gâteaux aux personnes de son intimité, qui voulaient bien la venir voir.

Justement, ce samedi-là, Mouret demanda :

Viendra-t-il ?

Sans doute, répondit-elle. J’ai sa promesse. Tous deux parlaient du baron Hartmann, directeur

du Crédit Immobilier. Mme Desforges, fille d’un conseiller d’État, était veuve d’un homme de Bourse qui lui avait laissé une fortune, niée par les uns, exagérée par les autres. Du vivant même de celui-ci, disait-on, elle s’était montrée reconnaissante pour le baron Hartmann, dont les conseils de grand financier profitaient au ménage ; et, plus tard, après la mort du mari, la liaison devait avoir continué, mais toujours discrètement, sans une imprudence, sans un éclat.

Est-il au courant ? reprit-il.

Non, vous lui expliquerez vous-même l’affaire, répondit-elle, cessant de le tutoyer...

Des voix légères venaient du grand salon. Elle poussa la porte, dont elle laissa les deux battants ouverts…

Par ici, mon cher baron, disait Mme Desforges. Je vous présente monsieur Octave Mouret, qui a le plus vif désir de vous témoigner sa grande admiration.

Et, se tournant vers Octave, elle ajouta :

Monsieur le baron Hartmann.

Oh ! monsieur, disait Mouret, la dernière opération du Crédit Immobilier a été si étonnante ! Vous ne sauriez croire, combien je suis heureux et fier de vous serrer la main.

52 La Langue FRANÇAISE 2013 ЯНВАРЬ

Trop aimable, monsieur, trop aimable, répétait le baron souriant.

Henriette avait un air ravi, à les voir si bien d’accord.

Messieurs, finit-elle par dire, je vous laisse causer.

Mouret attaqua le sujet qui lui tenait au cœur, il parla de la nouvelle voie, du prolongement de la rue Réaumur, dont on allait ouvrir une section, sous le nom de rue du Dix-Décembre, entre la place de la Bourse et la place de l’Opéra. L’utilité publique était déclarée depuis dix-huit mois, le jury d’expropriation venait d’être nommé. Il y avait près de trois ans que Mouret attendait ces

travaux, d’abord dans la prévision d’un mouvement plus actif des affaires, ensuite avec des ambitions d’agrandissement. Il voyait le Bonheur des Dames envahir tout le pâté, il l’imaginait déjà avec une façade de palais sur la voie nouvelle, dominateur, maître de la ville conquise. Et de là était né son

vif désir de connaître le baron Hartmann, lorsqu’il avait appris que le Crédit Immobilier, par un traité passé avec l’administration, prenait l’engagement de percer et d’établir la rue du Dix-Décembre, à la condition qu’on lui abandonnerait la propriété des terrains en bordure.

Enfin, Mouret arriva au point délicat. Il avait su que le Crédit Immobilier faisait secrètement, acheter les maisons du pâté où se trouvait le Bonheur des Dames. Et il flairait là le projet de

quelque établissement futur, il était très inquiet, pris de peur à l’idée de se heurter un jour contre une Société puissante, propriétaire d’immeubles qu’elle ne lâcherait certainement pas. C’était même cette peur qui l’avait décidé à mettre au plus tôt un lien entre le baron et lui. Sans doute, il aurait pu voir le financier dans son cabinet, pour causer à l’aise de la grosse affaire qu’il voulait lui proposer. Mais il se sentait plus fort chez Henriette. Être tous les deux chez elle lui semblait une certitude de succès.

Il se confessa en effet, il raconta ses débuts, il ne cacha même pas la crise financière qu’il traversait, au milieu de son triomphe. Tout défila, les agrandissements successifs, les gains remis continuellement dans l’affaire, les sommes apportées par ses employés, la maison risquant son existence à chaque mise en vente nouvelle, où le capital entier était joué comme sur un coup

de cartes. Pourtant, ce n’était pas de l’argent qu’il demandait, car il avait en sa clientèle une foi de fanatique. Son ambition devenait plus haute, il proposait au baron une association, dans laquelle le Crédit Immobilier apporterait le palais colossal qu’il voyait en rêve, tandis que lui, pour sa part, donnerait son génie et le fonds de commerce déjà

créé. On estimerait les apports, rien ne lui paraissait d’une réalisation plus facile.

Songez à cela. Nous bâtissons sur les terrains une galerie de vente, nous démolissons ou nous aménageons les immeubles, et nous ouvrons les magasins les plus vastes de Paris, un bazar qui fera des millions.

Et il laissa échapper ce cri du cœur :

Ah ! si je pouvais me passer de vous !.. Mais vous tenez tout, maintenant. Et puis, je n’aurais jamais les avances nécessaires... Voyons, il faut nous entendre.

Comme vous y allez, cher monsieur, se contenta de répondre le baron Hartmann. Quelle imagination !

Il hochait la tête, il continuait de sourire. Le projet du Crédit Immobilier était de créer, sur la rue du Dix-Décembre, une concurrence au GrandHôtel, un établissement luxueux, dont la situation centrale attirerait les étrangers. Puis, malgré sa passion de l’activité, qui lui faisait ouvrir sa bourse à tous les garçons d’intelligence et de courage, le coup de génie commercial de Mouret l’étonnait. N’était-ce pas une opération fantaisiste et imprudente, ce magasin gigantesque ? Ne risquerait-on pas une catastrophe certaine, à vouloir élargir ainsi hors de toute mesure le commerce des nouveautés ? Enfin, il ne croyait pas, il refusait.

La Langue FRANÇAISE 2013 ЯНВАРЬ 53

Dossier thématique

Sans doute, l’idée peut séduire, disait-il... Où prendriezvous la clientèle pour emplir une pareille cathédrale ?

Mouret le regarda un moment en silence, comme stupéfait de son refus. Était-ce possible ? un homme d’un tel flair, qui sentait l’argent à toutes les profondeurs ! Et, tout d’un coup, il montra ces dames dans le salon, en criant :

La clientèle, mais la voilà ! Le baron Hartmann, qui

avait suivi le geste de Mouret, regardait ces dames. Et le jeune homme lui expliquait le

mécanisme du nouveau commerce des nouveautés. Ce commerce était basé maintenant sur le renouvellement continu et rapide du capital, qu’il s’agissait de faire passer en marchandises le plus

de fois possible, dans la même année. Ainsi, cette année-là, son capital, qui était seulement de cinq cent mille francs, venait de passer quatre fois et avait ainsi produit deux millions d’affaires. Il se disait certain de faire plus tard reparaître le capital quinze et vingt fois, dans certains comptoirs.

Vous entendez, monsieur le baron, toute la mécanique est là. C’est bien simple, mais il fallait le trouver. Nous n’avons pas besoin d’un gros roulement de fonds. Notre effort unique est de nous débarrasser très vite de la marchandise achetée,

pour la remplacer par d’autre, ce qui fait rendre au capital autant de fois son intérêt. De cette manière, nous pouvons nous contenter d’un petit bénéfice ; comme nos frais généraux s’élèvent au chiffre énorme de seize pour cent, et que nous ne prélevons guère sur les objets que vingt pour cent de gain, c’est donc un bénéfice de quatre

pour cent au plus ; seulement, cela finira par faire des millions, lorsqu’on opérera sur des quantités de marchandises considérables et sans cesse renouvelées... Vous suivez, n’est-ce pas ? Rien de plus clair.

J’entends bien, répondit le baron. Vous vendez bon marché pour vendre beaucoup, et vous vendez beaucoup pour vendre bon marché...

Seulement, il faut vendre, et j’en reviens à ma question : à qui vendrez-vous ? comment espérezvous entretenir une vente aussi colossale ?

– Eh ! dit enfin Mouret, on vend ce qu’on veut, lorsqu’on sait vendre ! Notre triomphe est là.

Alors, il montra le nouveau commerce à l’œuvre. Ce fut d’abord la puissance de l’entassement, toutes les marchandises

accumulées sur un point, jamais de chômage, toujours l’article de la saison était là ; et, de comptoir en comptoir, la clientèle se trouvait prise, cédait au besoin de l’inutile et du joli.

Ensuite, il célébra la marque en chiffres connus. La grande révolution des nouveautés partait de cette trouvaille. Si l’ancien commerce, le petit commerce agonisait, c’était qu’il ne pouvait soutenir la lutte des bas prix, engagée par la marque. Maintenant, la concurrence avait lieu sous les yeux mêmes du public, une promenade aux étalages établissait les prix, chaque magasin baissait, se contentait du plus léger bénéfice possible ; aucune tricherie, pas de coup de

54 La Langue FRANÇAISE 2013 ЯНВАРЬ

fortune longtemps médité sur un tissu vendu le double de sa valeur, mais des opérations courantes, un tant pour cent régulier prélevé

sur tous les articles, la fortune mise dans le bon fonctionnement d’une vente. N’était-ce pas une création étonnante ? Elle bouleversait le marché, elle transformait Paris, car elle était faite de la chair et du sang de la femme.

– J’ai la femme, je me fiche du reste ! dit-il.

(d’après Émile Zola)

COMMENTAIRES

une parcelle (de terrain) – мелкий участок земли

situées hors des emprises publiques – не имеющие общественного значения

opérations immobilières – операции с недвижимостью

un pâté de maisons – группа домов, квартал

Mouret attaqua le sujet qui lui tenait au cœur. –

Муре перешёл к особенно интересовавшему его вопросу.

je n’aurais jamais les avances nécessaires –

у меня никогда не будет нужных оборотных средств

... il célébra la marque en chiffres connus –

он стал восхвалять преимущества твёрдо установленных цен

VOCABULAIRE

à l’aise, être, se sentir à l’aise – удобно, уютно,

чувствовать себя в своей тарелке affaire (f) – дело ; коммерческое дело,

предприятие ; сделка, афера

affaires (f, pl) – торговая, экономическая деятельность

affairé, -e – занятой ; суетливый s’affairer – суетиться, хлопотать apport (m) – вклад, взнос, доля, пай bourse (f) – биржа ; кошелёк ; стипендия chiffre (m) d’affaires – товарооборот сhômage (m) – безработица ; простой,

перерыв в работе crise (f) – кризис

traverser, connaître une crise – переживать кризис

engagement (m) – обязательство

prendre l’engagement – взять обязательство fonds (m) de commerce – торговые фонды,

магазин

frais (m, pl) – издержки, расходы, затраты gain (m) – прибыль

remettre les gains dans l’affaire – обращать,

пускать прибыль в дело

intérêt (m) – интерес, целесообразность ; выгода, корысть

intérêts (m, pl) – проценты

mettre en vente – пустить в продажу mise (f) en vente – зд. базар, продажа propriété (f) – собственность propriété publique – государственная

собственность

propriété privée – частная собственность propriétaire (m) – собственник

roulement (m) de fonds – оборот средств société (f) – общество, фирма ; зд. банк traité (m) – договор

passer un traité – заключить договор

3. Faites correspondre :

1)avoir affaire à qqn

2)c’est une autre affaire

3)l’affaire est dans le lac

4)l’affaire est dans le sac

5)placer des capitaux dans une affaire

6)se tirer d’affaire

a)investir

b)se sortir d’une situation pénible, difficile ou dangereuse

c)l’affaire ne va pas

d)tout va bien

e)se trouver en rapport avec qqn

f)c’est une autre paire de manches

g)faire un apport dans une entreprise

4. À partir des mots des trois colonnes créez des termes et traduisez-les. Faites-les entrer dans un récit de 7-10 phrases résumant l’affaire de Mouret.

chiffre

(une) affaire

d’intérêt

 

 

 

homme

d’affaires

avec qqn

 

 

 

femme

(d’) intérêt

public

 

 

 

lettre

intérêts

local

 

 

 

repas

frais

de production

 

 

 

sens

chômage

de gestion

 

 

 

sans

 

de représentation

 

 

 

lancer

 

 

 

 

 

faire

 

 

àses

àmoindres

àgrands

àpeu de être au allocation de taux de

La Langue FRANÇAISE 2013 ЯНВАРЬ 55

Dossier thématique

5. Faites correspondre les termes à leur définition :

1. Capital (m)

a)

ce qui occupe ou concerne qqn

2. Affaire (f)

 

 

b)

ensemble des biens que l’on

3. Intérêt (m)

 

fait valoir dans une entreprise

4. Intérêts (m, pl)

 

 

c)

chose en question

5. Frais (m, pl)

 

 

d)

ensemble des ressources

6. Chômage (m)

7. Chiffre (m)

 

financières à la disposition

 

d’une entreprise

d’affaires

 

e)

dépenses occasionnées par une

8. Bourse (f)

 

 

opération quelconque

 

f)

part, argent qu’une personne a

 

 

dans une affaire

 

g)

argent, fonds, fortune,

 

 

patrimoine, valeur

i)somme qui rémunère un créancier pour l’usage de son argent par un débiteur pendant une période déterminée

j)ensemble des richesses, des valeurs monétaires possédées

k)petit sac pour contenir des pièces de monnaie

l)ce que rapporte un capital placé

m)inactivité forcée due au manque d’emploi

n)marché public organisé pour effectuer des transactions

o)rapport, rendement, dividende

p)pension accordée à un étudiant

q)marché conclu ou à conclure avec qqn

r)partie de la richesse évaluable en monnaie de compte

s)interruption du travail

6.Traduisez :

1.« Le capital provient du travail et des richesses naturelles. » (Marx)

2.« L’affaire qu’on me propose est mauvaise. »

(Maurois)

3.« Il aimait à se mêler dans les affaires d’autrui. » (Romains)

4.« Je m’attends au pire, et mon imagination ne chôme pas. » (Gide)

5.« La loi de l’intérêt général est détruite par la loi de l’intérêt particulier qui engendre l’égoïsme. » (Balzac)

6.« Les amoureux sont si soupçonneux qu’ils flairent tout de suite le mensonge. » (Proust)

7.« Sa passion de l’activité lui faisait ouvrir sa bourse à tous les garçons d’intelligence et de courage. »

8.« Je te ferai faire le tour du propriétaire. Tu verras toute notre nouvelle installation. »

(Martin du Gard)

7.Complétez avec la bonne forme des mots :

a)capital (m)

b)dépense (f)

c)chiffre (m)

d)marque (f)

e)marchandise (f)

f)concurrence (f)

g)commerce (m)

h)achat (m)

i)bon marché

j)vente (f)

k)étalage (m)

l)ménage (m)

m)affaire (f)

Mouret acheva d’expliquer le mécanisme du grand (1) moderne. Alors, plus haut que les faits déjà donnés, au sommet, apparut l’exploitation de la femme. Tout y aboutissait, le (2) sans cesse renouvelé, le système de l’entassement des (3) , le (4) qui attire, la (5) en (6) connus qui tranquillise. C’était la femme que les magasins se disputaient par la (7) , la femme qu’ils prenaient au continuel piège de leurs occasions, après l’avoir étourdie devant leurs (8)

. Ils avaient éveillé dans sa chair de nouveaux désirs, ils étaient une tentation immense, où elle succombait fatalement, cédant d’abord à des (9) de bonne ménagère, puis gagnée par la coquetterie, puis dévorée. En décuplant la (10) , en démocratisant le luxe, ils devenaient un terrible agent de (11) , ravageaient les (12) , travaillaient au coup de folie de la mode, toujours plus chère. Il ne pensait qu’à elle,

cherchait sans relâche à imaginer des séductions plus grandes.

Maintenant, le baron comprenait, il finissait par admirer l’inventeur de cette mécanique à manger les femmes. C’était très fort.

– Eh bien ! cher monsieur, demanda-t-il pour conclure, voulez-vous être avec moi ? (13) des terrains vous semble-t-elle possible ?

Le baron, à demi conquis, hésitait pourtant à s’engager de la sorte. Un doute restait au fond du charme qui opérait peu à peu sur lui.

Lorsque Mouret se fut approché pour dire adieu, le baron le retint. Il cédait enfin à la séduction, la foi lui était venue. Tous deux causèrent un instant à voix basse. Puis, le banquier déclara :

56 La Langue FRANÇAISE 2013 ЯНВАРЬ

– Eh bien ! j’examinerai (14). Elle est conclue, si votre (15) de lundi prend l’importance que vous dites.

Ils se serrèrent la main, et Mouret, l’air ravi, se retira car il dînait mal, quand il n’allait pas, le soir, jeter un coup d’œil sur la recette du Bonheur des Dames.

8. Remplacez les expressions soulignées par les synonymes trouvés dans le texte :

1.Elle était veuve d’un financier qui lui avait laissé un capital, surestimé par tout le monde.

2.Le Crédit Immobilier, par un accord conclu avec l’administration, se chargeait de percer et d’établir la rue du Dix-Décembre.

3.Il pressentait là une grosse affaire.

4.Sans doute, il aurait pu voir le financier dans son cabinet, pour causer sans embarras de la grosse entreprise qu’il voulait lui proposer.

5.Nous ouvrons un bazar qui rapportera gros.

6.Ce commerce était basé maintenant sur la circulation des fonds.

7.Nous pouvons nous satisfaire d’un petit gain.

8.Nos dépenses générales atteignent un chiffre énorme.

9.Nous retenons sur les articles tant pour cent de bénéfice.

10.Une promenade aux comptoirs fixait les prix, chaque magasin réduisait, se contentait du moindre gain.

9. De la part d’Octave Mouret présentez sa politique commerciale avec :

Il faut que …

Je désire que …

Il est nécessaire que …

J’aimerais bien que …

Il est important que …

Je m’attends à ce que …

Il est que …

De façon que …

Pourvu que …

Afin que …

Attention au Subjonctif !

10.Répondez :

1.Quels traits typiques d’un homme d’affaires voiton chez le baron Hartmann ?

2.Pourquoi Mouret avait-il appelé son commerce

Au Bonheur des Dames ?

3.Quels mécanismes de commerce imaginés par Mouret restent actuels ?

4.Quel projet vous paraît plus intéressant et avantageux : celui de Mouret ou celui de Hartmann ?

11.Traduisez :

1.Она была вдовой биржевика; муж оставил ей состояние, которое одни сильно преувеличивали, а другие вовсе отрицали.

2.Общественная необходимость в новой улице была официально признана уже полтора года тому назад.

3.Муре ждал этих изменений, потому что предвидел оживление торговли.

4.Муре узнал, что «Ипотечный кредит» заключил с правительством договор и принял на себя обязательство по застройке улицы Десятого декабря при условии, что банку будет предоставлена собственность на прилегающие участки земли.

5.Он рассказал обо всем: о последовательных расширениях, о постоянном обращении прибылей в дело, о суммах, внесенных его служащими.

6.Эта торговля зиждется на беспрестанном и быстром обращении капитала, что достигается путем возможно большего оборота товаров.

7.Доходы можно было бы делить пропорционально вкладам.

8.Мы не нуждаемся в большом оборотном капитале.

La Langue FRANÇAISE 2013 ЯНВАРЬ 57

Dossier thématique

9.Единственная наша забота – как можнo быстрее сбывать товары, чтобы заменять их другими, это увеличивает проценты с капитала.

10.Мы можем удовлетворяться самой маленькой прибылью; поскольку наши общие расходы достигают громадной цифры в шестнадцать процентов.

11.Всё вело к этой цели: беспрестанный оборот капитала, система сосредоточения товаров, дешевизна, привлекающая женщину.

12.Будем считать, что дело решено, если в понедельник оборот у вас окажется столь значительным, как вы уверяете.

POUR EN SAVOIR PLUS

Différentes formes de commerce

La France compte près de 600 000 entreprises commerciales, depuis l’énorme hypermarché de 15 000 m² à la minuscule boutique, soit près de 1 par 100 habitants.

On distingue traditionnellement le petit et le grand commerce. Selon l’INSEE, un établissement commercial au-dessus de 400 m² est classé dans le grand commerce et, en dessous, dans le petit commerce s’il est indépendant, et dans le grand commerce s’il fait partie d’une chaîne.

Malgré les progrès spectaculaires du grand commerce, le petit commerce réalise encore la majeure partie du chiffre d’affaires du commerce de détail. Sur l’ensemble du commerce, il représente encore 46,5 % du total contre 33,5 % pour le

grand commerce et 20 % pour tous les autres

canaux (achats directs, boulangeries, garages, etc.). En revanche, ce n’est pas la même chose pour l’alimentation : l’ensemble constitue par les

hypermarchés et les supermarchés assurent plus de la moitié des ventes au détail des produits alimentaires.

Schématiquement, on divise le grand commerce (ou : la grande distribution) en cinq types d’entreprises.

1.Les grands magasins et les magasins populaires.

2.Le succursalisme et les chaînes de grande surface. Le succursalisme est une forme de commerce intégré : la fonction de gros est assurée par le central d’achat et la fonction

de détail – par différentes succursales (10 au moins) géographiquement dispersées. Ces succursales peuvent être représentées par les petits établissements et les grandes surfaces. Le succursalisme réalise près de 11 % du CA du commerce de détail.

3.Les chaînes commerciales spécialisées (ou : les grandes surfaces spécialisées) se sont beaucoup développées au cours des dernières années. Ce sont des magasins de vente au détail, de grandes dimensions, créés autour d’une famille au d’un marché d’articles. Ces entreprises emploient entre 2 000 et 5 000 salariés et réalisent des grands chiffres d’affaires.

4.La vente par correspondance. En dépit de la densité commerciale importante, la VPC tire profit de la commodité offerte par le choix à domicile sur catalogue.

58 La Langue FRANÇAISE 2013 ЯНВАРЬ

5. Les centres commerciaux. Cette formule, importée d’Amérique, rassemble sous le même toit, plusieurs établissements indépendants entre eux et de taille différente, autour d’une « locomotive » – grand magasin ou hypermarché.

Il faut mentionner d’autres formes de commerce.

La vente à domicile (on dit aussi « vente au porte-à-porte » et « démarchage ») est effectuée par des placiers qui contactent directement les clients potentiels à leur domicile ou sur leur lieu de travail.

La vente par distributeurs automatiques (50 000 appareils) représente environ 0,05 % de la centrale d’achat du commerce de détail des marchandises de grande consommation.

12. Faites correspondre :

1) boutique (f)

a)

сбытовая фирма ;

2) bricolage (m)

 

дистрибьютер

3) centrale (f)

b)

универмаг с широким

d’achat

 

ассортиментом товаров

4) chaîne (f)

c)

оптово-розничная

5) commerce (m) de

 

торговля

détail

d)

– цепь (в различных

6) commerce (m)

 

значениях)

intégré

 

– сеть магазинов одной

7) distributeur (m)

 

фирмы

8) distributeur (m)

e)

розничная торговля

automatique

f)

1) закупочная контора

9) grand magasin (m)

 

2) оптовая база

10) grande surface (f)

g)

1) небольшой магазин,

11) magasin (m)

 

лавка

populaire

 

2) небольшой

12) marchandises (f,

 

независимый магазин

pl) de grande / large

 

готового платья

consommation (f)

h)

торговый автомат

13) succursalisme (m)

 

 

i)

поделки, изготовление

14) vente (f) à

 

самоделок (магазины

domicile

 

типа «Сделай сам»)

 

j)

розничная торговля

 

 

через филиалы

 

k)

продажа товаров на

 

 

дому ; торговля с

 

 

доставкой на дом

 

l)

товары широкого /

 

 

массового потребления

 

 

syn. marchandises de

 

 

consommation courante

 

m)

большой

 

 

универсальный магазин

 

 

самообслуживания,

 

 

универсам (супер-,

 

 

гипермаркет)

 

n)

магазин стандартных /

 

 

доступных цен

COMMENTAIRES

BHV (Bazar de l’Hôtel de ville) – название универмага

commerce (m) de détail – ant. commerce de gros démarchage (m) – 1) продажа товаров на дому 2) поиски клиентов на дому

filiale (f) – отделение / филиал предприятия, обладающий статусом юридического лица

succursale (f) – отделение / филиал предприятия, не обладающий статусом юридического лица

vente (f) à domicile – syn. vente au porte-à-porte

13.Répondez :

1.Quelle est la classification du commerce proposée par l’INSEE ?

2.Citez les chiffres qui prouvent que le petit commerce dépasse le grand commerce et les autres canaux de distribution dans le commerce de détail ?

3.Quels sont les composants du grand commerce ? Parlez de chaque composant en citant les noms et les chiffres.

4.Quels chiffres caractérisent la distribution dans le domaine d’alimentation ?

5.Quels réseaux de grande distribution existent-ils dans votre ville ? Lequel répond surtout aux besoins de votre famille ? Pourquoi ?

14.Faites un exposé illustré d’une présentation Power Point sur une des entreprises commerciales de votre ville. N’oubliez pas :

son histoire,

sa politique commerciale,

sa clientèle-cible.

D

La Langue FRANÇAISE 2013 ЯНВАРЬ 59

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МАРАФОН

УЧЕБНЫХ ПРЕДМЕТОВ

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2013 25 МАРТА – 19 АПРЕЛЯ

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РАСПИСАНИЕ ДНЕЙ ПЕДАГОГИЧЕСКОГО МАРАФОНА

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marathon.1september.ru

Обязательная предварительная регистрация на все дни Марафона откроется 20 февраля 2013 года на сайте marathon.1september.ru.

Каждый участник Марафона, посетивший три мероприятия одного дня, получает официальный именной сертификат (6 часов)

В дни Марафона ведущие издательства страны представляют книги для учителей

Начало работы – 9.00. Завершение работы – 15.00

УЧАСТИЕ БЕСПЛАТНОЕ. ВХОД ПО БИЛЕТАМ

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Педагогический университет

«Первоесентября»

очно-заочные курсы повышения квалификации

Лицензия Департаментаобразованияг.Москвы 77№ 000349,рег.№ 027477 от15.09.2010

для жителей Москвы и Московской области

(обучение с 10 февраля по 26 апреля 2013 года)

Стоимость обучения – 5900 рублей за один курс.

Членам педагогического клуба «Первое сентября» и выпускникам наших курсов предоставляется скидка 10%. Количество мест в группах ограничено!

Прием заявок заканчивается по мере формирования групп.

Заявки можно подать по телефону: (499) 240-02-24 с 15-00 до 19-00 по рабочим дням или на сайте Педагогического университета «Первое сентября»: edu.1september.ru

(последнее предпочтительнее)

Перечень курсов второго потока

АВТОР

НАЗВАНИЕ КУРСА

ДЛЯ КОГО ПРЕДНАЗНАЧЕН КУРС

Абдулаева Е.А.

Современные подходы

Для педагогов дошкольных образовательных

 

к организации детской игры

учреждений

Бандурина В.А.

Информационно-компьютерные технологии на уроках английского

Для учителей английского языка

 

языка (на основе курса Британского Совета Learning Technologies)

 

Ванцян А.Г.

Методика обучения математике в начальной школе в соответствии

Для учителей начальной школы

 

с требованиями новых образовательных стандартов

 

Зайдельман Я.Н.

Алгоритмизация и программирование:

Для учителей информатики

 

от первых шагов до подготовки к ЕГЭ

 

Калуцкая Е.К.

Реализация требований ФГОС на уроках истории и обществознания

Для учителей истории и обществознания

 

в основной школе

 

Кочарова М.В.

Современные подходы к психологическому консультированию

Для школьных психологов

 

подростков, старших школьников и их родителей

 

Леонтьева Т.Н.

Построение курса русского языка

Для учителей русского языка

 

в старших классах и приемы работы с текстом

 

Николаева В.В.

Подготовка учащихся к государственной аттестации по француз-

Для учителей французского языка

 

скому языку: французские сертификационные экзамены,

 

 

олимпиады и конкурсы

 

Панфилова М.А.

Технология использования сказок в решении детских проблем

Для педагогов, классных руководителей,

 

 

представителей администрации школы,

 

 

школьных психологов

Полякова И.Б.

Современные фото- и видеотехнологии в деятельности учителя

Для всех педагогов

Рокитянская Т.А.

Обучение игре на музыкальных инструментах в образах

Для учителей музыки, педагогов

 

и движениях

дополнительного образования

Рокитянская Т.А.

Музыкальная грамота в образах

Для учителей музыки, педагогов

 

и движениях

дополнительного образования

Сальтина М.Г.

Теория и практика организации школьного театра и внеклассных

Для классных руководителей, руководителей

 

мероприятий

школьных театров и театральных студий

Степичев П.А.

Игровые технологии на уроках английского языка

Для учителей английского языка

Струкова Л.Н.,

Методика обучения английскому языку детей младшего школьного

Для учителей английского языка

Лапшина В.И.

возраста (на основе курса Британского Совета Primary Essentials)

 

Стюхина Г.А.

Психологические особенности и механизмы развития младшего

Для учителей начальных классов,

 

школьника

детских психологов

Тригубчак И.В.

Содержание и методика преподавания наиболее сложных тем

Для учителей химии

 

школьного курса химии

 

Финагин В.Г.

Информационные технологии

Для всех педагогов

 

в деятельности образовательного учреждения

 

Чечельницкая С.М.,

Основы менеджмента в системе образования с учетом требований

Для руководителей и заместителей

Михеева А.А.

ФГОС

руководителей образовательного

 

 

учреждения

Цикина Т.И.

Использование компьютерных технологий и Интернета в учебной

Для всех педагогов

 

деятельности

 

Цикина Т.И.

Технологии использования компьютерных средств при подготовке

Для всех педагогов

 

и проведении уроков и внеклассных мероприятий

 

прием заявок на следующий учебный год открыт

digital.1september.ru

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2013

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• 8 500 образовательных учреждений

• 190 000 педагогических работников

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Суммарный подписной тираж более 700 000 экз.

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• Повышение квалификации учителей: дистанционное и очное обучение

• В 2011/12 учебном году 170 курсов прошли 17 500 педагогов

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• Крупнейшая в России заочная конференция учителей

• Размещение работ в Интернете и на DVD с публикацией сборников тезисов

• Оформление сертификатов, подтверждающих авторство педагогических идей

• В 2011/12 учебном году 25 000 участников

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• Заочная конференция учеников

• В 2011/12 учебном году 12 000 участников

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• Самая большая учительская конференция России

• 22 тематических дня, 250 мероприятий, 300 лекторов и ведущих

• 15 000 участников

ǠǑǝǞǔǎnjǗǨ «ǟǣǔǞǑǗǨǝǖnjǫ ǖǙǔǏnj»

• Cамая большая ярмарка учебно-методической литературы в стране

• 4 дня, более 70 ведущих издательств, более 1500 наименований каждый год

ǝǑǞǑǎǚǑ ǛǜǚǝǞǜnjǙǝǞǎǚ 1september.ru

• 7 000 000 посетителей в месяц

• 250 000 личных кабинетов

• профессиональные портфолио педагогов России

7 000 000

 

 

 

2009

2010

2011

2012

2013

www.1september.ru

январь

2013

fra.1september.ru Подписка: Роcпечать – 33371 (бумажная версия), 26120 (электронная), Почта России – 79148 (бумажная версия), 12760 (электронная)

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