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гос экзамен.doc
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06.09.2019
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  1. Formation syntaxique des mots nouveaux. Suffixation.

Le vocabulaire d’une langue s’enrichit par 3 voies : par l’évolution sémantique, par la formation des mots et par les emprunts.

Parmi les procédés cités la formation des mots nouveaux (les néologismes de forme) tient le première place. Cela s’explique par la richesse en morphèmes de formation, par l’existence des mosèles de formation, par le nombre des mots déjà formés. Selon M. Cohen parmi 40000 mots de la langue courante il n’y a que 5000 racines, le reste (sauf les emprunts) est formé en français.

Le nombre de mots formés en français suppose un système développé de procédées et de modèles de formation des mots.

On distingue la formation morphologique (suffixation, préfixation, dérivation régressive, dérivation parasynthétique), la formation morpho-syntaxique (composition, téléscopage), la formation sémantique (conversion et transposition), la formation phonético-morphologique (abréviation, onomatopée).

Certes, les procédés cités ne sont pqs d’une importance égale. Les procédés des plus productifs aujourd’hui sont la dérivation affixale, la composition, la transposition et l’abréviation.

Suffixation.

La dérivation suffixale est un procédé de formation bien productif dans le français contemporain. Cependant cette opinion n’est guère partagée par tous les linguistes.

Ch. Bally parlent de l’appauvrissement de la suffixation.

La thèse principale de Bally est la suivante :

  1. La dérivation suffixale ne correspond pas qu système analytique du français. Le trait principal du système analytique c’est l’ordre progressif des éléments : le déterminé est suivi du déterminant : tt’-une robe neuve. Dans un dérivé suffixal l’ordre des éléments formatifs ne correspond pas à l’ordre progressif. Comparez : chant-eur.

  2. Certains mots se terminent par une voyelle et la plupart des suffixes commencement par une voyelle (le français n’aidment pas le hiatus).

  3. Plusieurs mots français sont monosyllabiques et certains suffixes sont longs, même à deux syllades.

D’autres savants trouvent que la suffixation est en pleine entension. Leurs arguments sont :

  1. Un très grand nombre de suffixes (200 d’après Cohen).

  2. L’existence des modèles de formation.

  3. Le caractère systématique de la suffixation française.

  4. Le nombre des mots formés par les sufixes.

Un examen approfondi confirme la productivité de la suffixation et son rôle important dans l’enrichissements du français de nos jours. Ainsi, l’analyse des néologismes-substantifs du dictionnaire « Les nouveaux mots dans le vent » montre que les mots formés par les suffixes constituent 28%, donc la dérivation suffixale française se porte bien. On a la même conclution en considérant certaine souche comme festival qui a donné six dérivés : festivalent, festivalier, festivant, festivaler, festivalien, festivalesque.

Autres particularités de la suffixation actuelle

  1. Les suffixes se font concurrence (la synonymie). Pour exprimer le même objet, on a souvent le choix entre plusieurs suffixes. Certains savants estiment que cette richesse ôte au français tout risque de monotonie. D’autres prétendent qu’elle provoque la perplexité et, par conséquent, entrave la libre création lexicale.

  2. On notera aussi que l’on préfère souvent le suffixe long aux suffixes courts (-iser à –er), que les suffixes abstraits prédominent (-ation, -isme), que le couple –isme/-iste représente une grande puissance.

  3. Pour les suffixes d’origine populaire on constate une assez grande vitalité pour –age, -eur. La plupart des autres suffixes populaires ont des positions assez faible : -ade, -eux, -et(te).

  4. Le nombre de dérivés estfrappant lui aussi, surtout à partir des anglissismes (jazzifier, scotcher, crackage).

  5. La dérivation suffixal se fait surtout sur des mots savants. Le résultat est qu’il y a des mots dont la longueur est difficilement supportable : group-uscul-ar-is-ation. Cet exemple confirme l’observation suivante : la dérivation française actuelle s’opère surtout à partir des mots déjà suffixés.