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4. Champs sémantiques : synonymes, antonymes, homonymes.

Généralités

Soit le mot maison que l’on désire étudier dans ses relations avec les autres mots de la langue. Outre le paradigme de synonymes tels que résidence, villa, bicoque, on peut énumérer toutes les parties d’une maison (cave, grenier, murs, toit, pertes...), ainsi que les métiers engagés dans la construction d’une maison (maàon, architecte...), les matériaux et les instruments utilisés, on peut faire l’inventaire des gens qui y vivent, des objets qu’ils y rangent etc. Ces ensembles de mots relèvent soit de la description des référents, soit de l’analyse du discours. Ils entretiennent entre eux des rapports sémantiques associatifs et constituent les champs associatifs ou sémantiques.

La base (le centre) du champ sémantique est représenté par un mot-pôle (mot-témoin, mot clé), qui recouvre telle ou telle idée (notion, concept) et qui est suivi d’une collection qui servent à développer le mot-pôle et qui entretiennent avec lui divers types d’associations (voir, par ex. R. Galisson. Inventaire thématique et syntagmatique du français contemporain, ou G. Matoré. La méthode en lexicologie).

Les séries de mots, nommées synonymes et antonymes représentent des types particuliers des rapports associatifs.

Synonymes

Les synonymes sont des mots ou des expressions qui se différencient par leurs signifiants, mais qui appartiennent à la même classe grammaticale et ont la même signification. Audrement dit, un même signifié est exprimé dans des signifiants distincts. P. Ex. : louange et éloge, danger et péril, imprévu, inattendu et inopiné, etc. Mais l’étude de la synonymie est moins simple qu’il n’y paraît. Rares sont en effet les synonymes absolus, ou variantes sémantiques complètement libres. Les dictionnaires dits de synonymes peuvent être à cet égard trompeurs. En effet, ou bien les prétendus synonymes ne sont pas absolument interchangeables (battre, frapper, heurter). Ou bien ils appartiennent à des familles morphologiques de structures différentes, dans lesquelles la synonymie ne peut s’étendre qu’à travers des modifications morphologiques qui compromettent le parallélisme de l’emploi des termes dans l’énoncé : louanger existe, mais non point *élogier, tandis qu’à louangeur correspond élogieux. Ou bien l’identité de sens n’apparaît que dans des syntagmes de nature particulière, et en nombre limité : on dit à volonté payer ses impôts ou payer ses contributions, mais on ne dira pas *offrir son impôt, tandis qu’on peut dire offrir sa contribution. On bien l’identité de signification apparaît dans des mots qui appartiennent à des registrer différents d’ordre psycho-sémantique (bon, fameux, magnifique, épatant, formidable, extraordinaire, sensationnel, prodigieux) ou d’ordre socio-sémantique, pour les variantes dépendant de la situation du locuteur dans le groupe : travailler (terme standard), chiader (terme d’étudiant), gratter (terme d’ouvrier).

Donc un signifié unique peut se trouver exprimé par une quantité variable de mots différents, compte tenu des servitudes morphologiques, syntagmatiques et stylistiques qui pèsent sur l’emploi de ces mots. Il semble possible de dessiner la table synonymique de ce signifié, qui montrera comment s’ordonnent, sur les divers registres affectifs et les divers niveaux sociaux de la langue, ainsi que dans les diverses combinaisons morpho-syntaxiques, les formes corrélatives.

Antonymes

Les antonymes représentent une classe de relations logiques opposée à la synonymie : deux mots au sens opposé, appartenant à la même partie du discours et, ayant en commun une partie de leur sémème, sont nommés les contraires ou les antonymes : beauté-laideur, bon-mauvais, entrer-sortir, tôt-tard.

Les antonymes représentent une sorte d’unité, parce que l’opposition se fait toujours entre deux choses homogènes. Autrement dit, les antonymes ce sont des mots qui on la même archisème et des sèmes différentiels (spécifiques) différents.

Il existe plusieurs classifications d’antonymes : les antonymes logiques, morphologiques, stylistiques (contextuels), complets – incomplets, absolus – partiels. Cette diversité de types d’antonymes s’explique par le nombre de critères qui servent de base à telle ou telle classification.

Ainsi, selon le critère sémantique on distingue (G. Picoche, G. Dubois) :

  1. les antonymes réciproques, où A ne peut pas exister sans B : vendre-acheter, sud-nord, prêter-empruntern mari-femme.

Parfois cette opposition peut être neutralisée par un mot unique exprimant à lui seul la réciprocité des relations : les époux.

  1. les antonymes complémentaires, où l’affirmation de A implique la négation de B : vivant – mort, homme – femme ;

  2. les antonymes graduels ; c’est le cas où les termes intermédiaires sont possibles à l’intérieur de la série bipolaire : grand-petit, chaud-froid (frais, tiède, glacial...).

Sur le plan de signifiant, les antonymes peuvent être exprimés par deux mots sans rapports morphologiques (jeune-vieux, chaud-froid), ce sont des antonymes suplétifs. On par un dérivé préfixé (faire-défaire, possible-impossible).

D’une façon générale, les dérivés d’antonymes sont également antonymes : jeune-vieux, jeunesse-vieillesse. Mais la clarté des oppositions antonymiques peut être troublée par la polysémie et la synonymie des mots. Comparez, par exemple :

  • la jeunesse se réunit tous les soirs à la maison de culture.

  • la vieillesse se réunit... .

  • le train est toujours en gare.

  • le train est jamais en gare.

Homonymes

Les homonymes ce sont des mots à signifié différent mais à signifiant phonétique (parfois graphique) similaire. Le contexte est le seul moyen de distinguer les homonymes. Par exemple : Dans le département du Cher, un professeur, qui aimait la bonne chère, racontait du haut de sa chaire que toutes les choses qui sont chères ne valent pas les plaisirs de la chair.

Le problème de l’homonymie est lié au problème de polysémie ou, plutôt à la limite de la polysémie.

L’abondance des homonymes en français, ainsi que la polysémie des mots augmentent la dépendance du mot français du contexte, de ses rapports syntagmatiques.