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2. Conversion dans la langue française.

La conversion c’est un procédé sémantique de formation des mots nouveaux qui est basé sur la faculté du mot de prandre une nouvelle fonction sans changer de forme. Pqr exemple, l’adjectif malade, c’est-à-dire le mot change ses catégories lexico-grammaticales : les degrès de comparaison et la fonction d’épithète cèdent la place aux catégories du genre et du nombre, ainsi aux fonctions du sujet, du complément d’objet.

On distingue trois types de conversion : la substantivation, l’adjectivation, l’adverbialisation.

La substantivation est surtout productive en français ce qui s’explique par le système analytique du français (l’abondance des déterminatifs). Parfois la substantivation atteint un groupe de mots ou une partie de proposition :

Les on dit

Un meurt de faim

Le je m’en foutisme

Ce type de substantivation est nommé par E. Benveniste le congloméré.

5. Abréviation (sigles, aphérèse, apocope).

Ce procédé est devenu surtout productif dans la deuxième moitie du 20 siècle. Les savants expliquent la productivité de l’abréviation par le caractère de notre époque : l’activité, la vitesse, l’économie du temps et de l’espace.

On distinque plusieurs types d’abréviation :

  1. l’apocope ou la suppression des dernières syllabes : écolo(giste), amphi(théàtre), auto(mobile) ;

  2. l’aphérèse ou la suppression des syllabes initiales : pitaine (ca~), binet (ca~) ;

  3. la troncation bilatérale : strass (administration) ;

  4. la réduction des groupes de mots aux lettres ou la siglaison : OVNI, ONU, CGT. Parfois on réduit les groupes de mots aux syllabes initiales : Benelux (Belgique, Néderlande, Luxembourg).

L’abréviation est surtout productive dans le vocabulaire scientifique ainsi que dans le vocabulaire familier. Plusieurs mots abrégés sont entrés dans l’usage général : majo-ritaire, réac-tionnaire, hebdo-madaire, diapo-sitive.

Les apocopés se terminent le plus souvent par la voyelle-o, parfois-i : bibli(othèque), terri(torial).

Les apocopés à finale consonantique sont caractéristiques au français agrotique (A. Goosse) : bénéf(ice), carbur(ant), cop(in), exam(en), gib(ier-argent), nar(cotique).

Les abrégés peuvent servir de base à la dérivation, ce qui confirme leur vitalité et productivité. Par exemple, bibac- bachelier es lettres et es sciences ; prébac- examen préparatoire au bac ; matheux- élève de math.élèm.

L’abréviation a pour effet d’augmenter le nombre de mots phonétiquement identique, mais sémantiquement différents ce qui provoque l’apparition de l’homonymie. Par example, bac (baccalauréat, bacara) ; biblio (bibliothèque, bibliographie).

C’est le contexte et la situation sociolinguistique qui enlèvent l’ambiguité, pourtant une forme comme géo peut amener à la confusion (géographie, géomètrie) ; radio (-diffusion, -gramme, -phonie, -graphie, -scopie, télégramme etc).

La synonymie parmi les abrégés est surtout évidente en français familier et argotique : formid/sensas/impec.

L’abréviation par les sigles est très productive ces derniers temps. Du point de vue formel, on distingue les sigles où les lettres sont prononcées d’après leurs noms (HLM, TV, TVA, RER) et ceux où elles ont leur valeur phonétique normale (SMIG, ZUP, OVNI).

Les termes de la seconde catégorie se prêtent mieux à la dérivation : smigard, ovnilogie, zupéen, bénéphile.

Les savants (E. Pichon, G. Ridard) constatent que les sigles poussent à l’extrême le caractère arbitraire de la langue puisque souvent il est très difficile de les rattacher à un mot.