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8. Emprunts. Anglicismes.

Généralités

Malgré la diversité des ressources internes, le français s’enrichit par les emprunts qui restent une source importante d’enrichissement de la langue. Le développement des techniques modernes souvent d’invention étrangère, l’accroissement des échanges matériels et humains, la multiplication des traductions, les médias empêchent plus que jamais le français de vivre en autarcie, et y ouvrent des brèches par lesquelles s’introduisent des termes étrangers, notamment dans les secteurs du lexique où le français ne dispose pas des termes adéquates pour désigner les réalités nouvelles qui attendent un nom.

Outre la pénurie de termes, les savants nomment d’autres causes de l’emprunt, à savoir la mode et le snobisme, ce qui est considéré comme un fait négatif.

Une langue peut emprunter à une autre un mot (marketing), un morphème (les suffixes, les préfixes : -esque, -ard, auto-, archi-, super-), la signification du mot, qu’on appelle les emprunts de sens (exemple de réaliser, au sens de concevoir, ou étoile, au sens de vedette), les calques (lavage de cerveau, frères cosmiques). L’emprunt le plus fréquent est le mot.

Assimiliation des emprunts

Le degré de l’assimilation des vocables empruntés dépend de plusieurs faits : de la date de l’emprunt et de son origine, de la structure phono-morphologique du mot, de la sphère et de la fréquence de son emploi.

Les emprunts complétement assimilés sont représentés par les mots d’origine latine et grecque parce que leurs structures phono-morphologiques sont souvent rapprochées. Les mots d’origine non-romane s’assimilent moins vite. Pourtant, le français tâche toujours de « franciser » les emprunts.

L. Guilbert distingue trois étapes d’assimilation des mots étrangers :

a. le xénisme, c’est-à-dire les mots qui restent toujours étrangers ; le recours à ces termes produit un effet d’exotisme ; le procédé est souvent employé dans les reportages, afin que le lecteur prenne une idée non seulement des choses évoquées, mais aussi des mots qui les désignent ; ces emplois ne relèvent à aucun degré de l’emprunt ; par exemple : izba, samovar, vendetta, whisky etc ;

b. le pérégrinisme c’est-à-dire le néologisme étranger l’innovation étrangère ; c’est un terme étranger dans la première phase de son installation, par example : posters, zippé, lobby, label, safari, politologue etc ;

c. l’emprunt c’est-à-dire la phase ultérieure, celle de l’assimilation véritable, au point que le terme n’est même plus perçu comme terme étranger, par exemple : cavalerie, chocolat, budget etc.

L’emprunt est tout à fait assimilé s’il se prête à la dérivation : sport- sportif- sportivité.

Lanalyse des dictionnaires de néologismes révèle un afflux toujours croissant des anglissismes, qui se rapportent surtout à la langue technique et médiatique. Cette observation a beaucoup d’intérêt puisq’elle montre combien l’influence anglaise est présente dans les journaux que le francofone lit tous les jours. Souvent c’est la mode qui introduit des choses et des mots anglais. Ces derniers temps l’influence d’internet est aussi énorme.

Plusieurs linguistes protestent vivement contre les emprunts abusifs à l’anglais. Par exemple, R. Etiemble dans son ouvrage « Parlez-vous français ? » s’inquiète de l’anglomanie, de l’anglofolie des Français. Selon ce savant, les anglissismes troublent l’équilibre phonologique du français par des phonèmes nouveaux. Le caractère oxytonique du français est souvent, lui aussi, menacé. Les anglissismes provoquent parfois la crise de l’orthographe. Du point de vue morphologique, on constate l’abus des mots-valises (p.ex. multimédia, model, cybernation) et cas sigles non sans influence anglaise, le mépris pour les variations du genre et du nombre des adjectifs et le mépris du genre des substantifs.

La résistance à l’influence étrangère continue. En 1995 on a adopté la loi (la loi Tourbon) qui interdi le recours à des termes étrangers dans les actes de la vie économique et sociale dans le cas où il existe un terme français de même sens. Cette loi touche, avant tout, l’enseignement, les examens et les concours, les thèses.

Selon A. Goosse, H. Mitterand l’assimilation de plusieurs mots étrangers ne provoque pas de graves difficultés. Les mots à l’orthographe et à la prononciation difficiles devraient être francisés à l’aide des moyens propres au français (dopage, zégiste, racketeur, merchadiser, gadgetisation, speakerine etc).

En guise de conclusion, on peut dire que « l’ennemi tout-puissant » contre lequel on tâche de lutter, c‘est avant tout la mode. Mais, selon A. Goosse, les sarcasmes et les arguments logiques n’ont jamais eu de prise sur la mode.