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4. Formation des mots.doc
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4. La dérivation parasynthétique. La dérivation régressive.

Par la dérivation parasynthétique on comprend la formation de mots nouveaux par l'adjonction simultanée d'un suffixe et d'un préfixe : appontement pont — «пристань на сваях», empiècement pièce — «вставка на платье», souterrain terre, encolure col, encorné corne. Ce procédé paraît être productif dans la formation des adjectifs tels que : biailé, triatomique, transcontinental, polycylindrique qui sont en corrélation avec des substantifs puisqu'ils se laissent analyser comme « qui a deux ailes », « formé de trois atomes », « qui traverse le continent », « contenant plusieurs cylindres ».

La dérivation régressive appelée aussi « dérivation sans suffixe » ou « dérivation avec le suffixe zéro », consiste en la formation de mots par le retranchement de certains suffixes. Ainsi on a formé démocrate, aristocrate, autonome de démocratie, aristocratie, autonomie en rejetant le suffixe -ie.

5. Dérivation impropre (ou conversion). La dérivation impropre se définit comme « le procédé par lequel on tire d'un mot existant un autre mot en lui attribuant simplement une fonction nouvelle ».

La conversion est d’une richesse considérable dans le français d’aujourd’hui en tant que langue essentiellement analytique où les indices grammaticaux sont peu prononcés. La conversion est d’une grande productivité dans la formation des nominaux (substantifs et adjectifs).

5.1. Substantivation.

5.1.1. L’adjectif devient facilement substantif ce qui s’explique par sa nature nominale : la Marseillaise, le beau, le sublime, le vrai, le curieux (d’une affaire), un sourd, un muet, un documentaire le calme, le rouge à lèvres (« se mettre du rouge ») ; le blanc des yeux, un jaune d'œuf, un collectif, un marginal, une hivernale - « course en hiver en haute montagne », un inconditionnel - « qui est un partisan sans réserve de... », l'hexa­gonal - « le français » etc.

5.1.2. Les participes (présent et passé) substantivés sont d’un large emploi dans le français d’aujourd’hui : un étudiant, un débutant, un militant, un participant, un manifestant, un représentant, un sympathisant, un collant, un déodorant, un enseignant, un tranquilli­sant ; le passé, un fait, un vaincu, un blessé, un détenu, un blindé, un mobilisé, une étendue, une mariée, une fiancée, un résumé, une tranchée, un permis, un reçu, etc.

5.1.3. La substantivation des infinitifs qui était très fréquente dans l’ancien français, est d’un emploi exclusivement rare dans le français d’aujourd’hui : le dîner, le souper, le goûter, le déjeuner, le pouvoir, le devoir, le vouloir, les vivres, le savoir, le coucher du soleil, le souper, un être, le parler (local) etc.

5.1.4. On rencontre des adverbes substantivés : le trop (de confiance), le peu (de connaissance) le bien, le mal. Les mots-outils substantivés sont fréquents en français : les pourquoi, un oui, un non, des car, des si, le pour et le contre, prendre le dessus, je ne veux pas de vos mais, « avec un si, on mettrait Paris dans une bouteille » (proverbe).

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