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4. Formation des mots.doc
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5.2. L’adjectivation

5.2.1. Les adjectifs tirés d’un substantif en apposition à un autre substantif sont actuellement d’un emploi extrêmement large. Comparez : une robe citron (cerise, lilas, chocolat, gris perle, prune, rouge brique, saumon, taupe, jonquille, grenat), un ruban rose, un chapeau paille, parti frère, république sœur, problème chef, des souliers sport, des bas nylon, une littérature adulte, des sujets bateaux; etc.

Les noms apposés devenus adjectifs restent habituellement invariables ( pourtant une voix amie).

5.2.2. Les participes (présents et passés) deviennent facilement adjectifs : amusant, assourdissant, éblouissant, éclatant, poignant, palpitant, puissant, perdu, charmant, obéissant, suppliant, gratifiant, traumatisant ; fini, résolu, oublié, gâté, dissipé, blessé, effilés atomisé, habité etc.

5.2.3. Les adverbes peuvent devenir adjectifs : étage au-dessus, chambre à côté, la marche avant (arrière).

5.3. L’adverbialisation. De nos jours nombre d’adjectifs employés adverbialement sont devenus de véritables adverbes. Ce sont tout d’abord les adjectifs de couleur : se fâcher tout rouge, voir rouge ; voir noir, rêver noir, regarder noir ; rire jaune, rêver rose.

Une quantité d’adjectifs qualificatifs sont devenus aussi de véritables adverbes. Ce sont les adjectifs monosyllabiques tels que (parler) haut, (parler) bas, (servir) chaud, (manger) froid, double, (voir) clair, (couper) court, (travailler) ferme, (parler) faux, (crier) fort, franc, (peser) juste, dru, (coûter) cher, (refuser) net, menu, (dire qch) sec. Leurs liens sémantiques s’élargissent de jour en jour.

Les adverbes peuvent aussi être tirés de prépositions : n 'avoir rien contre ; courir après ; travailler avec.

5.4. Les interjections peuvent être obtenues de substantifs : dame ! peste !, diable!; de formes verbales à l'impératif et au subjonctif: tiens!, va ! allons !, soit !

5.5. Les mots-outils peuvent être tirés des diverses parties du discours. Ainsi les substantifs pas, goutte, point sont devenus des négations. Les participes présents durant, pendant, concernant, touchant ont formé des prépositions, de même que les participes passés excepté, hormis.

Nombre de substantifs font partie des locutions prépositionnelles et conjonctionnelles : à cause de, faute de, histoire de, de peur que (de), de crainte que (de), grâce à.

Ainsi la conversion, ou la formation morpho-syntaxique des mots est un procédé intermédiaire entre la dérivation affixale (procédé morphologique) et la composition (procédé syntaxique).

6. Composition.

Ce procédé de formation, quoique moins productif que la dérivation affixale, occupe une place importante dans le système formatif du français d'aujourd'hui.

La composition française est un phénomène linguistique délicat et complexe.

Le composé français présente un tout unique au point de vue du sens, de la phonétique et de la grammaire. C’est un seul groupe rythmique, un seul terme de la proposition, un tout sémantique : arc-en-ciel (m). La majeure partie des composés français est créée par la lexicalisation des groupements syntaxiques. Seuls les composés savants sont formés à l’aide de l’adjonction de deux ou de plusieurs radicaux : agrochimie, électrochimie, radiotéléscopie, télécobalthérapie.

Leur orthographe est très variée. On trouve un nombre assez restreint de composés s’écrivant en un seul mot : bonhomme, lexicologie. La plupart des composés français s’écrivent avec un trait d’union : beau-père (m), belle-mère (f), chauve-souris (f), cache-nez (m), tourne-disques (m), brise-glace (m), oiseau-mouche (m), bateau-phare (m).

La classification morphologique des mots composés qui permet de les classer selon la partie du discours à laquelle ces composés se rapportent paraît la meilleure.

7. Abréviation. Le français parlé qui de tout temps a répugné aux mots trop longs continue à les abréger. Cette tendance à l'abréviation est très productive dans le français d’aujourd’hui, surtout dans la terminologie technique et politique, dans divers jargons professionnels. On distingue deux types d’abréviation : l’abréviation par coupure des mots (les troncatures) et par juxtaposition des lettres initiales d’un groupement de mots (les sigles).

Le premier type d’abrégés, l’abréviation par coupure des mots, est très répandu parmi les substantifs composés. On coupe habituellement la fin du mot, sa partie initiale étant plus significative. Ce procédé s’appelle l’abréviation par apocope. Le coupé se termine habituellement par o, parfois par a ou e : métro[politain], sana[torium], huma[nité], ciné [ma] tographe], amphi[théâtre], auto[mobile], cyclo[moteur], baro [mètre], dactylo[graphe], kilo[gramme], loco[motive], micro[phone], phono [graphe], photo[graphie], polio[myélite], stéréo[phonique], télé[vision], télé [viseur], taxi[mètre], vidéo [phonie] Moins répandues sont les coupures de groupements de mots : boul’Mich [boulevard Saint-Michel], vel d’hiv [vélodrome d’hiver].

Parfois on remplace ces syllabes retranchées par un -o final qui représente un pseudo-suffixe populaire : anarcho anarchiste, apéro apéritif, camaro camarade, convalo < convalescent, mécano mécanicien, métallo métallurgiste, Montparno Montparnasse, pharmaco pharmacien, populo populaire, prolo prolétaire, proprio propriétaire

Parfois des mots simples ou les dérivés sont sujets à la coupure, en premier lieu dans les jargons professionnels : l’argot scolaire : prof[esseur], compo [sition], fac[ulté], bac[calauréat], récré[ation] ; le jargon technique : accu[mulateur], carburo[ateur] ; la vie sociale, économique, politique, culturelle, quotidienne : édito[rial], collabo[rationniste], deb[utante], imper[méàble], labo[ratoire], lino[léum], pub[licite], manif[estation], para[chutiste], philo[sophie], réac[tionnaire], frigo[rifique], hebdo[madaire], provo[cateur, -cation], rétro[grade], expo[sition] et même Saint-Ex[upéry]

Les aphérèses (abréviations par coupure de la première partie du mot) sont rares : [ca]pitaine, [auto]bus, [pe]tite, [garde muni]cipal, [Amé]ricain. Signalons aussi chandail formé de marchand d'ail.

Un autre type d'abrégés, les sigles, consiste en la juxtaposition des lettres initiales des composants d'un groupement  de mots. Ils se divisent aussi en deux groupes: alphabétismes qui se prononcent habituellement avec leur valeur alphabétique: C. G. T. [la Confédération générale du Travail], M. R. P. [le Mouvement républicain populaire], S. N. C. F. [la Société nationale des chemins de fer], D.S.A [Défense contre avions], TGV [Train à grande vitesse], GR [sentier de) Grande randonnée], RER [Réseau Express Régional], RTF [Radiodiffusion-télévision française], P.N.B. [Produit national brut], BD [Bande dessinée], HLM [Habitation à loyer modéré], PDG [Président-directeur général], S.F. [Science-fiction], ORL [Oto-rhino-laryngologue], et acronymes qui se lisent comme de vrais mots : O. N. U. [l'organisation des Nations Unies], I.G.A.M. [Inspecteur général en mission extraordinaire], Z.U.P. [Zone à urbaniser en priorité], C.A.P.E.S. [Certificat d'aptitude au professorat de l'enseignement secondaire], D.E.U.G. [Diplôme d’études universitaires générales] qui sanctionne le premier cycle de l'enseignement supérieur en France ; OVNI [Objet volant non identifié], Bénélux [Belgique, Néerlande (pays-Bas), Luxembourg»], TOM [Territoires d'Outre-Mer ], DOM [Départements d'Outre-Mer].

La classification des abréviation peut être représentée de la façon suivante :

Abréviations

Troncatures Sigles

apocopes aphérèses alphabétismes acronymes

8. Onomatopée. Par l'onomatopée qui signifie proprement « formation de mots », on appelle à présent la création de mots qui par leur aspect phonique sont des imitations plus ou moins proches, toujours conventionnelles, des cris d'animaux ou des bruits différents, par exemple : cricri, crincrin, coucou, miaou, coquerico, ronron, glouglou, froufrou.

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