Тексты по французскому языку / Сборник научно популярных и технических текстов / стр.14-15

MARS

Vénus étant donc écartée, c’est vers Mars que se tournent les espoirs des astronomes et des biologistes. Mais les photos rapportéeрпррррппрпрпр прпрs par les sondes Mariner ont éteint bien des enthousiasmes . Vaste désert poudreux semé de cratères, le sol martien apparait aujourd’hui comme une plaine désolée, balayée sans cesse par un vent glacé que ne parvient guère à réchauffer un Soleil déjà bien pâle à cette distance. L’air, extrêmement tenu, est presque entièrement fait de gaz carbonique et les mortels rayons ultraviolets tombent en pluie de Soleil sans que rien ne vienne les tamiser. Si la vie existe, elle ne doit guère dépasser le stade microbien, à moins qu’il ne s’y trouve des organismes capables d’extraire l’eau des minéraux auxquels elle se trouve liée chimiquement. Pour de tels animaux, le désert martien serait aussi agréable vivre que l’est le fond des océans pour les poissons. Tout est question d’habitude.

Les colorations saisonnières de Mars toujours incompréher-

Sibles

La question des changements de coloration saisonnier est toujours irrésolue malgré les trois Mariner qui ont sur volé Mars.

Diverses hypothèses avaient été avancées, les deux plus sérieuses étant le déplacement saisonnier des vents qui auraient entraîne les nuages de poussière d’un hémisphère à l’autre et la croissance régulière de micro-organismes avec les changements de saison. Or, il est prouvé aujourd’hui que l’atmesphère est si tenue et si mince qu’on voit mal comment vent pourrait soulever des tonnes de poussière an point d’couvrir toute la planète : d’un autre côté 1’hypothèse organique est battue en breche également, car il faudrait vraiment une vie végétale déjà organisée pour expliquer ces changements de coloration. Or, l’existence de matière vivante, vu les dures conditions du désert martien, paraît déjà bien improbable.

Pendant un temps on avait cru trouver dans les régions claires la présence de hauts plateaux, les domaines sombres ayant alors été des basses-terres. En fait, l’étude topographique de Mars faite au radar a prouvé que les différences entre clair et sombre étaient dues à la nature du sol et non à son relief. Ce relief est d’ailleurs curieux : Mars est constituée de hauts plateaux et d’immenses plaines basses, sans rien de ces chaînes montagneuses que nous connaissons sur Terre et qui existent aussi sur la Lune. Par contre la différence d’altitude entre basses-terres et hauts plateaux est considé­rable, de l’ordre de 13 à 14 km. Peut-être les basses-terres sont-elles le fond d’anciens océans, les plateaux étant alors des continents, mais plutôt mornes et plats.

Quant au problème de la vie sur Mars, il provoque toujours des controverses passionnées parmi les spécialistes responsables des sondes spatiales. D’une part, en effet, l’évo­lution vers la matière vivante a pu ne pas dépasser le stade des constituants organiques les plus simples, tels les acides aminés. D’autre part, il est pratiquement impessible de détecter la présence d’organismes vivants à moins de rapporter au laboratoire un peu de terre martienne. Et encore, seul le débarquement des astronautes casqués et bottés permettrait de trancher avec certitude.

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