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лекции по фонетике.doc
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Durée des sons.

La durée d’un son concret peut être mesurée sur un tracé phonétique et calculée en centièmes ou en millièmes de seconde. Ils s’agit dans ce cas-là de la durée objective qui subit des variations plus ou moins importantes conditionnées par divers facteurs linguistiques ou extra–linguistique.

Ce qui compte avant tout dans la différenciation de la durée des sons, c’est leur propre qualité phonique. Ainsi, plus une V est fermée, plus sa durée tend à être brève et inversement. Les V postérieures sont souvent un peu plus brèves que les V antérieures. La durée des V françaises [o; ø; a ] et de toutes les V nasales est beaucoup plus importante que celle des autres V. Cette longueur dite historique s’explique par la soudure des diphtongues et la réduction des groupes de C en français moderne.

Parmi les C les constrictives sont plus longues que les occlusives, une sourde est plus longue qu’une sonore.

Sauf la durée objective des sons, il existe encore la durée relative qui se réalise dans divers contextes phonétiques quand on compare la durée du son avec celle des sons voisins.

La durée relative des sons peut être de 2 types :

  a)durée combinatoire et b) durée positionnelle.

La durée combinatoire se manifeste par l’influence « allongeante » ou « abrégeante » des sons voisins Ainsi la durée d’une V dépend généralement de la C qui la suit. L’allongement se fait surtout sentir dans le cas des V accentuées, bien qu’il affecte aussi, mais dans une moindre mesure, les V inaccentuées. C’est pour cette raison qu’on appelle traditionnellement durée rythmique la durée des V devant [r; v; z; z; vr]. Inversement, les C occlusives sourdes [p; t; k] exercent sur les V une influence abrégeante.

Ainsi des vartiations de durée combinatoire conditionnées par le contexte phonique ne doivent pas être prises en compte dans l’interprétation fonctionnelle des structures prosodiques parce qu’elles passent inaperçues pour l’auditeur. Par contre, l’allongement positionnel des sons qui apparaît sous l’accent, qu’il soit final du groupe ou celui d’insistance, joue un rôle fonctionnel sur le plan prosodique.

Il est important de noter que la durée objective des sons ne correspond pas nécessairement à l’impression auditive (durée subjective) et ceci pour 2 raisons : d’une part, toute oreille interprète des ondes sonores selon ses propres caractéristiques, d’autre part, l’entourage phonetique exerce une grande influence sur la perception de la durée des sons.

Durée des unités prosodiques.

Les syllabes peuvent aussi différer quant à leur longueur. Comme dans le cas des sons, les variations de la durée des syllabes sont conditionnées par des facteurs combinatoires et positionnels. Une syllabe est considérée comme longue si elle contient au moins une V longue (« saute″ -[so :t] ) ou une C longue (« é″|p|ouvantable ») ou bien si elle est surchargée de C (|str|ictement ») :

Le rythme constitue l’élément primordial ″des contrastes temporels des syllabes à l’intérieur des unités plus complexes. A la différence de certaines autres langues (de l’allemand ou de l’anglais, p.ex) le rythme de la langue française est isosyllabique : il se caractérise par l’égalité des syllabes dans l’unité accentuelle dont une seule, la finale accentuée, est marquée par l’allongement.

А) Il y a des cas où l’allongement imprévu des syllabes vient perturber la marche isosyllabique du rythme et communique ainsi une information supplémentaire. Ainsi la longueur de la syllabe înitiale peut servir de marque d’insistance. On observe un allongement particulier de la syllabe pénultième dans certains parlers, notamment dans celui du Midi de la France, dans le français canadien. 

B) De toutes les syllabes accentuées la finale de phrase apparaît généralement comme la plus longue. L’augmentation de la durée d’une unité interne dans certains cas se fait quand on veut la mettre en relief – ce procédé est connu sous le nom de prononciation syllabique.

C) Quant à la longueur de la phrase, elle dépend des unités accentuelles qui en font partie ainsi que de sa valeur sémantique dans le contexte.