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лекции по фонетике.doc
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Débit de parole. Pauses.

La vartiation de la durée à l’intérieur d’une phrase ou d’un énoncé plus complexe constitue le débit de parole qui est mesuré plus souvent en nombre de syllabes émises en une unité de temps. On distingue généralement 3 gradations du débit : lent (ralenti), modéré et rapide.

Le débit varie sensiblement selon l’individu, il est donc une des caractéristiques individuelles du locuteur ; le débit est aussi fonction de phénomènes complexes d’ordre linguistique ou extra–linguistique, comme, p. ex., le style, l’expressivité, le sens de l’énoncé, le degré de préparation.

Le débit de parole se présente comme un phénomène prosodique complexe décomposable en éléments plus simples. Parmi les constituants du débit on dégage en premier lieu la vitesse d’articulation, le nombre de pauses et la longueur des pauses.

Du point de vue acoustique la pause représente la rupture du flux sonore. L’effet de pause peut être produit aussi par des modifications de mélodie, d’énergie articulatoire ou de durée.

Les pauses diffèrent selon leur fonction dans la parole. Le classement fonctionnel renferme généralement 3 types de pauses : démarcatives, expressives ou stylistiques et pauses d’hésitation.

  1. les pauses démarcatives ont pour rôle de segmenter la chaîne parlée en unités qui correspondent aux groupes de sens. La majorité des pauses de ce type sont situées à des coupures syntaxiques (P. ex. « Par un temps grisâtre d’automne | lorsque la bise souffle sur les champs |que les bois perdent leurs dernières feuilles | une troupe de canards sauvages | tous rangés à la file | traverse en silence un ciel mélancolique » (Chateaubriand « Les canards sauvages »). La durée des pauses démarcatives varie selon leur place. Il est établi qu’en fin de phrase les pauses sont plus longues que celles qui délimitent les unités à l’intérieur des phrases.

  2. les pauses expressives, tout en se combinant avec d’autres moyens prosodiques, servent de marques de la mise en relief d’un mot ou d’une unité plus complexe. Ce type de pauses est surtout caractéristique du style recherché et du langage poétique. Il est à remarquer que les pauses expressives se placent fréquemment à l’intérieur des unités syntagmatiques de la chaîne parlée en détruisant ainsi leur cohésion phonétique, syntaxique et sémantique. Certains linguistes qualifient ces pauses comme inattendues.

  3. à la catégorie des pauses inattendues se rapportent également les pauses d’hésitation qui servent au locuteur de points de repère dans le choix des termes ou des structures syntaxiques, en définitive, dans la sélection et la prévision de l’énoncé. Ce type de pauses ne se manifeste que dans le langage spontané. On dégage 2 types de pauses d’hésitation : celles qui sont représentées par une rupture de la chaîne parlée (pauses.non – sonores) et celles qui sont réalisées sans recours à la rupture de la chaîne parlée (pause sonores qui peuvent être remplies de sons comme[e; ø] etc.). On classe également parmi les pauses d’hésitation sonores les phénomènes d’allongement considérable des syllabes.

Il reste à conclure que la distribution de différents types de pauses dans un texte dépend largement du style et du type de langage. Tout en se combinant, les pauses influencent énormément la structure prosodique de l’énoncé.