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Une femme peut-elle disposer de son corps?

Mgr J.-P. R. - Non, pas plus qu'un homme. De la foi chrétienne découlent des considérations éthiques. Celles-ci s'appliquent aussi au corps qui revêt une grande importance dans l'expérience chrétienne. Pour un croyant, se sentir responsable de son corps veut donc dire en faire un usage conforme à sa foi. Et cela empêche de faire n'importe quoi.

Pasteur J.-A. de C. - Son corps lui appartient, à elle seule, comme pour tout être humain. Mais elle n'est pas qu'un corps ; elle est aussi un esprit, une intelligence, un être de relations et d'affection. C'est son être tout entier dont elle doit disposer pour en faire une réussite...

Grand rabbin J. S. - Exactement comme un homme.

Recteur D. B. - Oui, à condition qu'elle soit responsabilisée par une éducation qui l'informe valablement pour vivre dignement en société.

L'avortement est-il acceptable ? Si oui, dans quels cas ?

Mgr J.-P. R. - Comme je l'ai déjà dit plus haut, la vie étant un don de Dieu, elle doit être respectée de la conception jusqu'à la mort naturelle. L'avortement n'est donc pas acceptable moralement. Mais il ne s'agit pas pour autant de jeter la pierre à celles qui y ont recours. Il est indispensable de les entourer et d'écouter leur souffrance. Il est important également de soutenir celles qui ont pris la décision de ne pas avorter et de garder leur enfant.

Pasteur J.-A. de C. - П ne peut être déclaré « inacceptable » car, outre les interruptions de grossesses pour raisons médicales, l'JVG peut être un moindre mal devant une naissance annoncée qui ferait peser sur l'enfant, ou la mère, une situation de vie trop lourde à porter. Ce qui est inacceptable, c'est l'IVG comprise comme mode de contraception.

Grand rabbin J. S. - Dans le principe, non ! Toutefois, dans la mesure où la grossesse évolue dans une première phase n'excédant pas les quarante premiers jours, et si on peut concevoir une dangerosité mettant en péril la vie de la mère, l'éventualité d'un tel recours sera posée. Il en sera de même dans certains cas précis et sensibles. Dans tous les cas, le judaïsme préconise pour le traitement de ces questions une consultation individuelle et adaptée, les cas se révélant fort différents de l'un à l'autre.

Recteur D. B. - L'avortement est doctrinalement accepté lorsque la vie de la mère est en danger ou que le fœtus souffre de malformations graves. L.'islam accepte l'intervention thérapeutique de grossesse.

Acceptez-vous le principe de sexualité sans procréation et de plaisir masculin et féminin dans la sexualité ?

Mgr J.-P. R. - Le plaisir est une dimension importante de la sexualité, mais celle-ci ne se réduit pas à sa seule recherche. C'est l'ouverture sur la vie, la procréation, qui confère à la sexualité sa grandeur.

Pasteur J.-A. de C. - C'est une erreur de donner comme seule fin à la sexualité sa fonction reproductrice. Elle est entre autre ce qui distingue l'homme de l'animal ! Des livrets de préparation au mariage protestant évoquent clairement cette notion d'épanouissement et de plaisir partagés.

Grand rabbin J. S. - Oui, il fait même partie de l'épanouissement naturel du couple.

Recteur D. B. - Dans le couple, la sexualité est censée appor­ter l'équilibre, l'harmonie et l'épanouissement. Mais, en islam, ce n'est pas au religieux de s'immiscer dans la vie privée d'un couple.