- •En quoi votre religion est-elle tolérante?
- •En quoi votre religion est-elle moderne?
- •La loi religieuse a-t-elle vocation à remplacer les lois républicaines ?
- •Quand on évoque des conflits de civilisation, ne s'agit-il pas en fait de guerres de religion ?
- •Les dogmes peuvent-ils évoluer ?
- •Existe-t-il un espoir de salut hors de la religion ?
- •Une religion peut-elle vivre avec ses seuls livres saints ?
- •Acceptez-vous les mariages mixtes sans conversion du ou de la mariée venant d'une autre religion ?
- •Le prosélytisme est-il un devoir, une vertu, une obligation ?
- •Les livres saints ne sont-ils pas dépassés par la science ?
- •L'euthanasie est-elle condamnable ?
- •Peut-on être croyant et en faveur de la peine de mort ?
- •Indépendamment de leurs différences, hommes et femmes doivent-ils être traités également ?
- •Une femme peut-elle présider au culte ?
- •Une femme peut-elle disposer de son corps?
- •L'avortement est-il acceptable ? Si oui, dans quels cas ?
- •Acceptez-vous le principe de sexualité sans procréation et de plaisir masculin et féminin dans la sexualité ?
- •Les homosexuels ont-ils le droit de se marier et d'adopter des enfants ?
Les homosexuels ont-ils le droit de se marier et d'adopter des enfants ?
Mgr J.-P. R. - Non, mais ce n'est pas une question de droits individuels. Le mariage n'est pas un contrat par lequel la société reconnaîtrait le sentiment amoureux entre deux personnes. C'est une institution qui fonde la famille, et celle-ci forme, à son tour, la cellule de base de la société. Les relations homosexuelles ne permettant pas la fondation d'une famille, elles n'ont pas vocation à s'inscrire dans le cadre juridique du mariage. La différence sexuelle au niveau des parents est une richesse. Il serait injuste d'en priver les enfants. Faire croire qu'ils peuvent être issus d'une relation homosexuelle relève du mensonge social. Par respect pour les enfants, ceux-ci doivent grandir, autant que possible, au sein d'une relation d'amour stable entre l'homme et la femme dont ils sont issus.
Pasteur J.-A. de C. - Deux questions en une. Ils (elles) ont le droit de se pacser. Ce droit a pour principale distinction avec le mariage de n'avoir pas pour objet de créer une famille, cellule essentielle pour le devenir d'une société. Le choix entre l'une ou l'autre forme est légitime, la confusion serait dangereuse. L'adoption pour une célibataire est déjà possible. L'élargir aux couples homosexuels me semblerait faire d'une exception un droit. Le droit doit dire ce qui est souhaitable : plutôt que le droit à l'enfant, le droit de l'enfant à avoir l'amour d'un père et d'une mère.
Grand rabbin J. S. - Non. L'homosexualité est considérée par la Torah comme une perversion. Ceci étant, comme à l'égard de tout être humain, il nous faut aider les homosexuels.
Recteur D. B. - L'islam n'accepte pas les mariages homosexuels ni l'adoption d'enfants par des homosexuels.