Добавил:
Upload Опубликованный материал нарушает ваши авторские права? Сообщите нам.
Вуз: Предмет: Файл:
Peinture .Liivre.DOC
Скачиваний:
3
Добавлен:
08.11.2019
Размер:
17.25 Mб
Скачать

I. La peinture romaine.

On mentionne pour la première fois l’art romain environ 300 ans avant J.-C. et comme un héritage de l’art grec. Né des besoins pratiques, politiques et de représentation, il se manifeste dans des tableaux (aujourd’hui perdus) portés dans les triomphes qui illustraient les victoires des généraux. Les témoignages les plus importants sont les peintures découvertes dans la région du Vésuve (Pompéi, Herculaneum1, Stabies et Oplontis2), qui montrent parfaitement une évolution continue entre le 2e siècle av. J.-C. et l’époque de la décadence en 79 après J.-C.. Partagée en quatre styles, la décoration murale part d’une fresque sur un mur en pierre de taille partagé en trois grands panneaux polychromes (1er style au début du 1er siècle av. J.-C.) pour aboutir à une représentation architectonique en perspective (2e style): les colonnes et les pilastres qui libèrent le regard sur des galeries et des temples sont aussi caractéristiques de ce style que les vues de villes, les grandes frises et les temples. Le 3e style est une dégénérescence du 2e , tandis que le 4e style reprend les éléments du 2e pour les développer en façades riches et en décors scéniques d’une grande habileté. Les exemples découverts à Rome montrent une évolution analogue.

II. La peinture byzantine.

Il s’agit de l’art moitié orientale de l’Empire romain, qui s’est définitivement séparée de l’Empire d’Occident – dont la capitale reste Rome – à la mort de l’empereur Théodose le Grand en 395. Au cours des siècles suivants, sa capitale Byzance (Constantinople) est au cœur de l’évolution de l’art paléochrétien1, qui sera, avec l’évangélisation des tribus germaniques, à l’origine de l’art occidental.

La peinture byzantine a ainsi joué un rôle essentiel en transmettant à un monde occidental en voie de formation la vaste thématique de l’iconographie chrétienne et le riche vocabulaire plastique de l’Antiquité grecque tardive. Les maîtres de la mosaïque byzantine ont décoré les églises de Ravenne, capitale du roi des Ostrogoths Théodoric. Ils ont également réalisé les grands ensembles de mosaïques de Sicile pour les seigneurs normands. Nous leur devons enfin les mosaïques à fonds d’or de la basilique San-Marc de Venise. Parallèlement, l’Occident reçoit de Byzance un flot ininterrompu d’évangéliaires et de livres liturgiques, de tablettes d’ivoire, d’émaux et d’icônes, qui donneront une impulsion décisive à l’art occidental. A Byzance même, où règnent jusqu’en 1453 les empereurs de l’Empire romain d’Orient, l’évolution est toute autre. Ici, la peinture sert à glorifier l’empereur et l’église chrétienne d’tat. La liturgie byzantine, ainsi que le cérémonial de la cour, reflètent la liturgie et l’ordre hiérarchique céleste. Ici, les représentations du Christ, de la mère de Dieu et des saints ne sont pas simplement, comme en Occident, des images pieuses destinées au culte : elles sont considérées comme des preuves de la réalité des événements racontés dans les Écritures. Aux yeux des fidèles byzantins, les icônes les plus anciennes n’étaient pas faites de main d’homme, mais avaient été apportées sur terre par des anges. Il s’ensuivait que ces images ne devaient jamais être modifiées, mais au contraire scrupuleusement reproduites. Pour les artistes, généralement des moines, cette répétition de l’image originelle était un devoir sacré. Ces icônes étant considérées comme un reflet de la réalité céleste, la peinture byzantine tend à une rigueur solennelle1 : les figures souvent démesurément allongées et placées sur un fonds doré immatériel et sans profondeur, sont elles-mêmes dénuées de matérialité et figées dans des attitudes hiératiques. Les visages dont les yeux agrandis semblent contempler l’infini, sont dénués d’expression. Parfois dans quelques rares enluminures ou fresques, on retrouve des traits narratifs et un reflet du sentiment de la nature hérité de l’Antiquité. Lorsqu’en l’an 1439, Constantinople est prise par les Ottomans, et que peu après tombent les autres parties de l’Empire romain d’Orient (la Morée2, Trapézonte, etc.), cela ne signifie pas pour autant la fin de la peinture byzantine. Elle se réfugie dans les monastères, où les moines s’efforcent de préserver l’expression de leur foi, et devient plus que jamais un art sacré. Dans tous les pays de la chrétienté orthodoxe – Serbie, Bulgarie, Grèce et Russie – la peinture byzantine a survécu jusqu’à nos jours dans les formes fixées dès les 12e et 13e siècles. Ces pays ont donné naissance à un art byzantin dénué de toute particularité nationale, et ignorant toute évolution.

C’est dans la perpétuation de formes « saintes » jadis déterminées que réside le mystère de cet art qui n’a cessé de fasciner.

Devoirs et exercices.

  1. Répondez aux questions suivantes :

1) Qu’est-ce qui caractérise la peinture romaine ?

2) Quelle était la vocation des tableaux romains ?

3) Qu’est-ce que c’est la peinture byzantine ?

4) Les icônes byzantines comment étaient-elles considérées par les fidèles ?

  1. Traduisez la phrase ci-dessous qui contient la proposition participe absolue :

Ces icônes étant considérées comme un reflet de la réalité céleste, la peinture byzantine tend à une rigueur solennelle : les figures souvent démesurément allongées et placées sur un fonds doré immatériel et sans profondeur, sont elles-mêmes dénuées de matérialité et figées dans des attitudes hiératiques.

3. Traduisez les phrases qui contiennent le mot « tout » :

1. A Byzance même, où règnent jusqu’en 1453 les empereurs de l’Empire romain d’Orient, l’évolution est toute autre.

2. Dans tous les pays de la chrétienté orthodoxe – Serbie, Bulgarie, Grèce et Russie – la peinture byzantine a survécu jusqu’à nos jours dans les formes fixées dès les 12e et 13e siècles

3. Ces pays ont donné naissance à un art byzantin dénué de toute particularité nationale, et ignorant toute évolution.

4. Relevez le mot que le pronom « «dont » remplace. Traduisez les phrases :

1) Il s’agit de l’art moitié orientale de l’Empire romain, qui s’est définitivement séparée de l’Empire d’Occident – dont la capitale reste Rome – à la mort de l’empereur Théodose le Grand en 395.

2) Les visages dont les yeux agrandis semblent contempler l’infini, sont dénués d’expression.

Соседние файлы в предмете [НЕСОРТИРОВАННОЕ]