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§ 4 . R E S U M E D U N T E X T E L O N G

§— r

Remettez dans 1’ordre logique les propositions donnees de fagon a obtenir le resume coherent du texte ci-dessus.

A.Et pourtant ces accusations ne sont pas anodines

B.D’aitleurs ces idees revues manquent de fondement

C.D’ou [’importance de la discussion sur les stereotypes lancee par [’association Europartenaires et soutenue par I’Unesco.

D.comme c’etait le cas pour les Juifs et comme cela risque d’etre pour les Serbes.

E.car dans certaines conditions elles peuvent conduire a I’intolerance voire a la discrimination d’un peuple

F.Nombreuses sont les caracteristiques toute faites qu’on attribue generalement a certaines nations.

G.et que peut-etre plus tard la guerre des stereotypes s’eteindra tout a fait.

H.au point que ce sont souvent les memes reproches dont les representants de deux communautes s’accablent mutuellement.

I. Ces stereotypes sont extremement tenaces et sans cesse reanimes a I’occasion de differents evenements politiques.

J. A la longue, on peut esperer que la creation de [’Europe unie donnera naissance au portrait-type d’un Europeen

Apres avoir regroupe les phrases vous avez done obtenu le resume du texte qui contient a peu pres 150 mots. C’est un peu trop pour le texte initial de 320 mots. Essayez de recrire le resume en reduisant jusqu’a 100 le nombre de mots.

6. Resumons le texte en prenant appui sur le questionnaire !

Lisez attentivement le texte et repondez aux questions qui suivent.

LES C IN Q P R I N C I P E S R E P U B L IC A IN S

es conceptions de la republique ont Lconsiderablement varie au cours de 1’histoire. Il est evident que le XIXе siecle a vecu sur l’idee d’une identification de la re­

publique a la Terreur. Avec la IIIе Republique, qui a pour elle la duree, on sort de ces images d’Epinal. Au debut du XXе siecle prend ainsi corps une culture politique republicaine structuree autour de cinq principes fondamentaux.

Le premier est le primat de l’individu sur la societe qui se refere tout a la fois aux princi­ pes exprimes dans la declaration des droits de l’homme et du citoyen, et a la lutte dreyfusarde. Sa consequence immediate est la mefiance a l’egard du pouvoir, quel qu’il soit, et la vo-

lonte de le controler efficacement pour limiter ses abus. La traduction institutionnelle de cet­ te conception, c’est le second principe republi­ can! : la mise en place d’un systeme dans lequel la preponderance revient au parlement, forme des delegues elus de la nation souveraine.

C’est la reference a l’esprit rationaliste des Lumieres et a I’heritage positiviste qui rend compte du troisieme grand principe, renforce par le combat contre la puissance politique de l’Eglise, celui de la laicite de 1’Etat et de 1’ecole qui doit conduire a la generalisation d’une education scientifique, gage de progres pour l’avenir. On s’expliquerait mal cependant l’attachement de la majorite des Frangais a la

C h a p i t r e

republique, si l’ideologie republicaine n’etait egalement porteuse d’un principe social, celui de la promotion individuelle des plus travailleurs et des plus meritants, soit par l’ecole, soit par l’accession generalisee a la petite propriete avec 1’aide bienveillante de l’Etat. Enfin, et c’est le cinquieme principe, la repu­ blique se veut a la fois pacifique, refusant le nationalisme cocardier et voulant eviter toute politique d’aventure, et attachee a la defense nationale et a la grandeur du pays, ce qui rend compte de son choix en faveur de l’expansion coloniale.

Il est clair que cet ideal politique republicain est date par l’epoque de son elaboration. Particulierement operatoire au debut du XXе

III. R e s u m e

siecle et jusque dans les annees trente, il re­ pond ensuite de moins en moins nettement aux aspirations du moment. L’ideal d’accession de tous a la propriete apparait obsolete des les annees vingt et disparait definitivement avec la croissance. La laicite, qui perd pour une grande partie de l’opinion sa valeur militante, se trouve remplacee par une conception de la neutralite religieuse moins mobilisatrice. Ainsi l’idee republicaine du XXе siecle subit des amenagements qui en modifient profonddment la nature. Sans toutefois remettre en cause le principe republicain fondamental: le dernier mot appartient a la nation souve-

ra™e’

Serge Berstein

A. ЁШсИег le lexique du texte en vous servant du dictionnaire pour eclaircir le sens des mots inconnus.

Qu’est-ce que c’est que I’image d’Epinal ?

A partir de quel nom propre est forme I’adjectif dreyfusard ? Quel role ce personnage et les evenements lies avec son nom ont-ils joue dans I’histoire et la vie politi­ que frangaise ?

B. Observez la structure logique du texte.

En quel rapport se trouve le titre du texte avec son theme ? A quoi est consacree [’introduction ?

Oil la these du texte se trouve-t-elle formulee ?

Reperez les connecteurs qui vous aideront a saisir le deroulement de I’idee de I’auteur.

Observez la division du texte en paragraphes et dites en quel rapport elle se trouve avec la logique de I’expose.

C. Trouvez des formules pour dire autrement:

Au debut du XXе siecle prend corps une culture politique republicaine structuree autour de cinq principes fondamentaux.

•le primat de I’individu sur la societe ;

la mefiance a I’egard du pouvoir et la volonte de le controler efficacement pour limiter ses abus;

la mise en place d’un systeme dans lequel la preponderance revient au parle-

ment;

•la la'icite de I’Etat et de I’ecole qui doit conduire a la generalisation d’une educa­ tion scientifique ;

§ 5 . T E X T E S A R E S U M E R

• I’ideologie republicaine est porteuse d’un principe social, celui de la promotion individuelle des plus travailleurs ;

•la republique se veut a la fois pacifique et attachee a la defense nationale et a la grandeur du pays;

•Particulierement operatoire au debut du XXе siecle et jusque dans les annees trente, il repond ensuite de moins en moins nettement aux aspirations du moment;

•la lai'cite perd sa valeur militante ;

•I’idee republicaine du XXе siecle subit des amenagements.

D.Repondez aux questions.

1.La conception de la republique est-elle restee immuable au cours des siecles ?

2.De quelle epoque date la culture republicaine basee sur les cinq grands principes ?

3.En quoi consiste le premier principe ?

4.De quelle fagon le deuxieme principe est-il lie avec le premier ?

5.Quelles sont les origines du troisieme principe ?

6.Quelle est I’aspiration du peuple qui se traduit par le quatrieme principe ?

7.Comment pouvez-vous formuler le cinquieme principe ?

8. En quoi la conception republicaine moderne differe de celle elaboree au XIXе siecle ?

E. Faites le resume du texte.

§ 5. TEXTES A RlSUMER

T E X T E 1

SE FACHER AU TRAVAIL,

UNE PR ER O G ATIV E M ASCULINE

orsque les hommes piquent une colere Lau travail, cela est vu comme la preuve de leur autorite, tandis que les femmes, de la stagiaire au chef d’entreprise, sont penalisees par un tel comportement. C’est ce qui ressort d’une etude parue dans le numero de mars de

Psychological Science: des videos mettant en scene des situations de crise dans l’entreprise ont ete montrees a 400 cadres, hommes et femmes. Lorsque, dans ces films, les femmes se mettent en colere, elles sont considerees a une majorite ecrasante comme incompetentes, incapables de se maitriser et meritant finalement un salaire inferieur a celui de leur homologues masculins. Tandis que, lorsque

les hommes s’enervent, « cela parait normal », affirme Victoria Brescoff, chercheuse a l’universitd Yale et coauteure de 1’etude. Lorsque elles expliquent pourquoi elles se sont mises en colere, les femmes gagnent des points et les hommes en perdent, leur comportement etant considere comme un aveu de faiblesse. Debra Condren, auteure de « Ambitions is Not a Dir­ ty Word » (l’ambition n’est pas un gros mot), affirme que les femmes doivent conserver leur calme et dedramatiser les situations les plus catastrophiques en faisant appel a l’humour, qui permet de faire passer bien des messages.

Jill Hamburg Coplan. Le Point

1 1 5

C H A P I T R E I I I . R E S U M E

T E X T E 2

UNE JO U R N A L IS T E А Н Е С 1

ans ma premiere vie, j’etais journaliste. En 2005 et 2006, j’ai travaille au Viet­ nam et couvert pour des journaux fran­

gais la folle effervescence qui agitait la pays. Quelques jours avant mon depart, je discute avec un patron vietnamien: « Nathalie, me dit-il, le Vietnam a besoin de gens comme toi, des Occidentaux qui Vaiment et connaissent sa culture des affaires. Fais un MBA2 et reviens ». C’etait une invitation a ne plus etre spectatrice des entreprises mais a prendre part a leur aventure. J’ai trouve l’argent necessaire aux frais de scolarite et envoye mon dossier au MBA de НЕС. Mes proches ont pense que j’etais courageuse, sans doute un peu folle aussi ! A la reflexion, pourtant, cette decision me semble la plus rationnelle que j’aie prise dans ma vie.

Un MBA est plus qu’une formation, c’est une experience. Me voila done au milieu d’un incroyable melting-pot d’Indiens, de Chinois, de Japonais, d’Americains, d’Europeens. J’ai l’opportunite d’ecouter des PDG prestigieux

livrer leur vision du leadership. J’apprends a segmenter une clientele, manager des cadres a haut potentiel. Me voila capable de discuter effet de levier avec des amis avocats d’affaires et, enfin, de comprendre le Financial Times ! Je ne me contente pas d’apprendre, car le pro­ gramme nous pousse a etre des« acteurs» :je participe au club Marketing&Luxe, a la pre­ paration de la venue sur le campus de 1500 etudiants de MBA du monde entier pour un tournoi sportif. En un mot, je change...

Ce qu’on raconte des MBA est exact: c’est un travail colossal. Dormir plus de six heures les premiers mois est un luxe. Mais sait-on aussi qu’on s’y amuse enormement, que tout у est plus intense ? On dit aussi qu’un MBA apporte des connaissances, un reseau. A mi-parcours, je decouvre qu’il m’offre plus encore : une vision nette de ce que je veux faire de ma vie et, cadeau inattendu, des amis.

Nathalie Pessel. Le Point

T E X T E 3

PAS DE C O N C U R R E N C E

AU ROYAUME DE L’H Y P E R M A R C H E

« La France a invente Vhypermarche. Elle l’a tant aime qu’elle en a mispartout», analyse avec humour Robert Rochefort, chercheur au Credoc3 et specialiste du commerce. A bien у regarder, le territoire est« maille » : la France compte 1 hypermarche pour 46000 habitants, contre 1 pour 51000 habitants en Allemagne, 1 pour 61000 habitants au Royaume-Uni et seulement 1 pour 130000 habitants en Italie.

Premier inconvenient: « Un hypermarche cree le vide autour de lui », dit Robert Roche­

fort. Adieu boucheries, poissonneries et fromageries ! Seules les boulangeries —pour des raisons culturelles —ont su resister a la deferlante des annees 70 et 80. Si, depuis 1996, la loi Raffarin a indeniablement freine l’ouverture des grandes surfaces alimentaires, cela n’a done pas suffi a sauver les commerces dans les villes petites et moyennes, ainsi que dans les « quartiers » de banlieue. Ni a empecher l’arrivee des hard discounters allemand ou fran­ gais, qui, pour contourner la loi Raffarin, ont

1 НЕС — (Ёсо1е des) Hautes etudes com m erciales. 2 MBA — Master in Business Adm inistration.

3 Credoc — Centre de recherches pour I’etude et 1’observation des conditions de vie.

1 1 6

§ 5 . T E X T E S A R E S U M E R

ouvert des magasins de moins de 300 metres carres!

Second inconvenient: « l’hypermarche roi » est souvent synonyme de monopoles ou de duopoles locaux. Selon l’association UFC1-Que choisir, la concurrence entre magasins, au niveau local, n’existerait que sur environ un quart du territoire. Sur les trois quarts restants, une ou deux enseignes leaders se partageraient le gateau...

« Un Yalta sur les prix » que denonce Alain Bazot, le president d’UFC-Que choi­ sir. Malheureusement, « dynamiter les hy­ permarches existants pour mettre a la place des supermarches, plus nombreux, plus petits et plus concurrenciels, cela ne semble pas tres realiste », reconnait Robert Roche­ fort.

S.C. Le Point

T E X T E 4

Ё С Н Е С

Du persan shah, « roi»

N. m. Revers eprouvepar quelqu’un qui voit ses calculs dejoues, ses esperances trompees

Pourquoi dit-on qu’on « subit » ou qu’on « essuie » un echec, comme on essuie une tempete en mer, alors qu’il n’existe pas d’expression pour signifier qu’on est l’auteur de ses echecs ? Comme si on ne pouvait etre que victime de l’echec, pas son auteur. Le probleme avec l’attitude de la victime, c’est qu’elle ne nous incite pas a faire l’effort de comprendre ce qui nous arrive. Attention: il n’y a pas echec a chaque fois que je n’obtiens rien. Si je tente un examen sans jamais avoir ouvert un livre de l’annee, il est logique de le rater. Si je suis attire par quelqu’un dont je ne peux visiblement rien esperer en retour, le fait de n’avoir rien obtenu ne releve pas non plus de I’echec. On ne peut parler d’echec quand on n’attend rien en realite. En revanche, si j’ai prepare l’examen, si j’ai espere qu’il se passe quelque chose avec l’autre et que je n’obtiens rien, alors on peut commencer a parler de l’echec. L’echec est toujours compose de deux elements : ma tentative serieuse et son nonaboutissement. Prenons la premiere legon de sagesse des politiques grecs stoiciens, et es­

sayons de distinguer ce qui depend de nous et ce qui n’en depend pas. Les bouddhistes zen comparent cet effort a l’attitude de l’archer: dans chacun de mes actes, je dois m’imaginer sur le point de tirer une fleche vers une cible. Ce qui est en mon pouvoir, c’est d’accomplir le geste le plus juste possible. En revanche, entre l’instant ou la fleche quitte 1’arc et celui ou elle va se loger dans la cible, je ne maitrise plus rien : coup de vent, passage inopine d’un animal sauvage... Le fait que la fleche ne se fiche pas au cceur de la cible ne constitue un echec que si j’avais fixe comme unique objectif de l’y placer. Un defi risque, naif, puisque le resultat ne depend pas que de moi. Pour « subir » le moins possible l’echec, il faut de­ placer l’objectif. Et viser la beaute du geste et non le seul resultat. Valoriser l’energie, la volonte voire les talents que nous mettons en oeuvre et non le seul aboutissement. Lorsque l’objectif est atteint, le resultat final prend alors une saveur particuliere, celui de la cerise sur le gateau.

Aurore Ferrari. Phosphore

1 UFC — Union federale de la consom m ation .

1 1 7

C H A P I T R E I II . R E S U M E

T E X T E 5

LES E T U D IA N T S E U R O P E E N S

CRITIQ U EN T LES CITES U F R A N ^ A IS E S

Universites

Des etudiants europeens denoncent

a la Commission de Bruxelles les mauvaises conditions de logement de la cite U de Nanterre.

es murs decrepits, une odeur d’egout a l’entree, aucune isolation phonique, les chambres du batiment G-H de la cite

universitaire de Nanterre sont tout sauf accueillantes. Isolde Reichel, Autrichienne de 24 ans, venue en France pour des etudes de sport, se plaint de sa chambre de 9 m2 «trop petite ». En Autriche, enumere-t-elle, il у a un acces a Internet dans les chambres, une douche et une kitchenette ainsi qu’une salle conviviale pour se reunir. Certes, les etudiants autrichiens payent leurlogement beaucoup plus cher qu’en France, admet-elle, « mais un coup de peinture, ce n’est quand meme pas grand-chose... » Quelques-uns des 400 etudiants europeens beneficiant du programme d’echange Erasmus ont ete reunis, hier apres-midi, lors d’une « visite de suivi» menee par une responsable de la Commission europeenne, Sonia Dubourg Lavroff, directrice de l’agence Socrates Leonardo. Cette derniere s’interesse a une petition signee par des etudiants Erasmus en mai dernier. Ils у denongaient les conditions de logement de la cite U et le manque de surveillance.

Quinze ans de retard

Tania Galvez, etudiante espagnole en ethnologie, enumere « les escaliers trop etroits, Vabsence d’alarme incendie ». Tous se plaignent d’une trentaine de vols de portables, d’ordinateurs et d’argent depuis quelques mois a la suite du vol d’un passe-partout. « Des vaga­ bonds se sont introduits plusieurs fois dans un batiment», remarque Mattia Caruso, un jeune Italien etudiant en droit.

Le Crous1 de Versailles a reagi en mettant en place deux vigiles supplementaires. Par ailleurs, les batiments sont tous en cours de rehabilitation, explique Olivier Audeoud, pre­ sident de l’universite Paris-X. Les chambres seront bientot plus grandes. « Nous payons aujourd’hui quinze ans de retard immobilier! », rappelle-t-il. Un nouveau systeme de controle d’acces avecbadge va etre installe. «Nous avons signe une quinzaine d’accords cette annee avec des universites etrangeres I, note le president. Si nous etions mauvais даse saurait... » Il denonce une manipulation des etudiants Erasmus par l’extreme gauche. Certains occupants frangais de la cite U « dont un quart a un cinqueme ne sont pas etudiants » craignant d’etre expulses auraient, selon lui, tente de gagner les Euro­ peens a leur cause.

Le directeur de la representation en Fran­ ce de la Commission europeenne Yves Gazzo a pour sa part indique que la France « devait veiller a la qualite de I’accueil des etudiants etrangers ». Faisant allusion a la petition des Erasmus, il avait ajoute que l’histoire etait « remonteejusqu’au Parlement europeen » et qu’en cette periode de renegociation des pro­ grammes, cela pouvait avoir «des consequences negatives » pour la France. «Je serais beaucoup moins alarmiste », estime Sonia Dubourg Lavroff qui rappelle que la France a pris le parti d’un accueil ouvert, avec des tarifs bas. « Par­ fois la qualitepeut s’en ressentir, mais cesysteme permet un acces auplus grand nombre ».

Marie-Estelle Le Figaro

1 Crous (Centre regional des oeuvres universitaires et scolaires) — Региональный центр по вопросам университетской и школьной благотворительности.

§ 5 . T E X T E S A R E S U M E R

T E X T E 6

Q U I V E U T C O N T R O L E R I N T E R N E T ?

Les Americains ontgagne: ils conservent le controle absolu d’intemet que d’autrespays leur contestaient. Retoursur une bagarre au sommet quipose de sacrees questions...

C’est au Sommet mondial sur la societe de Pinformation, en novembre a Tunis, que tout s’est joue. Aux pays qui vou-

laient leur arracher le controle d’lnternet, les Etats-Unis ont simplement cede sur la crea­ tion d’un Forum international de gouvernance de l’lnternet (IGF), une instance qui debattra du contenu circulant sur le Web. Un timide premier pas vers un plus grand partage du controle de la Toile.

Qui est le vrai patron d’lnternet ?

Comme prevu a sa creation, en 1998, l’lcann (Internet Corporation for Assigned Names and Numbers) devait devenir un jour independant. Mais, en juin 2005, l’administration Bush s’est declaree hostile a tout changement de statut de cet organisme, mis en place pour gerer les noms de domaines (les adresses des sites), les adresses IP (les adresses des serveurs et des ordinateurs) et les extensions (les « .fr » ,« .com »...). Or l’lcann ne peut rien sans l’aval du departement americain du Commer­ ce, qui reste l’autorite ultime sur des decisions aussi importantes que l’introduction de nouvelles extensions (type « .biz » ou « .info ») ou la gestion de celles qui existent deja.

Quel est le pouvoir reel de l’lcann P

Le pouvoir americain dans les decisions prises par l’lcann a ete confirme de maniere eclatante lors du rejet du « .xxx ». En juin, 1’Icann avait donne son accord de principe pour la mise en place de cette extension de nom de domaine reservee aux contenus pornographiques. Objectif affiche: un meilleur controle parental. Cependant, des organi­ sations conservatrices americaines ont juge que cela ne ferait qu’encourager les internautes a aller sur des sites pornos. Avec l’aide de I’administration Bush, elles ont convaincu l’lcann d’y renoncer. Ces pressions americai­

nes sur l’lcann suscitent des inquietudes. Car l’lcann peut, en theorie, invalider l’extension d’un pays (le « .fr » pour nous, par exemple) et supprimer l’acces a tous les sites qui у sont rattaches!

Il peut rendre inaccessibles les adresses IP des serveurs des fournisseurs d’acces et ainsi plonger tout un pays dans un silence reseau. Autrement dit, le rayer de la Toile ! A noter que sur les treize serveurs gerant 1’ensemble des bases de donnees liees aux noms de do­ maine, dix d’entre eux se trouvent aux EtatsUnis (le serveur maitre est situe dans l’Etat de Virginie). Impossible de dire jusqu’oh irait Washington en cas de crise internationale...

Quelles limites au controle americain ?

Aurait-il fallu confier les cles d’lnternet a l’ONU, ou a un autre organisme interna­ tional ? Les Americains s’y sont toujours op­ poses, craignant l’ingerence d’Etats non-de- mocratiques, qui pratiquent deja la censure d’lnternet, par exemple la Chine.

Pour Lolc Lemeur, PDG de Typepad Euro­ pe et fin connaisseur des enjeux, c’est un faux debat: « Meme si c’est un peu genant sur le principe, l’lcann n’abuse pas de son influence et je prefere qu’il soit gere par les Americains plutot que par les Chinois ou le gouvernement tunisien. »

Un autre systeme est-il possible ?

Un pays qui refuserait Гautorite de l’lcann peut tres bien creer une architecture parallele, avec son propre systeme d’adressage. Certains pays comme la Chine et l’lran auraient laisse planer cette possibility Mais cela trahirait le caractere universel d’lntemet, en creant un nouveau reseau, quasi inaccessible a partir du Web que nous connaissons.

Emilie Abit. Phosphore

119

C H A P I T R E I I I . R E S U M E

T E X T E 7

M O N D E

Les nouveaux pirates des mers

Le 4 avril, levoilierjrangaisle « Ponant»etaitarraisonne

par despirates danslegolfed’Aden. Unscenario deplus enplusfrequent.

PAR MIREILLE DUTEIL ET OLIVIER WEBER

«A I’idee departirpour cinq moisje nefais pas le malin », avait-il avoue lors du dernier coup de telephone passe a sa mere avant d’embarquer sur le « Ponant ». C’etait son reve. Pour les 30 marins et personnels de bord du voilier battant pavilion frangais (22 d’entre eux, dont 7 fem­ mes, sont frangais, 6 philippins et 1 est ukrainienne), le reve s’est transforme en cauchemar au milieu du golfe d’Aden. En l’espace d’un week­ end, la France s’est crue ramenee trois siecles en arriere, lorsque des pirates ecumaient les mers pour capturer les caravelles du roi.

La piraterie des temps modernes ressemble etrangement a celle de jadis. Les anciens marins somaliens reconvertis en forbans qui sillonnent le golfe d’Aden n’ont d’autre but que de ramener a terre les equipages des ba­ teaux arraisonnes pour tirer une rangon de l’armateur. Un bateau russe capture le l er fevrier au large des cotes somaliennes a ete re-

lache au bout de quarante-sept jours apres le versement d’une rangon de 700 000 dollars.

Le scenario est chaque fois le meme et celui dont a ete victime le « Ponant » n’aura pas fait exception. Les 10 pirates, qui se sont empares le 4 avril, en plein midi, du voilier frangais, attendront de l’amener a Garacad, au sud du Puntland, a 500 kilometres au nord de Mogadiscio, pour entrer en contact avec l’armateur. Le debut d’une longue negotiation. Des samedi 5 avril, probablement a l’insu des pirates, un contact avait ete etabli entre le capitaine du « Ponant » et la compagnie.« Toutestcalmea bord », apprenaient les families, qui vivaient dans l’angoisse.

Les cotes somaliennes sont devenues les plus dangereuses au monde depuis que ce pays a sombre dans une totale anarchie dans les annees 90. Deux jours avant l’attaque du « Ponant », des pirates —sans doute les memes — avaient tente d’arraisonner un petrolier

transportant 40 000 tonnes de produits chimiques sous pavilion de com­ plaisance. « Les assaillants ont tire au lance-roquette et des eclats ont atteint lepont», confirme, a Londres, le capi­ taine Pottengal Mukundan, directeur du Bureau maritime international (BMI). On afrdle la catastrophe. Le commandant de bord a pu manceuvrer et echapper aux assaillants », expli- que-t-il. On suppose que les pirates se sont alors rabattus sur le « Ponant ». « Ils disposaient de moyens de com­ munication de type GPS et d’un ba­ teau mere, qui dissimule les hors-bord sur son pont », ajoute le directeur du BMI. La piraterie a augmente au lar­ ge de la corne de l’Afrique, l’une des zones les plus dangereuses au monde avec le detroit de Malacca, au large

§ 5 . T E X T E S A R E S U M E R

de

S in g a p o u r, de I ’In d o n e s ie

e t de la M a la is ie .

L’a n d e rn ie r, 2

6 3 a tta q u e s o n t ete recensees,

s o it u n e hausse de 1 0 %

e n u n a n , avec 5 m o rts

e t

3 d is p a ru s p a rm i les

m a rin s . S u r les

3 2

a c-

tes

de

p ira te rie

a u la rg e

de la

S o m a lie ,

15

o n t

re u s s i.

E t to u s

o n t d o n n e lie u

a des p a ie m e n ts

de ra n g o n g ra ce a des in te rm e d ia ire s . « Les armateurs envoient Vargent dans des villes comme Addis-Abeba, Nairobi ou Djibouti, d it u n c a p i- ta in e fa m ilie r d u se cteu r. Des rangons quipeuvent atteindre des centaines de millions de dol­ lars. Les armateurspreferentpayer. »

Les p ro p rie ta ire s de

b a te a u x , s u rto u t

de

c o m p la is a n c e ,

p re fe re n t

re s te r d is c re ts

e t

de

n o m b re u x cas

de p ira te rie d e m e u re n t

in c o n -

n u s .

Les c a p ita in e s des ca rg o s re g o iv e n t c o m ­

m e

re c o m m a n d a tio n s d ’e c la ire r les p o n ts la

n u it

e t de m e ttre

en b a tte rie

des... m o to p o m -

pes

p o u r chasser

d ’e v e n tu e ls

p ira te s . Les a r-

m es

? In te rd ite s a u x e q u ip a g e s fra n g a is , d it - o n

ch e z A rm a te u rs de F ra n ce , m e m e si des « re­

commandations secretes

»

s o n t a p p liq u e e s ...

S e lo n

des te m o ig n a g e s ,

les

e q u ip a g e s de

b a ­

te a u x

ru sse s, is ra e lie n s ,

v o ire

e u ro p e e n s , s o n t

s o u v e n t a rm e s . A u tre p a ra d e

: e m b a u c h e r des

g a rd e s d e p u is A d e n o u M o m b a s a , a rm e s

de

k a la c h n ik o v s

o u

de m itra ille u s e s lo u rd e s

de

12 ,7,

p a rfo is

des

S o m a lie n s

c o n n a is s a n t b ie n

les cotes. « Les pirates sont generalement des

pecheurs ou d’anciens policiers reconvertis, d it u n e x p e rt en s e c u rite m a ritim e . Ils savent que ce business est devenu rentable, car desormais on paie a tous les coups! » D e s p ira te s q u i o p e re n t de p lu s en p lu s lo in . Q u a n d le B u re a u m a r it i­ m e in te rn a tio n a le re c o m m a n d e a u x ca p ita in e s de c ro is e r a 2 0 0 m ille s n a u tiq u e s des cotes so -

m a lie n n e s

(3 7 0 k m ) , les flib u s tie rs , e u x , n ’h e -

s ite n t pas

a s’a v e n tu re r p lu s ie u rs se m a in e s en

h a u te m e r g ra ce a le u r b a te a u m e re .

Le Point

T E X T E 8

LA R E S U R R E C T IO N DES A N IM A U X D ISPA R U S

 

a ire

re v iv re

le

lo u p

de

T a sm a n ie

s o ix a n -

 

te -q u a tre ans

apres

so n e x tin c tio n

!

Ce

Fp a ri in se nse , D o n C o lg a n , b io lo g is te

au

M u s e u m

d ’A u s tra lie , c o m p te le

g a g n e r en u t i-

lis a n t

la

te c h n iq u e

d u

c lo n a g e

m ise a u p o in t

avec D o lly , la

ce le bre

b re b is

ecossaise. S eu le -

m e n t v o ila , lu i ne p o ssede pas la m o in d re

c e l­

lu le v iv a n te de th y la c in e (a u tre n o m

d u lo u p

de

T a s m a n ie ) d o n t

il p o u r r a it e x tra ire

u n A D N 1

in ta c t. I l n ’a p u m e ttre

la m a in q u e s u r u n

lo u -

ve te a u co n serve d a n s l ’a lc o o l d e p u is ...

1 8 6 6

!

 

I l

s’a g it la

d u

d e rn ie r sp e c im e n

de

ce t a n i­

m a l

a

F a ilu re

d ’u n

g ro s

c h ie n

q u i,

p o u rta n t,

p u llu la it

q u a n d

les

E u ro p e e n s d e b a rq u e re n t

e n

A u s tra lie .

M a lh e u re u s e m e n t p o u r lu i,

il

g o u ta it fo r t le m o u to n , ce q u i

lu i v a lu t u n e

h a in e fa ro u c h e

de

la

p a rt

des

e le v e u rs .

S u r

l ’ln te rn e t, o n

p e u t

v o ir u n

p e tit f ilm

d u

d e r­

n ie r des th y la c in e s ,

m o r t

en

1 9 3 6 da n s le

z o o

de H o b a rt, en T a sm a n ie .

 

 

 

 

 

 

 

D o n

C o lg a n p re v o it d o n e de p re le v e r des

c e llu le s

d u fo ie

et d u coeur d u lo u v e te a u , da n s

le s q u e lle s

i l

espere tro u v e r u n A D N pas tro p

d e n a tu re .

I l

en

re c u e ille ra

p ie u s e m e n t c h a q u e

fra g m e n t

q u ’i l

d e c ry p te ra

s e lo n la te c h n iq u e

m is e a u p o in t p o u r le g e n o m e h u m a in . U n e

fo is en p o sse ssio n de

la seq u e n ce exacte des

c h ro m o s o m e s d u lo u p

de T a sm a n ie ,

i l espere

p o u v o ir les s y n th e tis e r en e p ro u v e tte

a v a n t de

les in tr o d u ir e d a n s l ’o v u le d ’u n e fe m e lle d e d ia - b le de T a sm a n ie , u n e c o u s in e e lo ig n e e . C o lg a n

re c o n n a it

lu i-m e m e

q u e

ses cha n ce s de re u s -

site s o n t in fim e s . P o u rta n t,

m a lg re ses d e tra c -

te u rs , q u i

a ffirm e n t

q u e

l ’a rg e n t

s e ra it

m ie u x

e m p lo y e

a p re s e rv e r des

especes

a u jo u rd ’h u i

m enacees, il tie n t a p o u rs u iv re

sa te n ta tiv e .

C o lg a n n ’est pas se u l d a n s

le

m o n d e a ca -

re sse r ce

re ve de la

re s u rre c tio n

a n im a le . E n

N o u v e lle -Z e la n d e ,

d iv e rs

c h e rc h e u rs

s’in te -

re ss e n t a d e u x o is e a u x re c e m m e n t d is p a ru s ,

C H A P I T R E I I I . R E S U M E

l ’h u ia

e t

le

fa m e u x m o a ,

s o rte

d ’a u tru c h e

g e a n te . M a is

c ’est

s u rto u t

le m a m m o u th

e x ­

t r a it l ’a n

d e rn ie r d u

s o l c o n g e le de

S ib e rie

p a r

B e rn a rd

B o u ig u e s

q u i

fa it

s a liv e r

les b io lo -

giste s

d u

m o n d e e n tie r.

A in s i, d e u x J a p o n a is ,

A k ir a Ir it a n i et K a z u fu m i G o to , re c la m e n t q u e lq u e s -u n s de ses s p e rm a to z o ld e s p o u r fe - c o n d e r u n e e le p h a n te d ’A s ie . D e s c h e rc h e u rs

a m e ric a in s s’a p p re te n t

a a n a ly s e r

l ’A D N de

c e llu le s p re le ve e s s u r le

m a m m o u th

co n s e rve

en ch a m b re fro id e .

« M a is i l est s u re m e n t b ie n

tro p d e g ra d e p o u r

s e rv ir a u c lo n a g e »,

c o m -

m e n te V e ro n iq u e B a rrie lle , d u M u s e u m

d ’h is -

to ire n a tu re lle de

P a ris , q u i a tte n d e lle

aussi

so n m o rc e a u de m a m m o u th p o u r en c o m p a re r 1’A D N a c e lu i des e le p h a n ts a ctu e ls .

L es p a rtis a n s de la re s u rre c tio n a n im a le ne s’a rre te n t p o u rta n t pas a ces « p e tits » d e ta ils .

T E X T E 9

P ersu a d es

q u ’ils p a rv ie n d r o n t u n jo u r

a le u rs

fin s , ils re c h e rc h e n t d e ja

des m eres p o rte u se s .

E n

L o u is ia n e , la fo n d a tio n A u d u b o n

a re u ss i

le p re m ie r

tra n s fe rt d ’e m b ry o n co n g e le d ’u n e

espece a

u n e a u tre .

Le

13 d e ce m bre

19 9 9,

C a ye n n e ,

u n e c h a tte

d o m e s tiq u e ,

d o n n a it

n a issa n ce

a Jazz, u n

je u n e ch a t sauvage

a fr i-

ca in . U n p re m ie r pas.

 

 

 

 

 

 

A u x E ta ts -U n is , les ch e rc h e u rs s o n t e g a le -

m e n t tre s in te re s se s p a r

le

clo n a g e d ’a n im a u x

de

c o m p a g n ie . D e ja ,

u n

m illia rd a ire

a

verse

des

m illio n s de d o lla rs

p o u r q u ’o n d u p liq u e

so n c h ie n . P o u r 7 0 0 d o lla rs , L a z a ro n B io T e c h -

n o lo g ie s

p ro c e d e

a la c ry o p re s e rv a tio n d ’u n

m o rc e a u

de v o tre

c h ie n ,

c h a t o u b o a ,

a fin

de

p o u v o ir

le c lo n e r

q u a n d

la te c h n iq u e

sera

a u

p o in t. T ris te A m e r iq u e !

 

 

 

 

 

 

F. L e w in o . Le Point

TFi Une enquete approfondie et edifiante

LES FR A N G A IS AU V O L A N T : ZERO DE C O N D U IT E

E n 2 0 0 1 , p lu s de 8 0 0 0 p e rs o n n e s o n t ete tuees s u r le s ro u te s et 2 6 0 0 0 g rie v e m e n t b le s - sees. Les jo u m a lis te s de T F I J e a n -B a p tis te G a llo t, C h ris to p h e Fonseca e t C h a rle s M a u m y o n t o b se rv e les c o m p o rte m e n ts de p lu s ie u rs c i­

to y e n s .

Sans

e tre

m o ra lis a te u rs , ils se c o n te n -

te n t de

m o n tre r

les s itu a tio n s

e t de

les

e ta ye r

p a r des e xe m p le s

s ig n ific a tifs .

 

 

 

 

 

 

E n

g u is e

de

p re a m b u le ,

ils

o n t

p ris

u n

e x e m p le d e c h o ix

: le m in is tre de l ’E q u ip e m e n t

 

 

 

e t

des

tra n s p o rts

q u i

 

 

 

se

ta rg u e

de

m o n tre r

 

 

 

l ’e xe m p le . E n s u iv a n t

 

 

 

sa v o itu re

c o n d u ite p a r

 

 

 

le

c h a u ffe u r

d a n s

P a ­

 

 

 

ris ,

ils o n t re le v e les

in ­

 

 

 

fra c tio n s s u iv a n te s : u n

 

 

 

d e p asse m e nt

a

 

d ro ite

 

 

 

e t le fe u o ra n g e o c c u lte

 

 

 

a d e u x

re p rise s,

en

 

 

 

m o in s

de

te m p s

q u ’il

 

 

 

n ’en fa u t

p o u r

dre sse r

 

 

 

u n e c o n tra v e n tio n .

 

 

 

 

 

Q u e l q u e s o it le

 

 

 

lie u , o n

se re n d

c o m p -

 

 

 

te q u e de n o m b re u x

 

 

 

co n d u c te u rs

m e tte n t

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