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Syntaxe d une phrase complexe dans la langue francaise. Cинтаксис сложного предложения во французско - Абрамова И.Ф..doc
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24.05.2014
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Subordonnée circonstancielle de condition (hypothétique)

Les subordonnées réunies dans ce groupe peuvent ętre:

a) conditionnelles proprement dites, c’est-ŕ-dire qu’elles expriment la condition sans laquelle l’action de la principale ne pourrait se produire:

Je lui écrirai, si vous me dites son adresse.

b) hypothétiques, c’est-ŕ-dire qu’elles énoncent une simple supposition:

Si je vous donne son adresse, lui écrirez-vous?

c) elles peuvent se rapprocher des propositions temporelles:

Si je reçois une lettre de lui, je lui réponds toujours.

Les moyens syntaxiques d’exprimer la condition ou l’hypothčse sont trčs variés: a) la subordination au moyen de diverses conjonctions et locutions conjonctives, souvent marquée aussi par la forme du verbe dans les deux parties de la phrase; b) la juxtaposition, le rapport de condition étant marqué par la forme du verbe ou par l’ordre des mots; c) les tours infinitifs et gérondifs.

Les subordonnées de condition sont introduites par:

1. si, qui met en relief le rapport de dépendance entre deux faits, deux actions, et qui établie un rapport de condition ŕ conséquence. La réalisation de la subordonnée entraîne infailliblement la réalisation de la principale:

Tu rigolerais, me dit-il, si tu savais ce que j’écris ŕ ma vieille.

(Barbusse)

La femme nous dit avec froideur que si elle avait su qu’on lui ferait tant de difficultés, elle n’aurait jamais loué la chambre.

(Barbusse)

Dans la subordonnée conditionnelle introduite par si, on n’emploie jamais ni le futur, ni le conditionnel. Ce sont le présent, l’imparfait, le plus-que-parfait de l’indicatif et le conditionnel passé 2-e forme qui sont employés.

2. ŕ condition que, qui garde encore son sens lexical et exprime plus nettement la condition dont dépend la réalisation de la principale:

Il consentit ŕ les accompagner ŕ condition qu’on ne le retint pas, une fois arrivés.

3. supposé que…, ŕ supposer que…, en cas que…, au cas oů…, expriment ŕ la fois l’idée de condition et de supposition (Ces locutions conjonctives gardent encore leur sens lexical). La réalisation de la condition, exprimée dans la subordonnée, se présente comme peu probable:

Ŕ supposer que tu ne le trouves pas chez lui, que feras-tu?

En cas que je sois malade, tu prendra soin de mon petit.

Elle ne songeait pas ŕ lui opposer, pour le moment, d’autres conceptions sociales: ŕ supposer que Simon le lui permît, elle n’en avait pas d’assez fermes, d’assez sűres…

(Rolland)

Au cas oů j’aurais un empęchement, je passerais un coup de téléphone.

(Dubois)

4. ŕ moins que, qui exprime la condition et la restriction et s’emploie dans les propositions négatives:

Je t’achčterai des gants, ŕ moins que les magazins ne soient fermés quand je sortirai du bureau.

Il fut convenu qu’on venderait les meubles ŕ moins que l’héritier ne désirât les garder.

(Maurois)

5. pourvu que, qui exprime la condition et le but:

Elle consentirait ŕ tout pourvu que sa mčre fűt contente.

Byron voulait partir, n’importe oů, pourvu qu’on s’éloignât d’Angleterre, des souvenirs.

(Maurois)

6. pour peu que, qui exprime ŕ la fois la condition et une idée de quantité:

Pour peu que vous soyez renseigné dans cette affaire, vous verrez que le jeu ne vaut pas la chandelle.

Pour peu que l’homme se laisse aller ŕ sa pente, c’est tout aussitôt du malheur qu’il fabrique.

(Martin du Gard)

7. quand, quand męme, quand bien męme, qui expriment une idée de condition et d’opposition:

Quand bien męme il pleuvrait ŕ verse, nous devrions sortir, on nous attend.

Je ne renoncerais jamais ŕ cette idée, quand le monde entier dirait "non", je dirais "oui".

(Rolland)

Les locutions conjonctives ŕ condition que, ŕ supposer que, supposé que, en cas que, ŕ moins que, pourvu que, pour peu que demandent le subjonctif.

Ŕ condition que se rencontre parfois avec l’indicatif.

Au cas oů se fait suivre par le conditionnel.

Dans les deux parties de la phrase dont la subordonnée est introduite par quand, quand męme, quand bien męme, on emploie le conditionnel.

Ex. 1