I. Trouvez les équivalents russes des mots et des expressions suivants. Faites-les entrer dans des phrases:

Verbes recenser reposer honorer échapper à Substantifs origine, f plaque, f

déportation, f réseau, m résistance, f fondation, f rescapé, -e, m, f camp, m hommage, m commémoration, f rafle, f

Adjectifs nazi, -e Adverbes désormais

II. Trouvez des équivalents des mots et des expressions ci-dessous:

1) les grands hommes;

2) les héros ordinaires;

3) l’occupation nazie;

4) échapper à la mort;

5) s’inscrire dans la droite ligne du discours;

6) reconnaître la responsabilité.

III. Trouvez les contraires des phrases ci-dessous:

1) être d’origine modeste;

2) souhaiter que leur rôle soit mis en avant;

3) être rescapé d’un camp de la mort;

4) reconnaître la responsabilité.

IV. Associez les substantifs aux adjectifs:

origine nazi

héro français

année noir

occupation modeste

citoyen ordinaire

V. Remplacez les points par les articles et les prépositions qui conviennent.

1) ... Panthéon est ... monument ... Paris où reposent ... grandes figures ... ... France.

2) ...idée ... accueillir ... Justes ... France collectivement ... ... Panthéon, ... ce lieu où repose aussi Jean Moulin, ... chef ... ... réseaux ... résistance français ... l’Occupation, appartient ... ... ancienne ministre Simone Weil.

3) Grâce ... ... Justes ... Français peuvent regarder leur pays ... ... fond ... ... yeux et leur histoire ... face.

VI. Répondez aux questions d’après le texte.

1) Qu’est-ce que c’est que le Panthéon?

2) Quel événement a eu lieu le 18 janvier 2007?

3) Qui sont les Justes de France?

4) Quel est le rôle de Jacques Chirac dans la lutte contre les discriminations?

Michel Lescanne, agronome humanitaire

Fondateur de la société agroalimentaire Nutriset, Michel Lescanne a mis au point une pâte alimentaire destinée à lutter contre la malnutrition, qui est distribuée exclusivement par les organisations humanitaires.

«Mon mémoire de fin d’études portait sur la mise au point d’un biscuit protéiné pour les programmes d’aide alimentaire. Quand on a vingt ans, on est plus intéressé par la nutrition d’un enfant que par la perte de poids ou le taux de cholestérol», évoque Michel Lescanne au sujet de sa formation d’ingénieur agroalimentaire. Force est de constater que, des années plus tard, ce penchant ne l’a jamais quitté.

Il exerce d’abord dans l’industrie laitière, et crée en 1986, dans la petite ville de Malaunay (Normandie), la société Nutriset, qui s’affiche aujourd’hui comme «la seule société agroalimentaire 100 % dédiée aux programmes humanitaires internationaux». Avec elle, il lance plusieurs produits liés à la lutte contre la malnutrition: comprimés de zinc en cas de diarrhée, pâte Vitapoche pour les sans-abri...

Mais la plus grosse fierté de Michel Lescanne s’appelle le Plumpy’nut et pèse 92 grammes! 92 grammes de pâte d’arachide, poudre de lait, sucre, minéraux, vitamines... des plus salvateurs puisqu’à raison de trois sachets par jour durant quelques semaines, les enfants dénutris se rétablissent.

La formule magique élaborée, en 1999, avec André Briend, nutritionniste de l’Institut de recherche pour le développement (IRD), a depuis fait le tour du monde. Distribuée par les ONG et les agences des Nations unies dans les pays en crise où sévit la famine, la «noix dodue», et ses 500 calories, a l’avantage inégalé d’être prête à l’emploi et utilisable dans le cadre familial.

À la tête d’une entreprise désormais florissante et dont il est le seul actionnaire avec sa femme, Michel Lescanne n’a pas pour autant écarté certains principes éthiques fixés très tôt. Ainsi Nutriset, qui fonctionne 24 heures sur 24 en cas de crise humanitaire, se veut «indépendante et libre de tout lobby financier ou industriel» et refuse tout marché autre que l’humanitaire. Le quinquagénaire développe néanmoins, depuis 2004, un système de franchises en Afrique, cédant gratuitement le brevet du Plumpy’nut à des entrepreneurs locaux pour leur permettre d’en fabriquer et de faire face à l’urgence. Le profit n’étant pas son moteur, cet entrepreneur atypique réinvestit en outre 80 % des bénéfices dans la recherche et développement.

«Notre but, déclarait-il lors de la remise d’un prix de la performance, n’est pas de gagner de l’argent pour servir des actionnaires, mais pour donner les moyens à l’entreprise d’élaborer de nouveaux produits». On ne saurait être plus clair.

Florence Raynal, Label France, 2008