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Работа с публицистическим текстом (франц).doc
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II. Textes pour l’entraînement

1. Devoirs

1. Relevez les mots et les locutions clés (servez-vous du lexique des exercices).

2. Faites les exercices accompagnant l’article.

3. Relevez les phrases clés de chaque alinéa.

4. Remplissez la grille.

Numéro du

paragraphe

Thèse

Arguments

Exemples

5. Définissez le type de plan. Composez un plan complet du résumé (servez-vous de la grille).

6. Faites le résumé du texte à partir du plan.

2. Textes Entre Washington et Israël, une alliance sans faille

Inaugurées en grande pompe le 30 octobre 1991 à Madrid, les négociations israélo-arabes sur la paix au Proche-Orient se sont enlisées. Toute avancée se heurte à l’intransigeance du gouvernement de M. Itzhak Rabin sur l’avenir des territoires occupés et sur l’impitoyable répression qui s’y poursuit. Israël sait pouvoir compter sur son alliance sans faille avec les Etats-Unis car ceux-ci cherchent avant tout à consolider leur influence dans une région stratégique riche en pétrole mais instable.

L’ambiance était chaleureuse à l’hôtel Park Hyatt de Washington, en ce 14 juin 1993. Le lobby pro-israélien, connu sous le nom d’American Israel Public Affairs Committee (AIPAC), recevait M. Les Aspin, secrétaire à la défense, et applaudissait vigoureusement à ses propos. «Le président Clinton m’a chargé d’une nouvelle responsabilité, celle de participer au renforcement de l’alliance [partnership] stratégique entre Israël et les Etats-Unis», se félicitait l’orateur avant de dévoiler son ambition: «Travailler avec M.Rabin pour redéfinir notre pensée stratégique à la lumière des changements dans le monde».

Car, insistait-il, si certaines menaces pesant sur le Proche-Orient se sont en partie estompées –après la disparition de l’Union soviétique et l’affaiblissement de ses anciens alliés arabes, d’autres au contraire ont grandi: le radicalisme «aussi bien laïc que religieux qui s’est développé durant la dernière décennie» et le risque de prolifération des missiles et des armes de destruction massive, notamment de la bombe atomique.

Prononcé la veille de la reprise des négociations de paix israélo-arabes, ce plaidoyer rappelait que l’alliance avec Israël reste la priorité du président William Clinton au Proche-Orient. Ni la fin de la guerre froide ni l’expédition militaire contre l’Irak n’ont transformé la vision américaine: dans cette région, le «nouvel ordre» ressemble étrangement à l’ancien.

M. Martin Indyk vient d’être nommé au poste d’assistant spécial du président Clinton pour les affaires du Proche-Orient et de l’Asie du Sud au sein du Conseil national de sécurité. Après avoir été directeur adjoint pour la recherche de l’AIPAC, il avait dirigé pendant huit ans l’Institut de Washington pour les affaires du Proche-Orient (Washington Institute for Near East Affairs), centre d’études connu surtout pour son alignement sur la politique israélienne.

Le 18 mai dernier, dans un discours programme prononcé devant ses anciens collègues de l’Institut de Washington pour les affaires du Proche-Orient, M. Indyk esquissait «la vision du Proche-Orient de l’administration Clinton» en insistant sur «la continuité qui découle du fait que beaucoup des intérêts vitaux américains dans la région restent inchangés». Au premier rang de ces «intérêts vitaux», «le libre écoulement du pétrole du Proche-Orient à des prix raisonnables». Durant la crise du Golfe, M. Zbigniew Brzezinski, ancien président du Conseil national de sécurité du temps du président James Carter, avait déjà évoqué cette constante de la stratégie de son pays: «Le véritable intérêt vital pour l’Amérique, c’est d’assurer que le golfe Persique demeure une source sûre et stable d’approvisionnement en pétrole vendu à un prix raisonnable à l’Occident industrialisé.»

Alain Gresh

Le Monde diplomatique

juillet 1993