§ 8. Sondage d'opinion

Trois étudiants du groupe jouent le rôle de «psycho-sociologues», les autres — celui des personnes qui doivent exposer leur opinion sur diffé­rents problèmes.

Les trois premiers en effectuant «le sondage d'opinion» posent toute sortes de questions sur la vie des jeunes gens, des étudiants. Ils s'inté­ressent aux problèmes des loisirs, des distractions préférées, de la mode, des relations entre camarades dans le groupe, etc. Les étudiants (qui sont interrogés à tour de rôle) répondent à ces questions en exprimant leur attitude personnelle envers les problèmes soulevés.

JEU PROFESSIONNEL

Scénario

§ 9. SITUATION : réunion de parents à l'école secondaire convoquée à la suite de quelques manquements à la discipline des élèves de septiè- • me classe. Les élèves indisciplinés sont issus des familles qui inspirent de l'inquiétude aux instituteurs et à la direction de l'école : l'atmosphère spirituelle dans ces familles peut expliquer les écarts à la conduite nor- ' mâle des enfants. Le but de cette réunion est de comprendre ce qui se passe dans ces familles et, si possible, d'intervenir et d'expliquer aux pa­rents le rôle décisif que la famille joue dans la formation de la personna­lité des enfants.

Participants au jeu et leurs caractéristiques :

1. Dirigeant du jeu — directeur de l'école. C'est une dame (un moitfj

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sieur) entre deux âges, bien instruite dans les domaines pédagogique et psychologique. C'est un véritable dirigeant qui connaît bien non seule­ment les caractères, les mérites et les défauts des instituteurs(-trices) de l'école, mais ceux de beaucoup d'élèves, surtout si ces derniers inspirent de l'inquiétude aux professeurs. C'est une personne intelligente, très sûre d'elle-même, qui sait convaincre les autres en proposant beaucoup d'exemples et d'arguments illustrant ses idées. Il connaît aussi les parents qui sont invités à la réunion.

2. Professeur de chimie, responsable de la classe où font leurs études les élèves indisciplinés. C'est une jeune femme qui aime bien son tra­ vail, qui se croit obligée de débrouiller les motifs de la mauvaise con­ duite de ses élèves. Elle a rendu visite à leurs familles et connaît bien les circonstances de leur vie. Elle sait, par exemple, qu'un garçon très doué pour les sciences naturelles manque souvent les leçons parce que son père tyrannique l'oblige à rester à la maison sans raison valable (par exemple, quand les parents ou les amis du père viennent chez lui). L'in­ stitutrice essaie par tous les moyens de l'expliquer à tout le monde : au directeur, à ses collègues, aux parents.

3. Institutrice de l'école primaire qui a été invitée spécialement à cette réunion parce qu'elle connaît les enfants depuis longtemps. C'est une femme âgée, très calme et raisonnable. A la différence du professeur de chimie elle se rend bien compte qu'on a beau expliquer certaines cho­ ses à certains parents qu'elle connaît elle-même depuis longtemps. Elle ne peut pas le dire ouvertement vu la présence de ces parents à la réu­ nion, elle croit qu'il est possible de se faire comprendre à l'aide d'exem­ ples, d'allusions, d'explications indirectes qu'elle fait avec beaucoup de tact.

4. Institutrice qui' enseigne le français, jeune personne qui vient de commencer son activité professionnelle. Elle cite les exemples et les prin­ cipes des cours de psychologie, de pédagogie, des œuvres littéraires dont les souvenirs sont frais dans sa mémoire. A l'en croire tout est simple : il n'y a qu'à suivre ces exemples pour résoudre le problème du rôle de la famille dans la formation de la personnalité.

5. Institutrice de littérature qui croit en littérature plus qu'en toutes les autres sources d'information. Elle tient à attirer l'attention générale sur les exemples tirés des œuvres littéraires célèbres qui illustrent la né­ cessité d'estimer la personnalité d'un homme, d'un adolescent. Ces exem­ ples sont justes mais parfois un peu catégoriques et détachés de la situa­ tion concrète. Cela rend parfois son argumentation abstraite. Tout cela donne la possibilité aux autres participants à la discussion de s'opposer à ses arguments.

6. Spécialiste en psychologie enfantine, invité spécialement à cette réunion. Il a des connaissances spéciales qu'il utilise dans son argumen­ tation. Il n'est pas toujours d'accord avec les instituteurs auxquels il rep­ roche parfois le manque de connaissances de quelques nouvelles données dans le domaine de la psychologie des adolescents. Mais il est surtout

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contre les N8 et N9 en soulignant qu'ils ont tort, que leur attitude peut conduire à des résultats néfastes.

7. Institutrice de culture physique qui participe à la discussion pas seulement parce qu'elle connaît les enfants en question et quelques aut­ res élèves de la classe qui inspirent de l'inquiétude, mais surtout parce que cette femme (assez âgée) était elle-même victime d'un système d'édu­ cation pareil. Elle parle aussi de tous ces problèmes du point de vue de l'aspect physique de l'homme, de son développement harmonieux.

8. Mère d'un des élèves indisciplinés qui se rend bien compte du rô­ le qu'elle joue dans la vie de son enfant mais n'y voit rien de dange­ reux. Elle croit même que son système d'éducation rendra son enfant sain de corps et d'esprit. Elle ne se laisse pas convaincre par les argu­ ments des autres en citant en exemple sa propre mère qui Га éduquée de la même manière.

9. Personnage analogue au précédent qui le soutient par tous les moyens possibles en répétant souvent: «Mais est-ce qu'il y a quelque chose de grave dans une attitude pareille?» La différence entre N8 et N9 est en ce que l'enfant du N8 est une personne douée, au caractère et à la volonté forts c'est pourquoi ses contradictions avec sa mère ne peuvent pas détruire sa personnalité, et l'enfant du N9 est une personne faible, de caractère labile. Les enfants de ces deux personnes inspirent de l'inquiétude et aux instituteurs et aux parents. Ces derniers ne peu­ vent pas comprendre toutes les causes de leur insuccès ; les instituteurs le comprennent bien et en parlent dans leur argumentation.

10. Père d'un enfant qui fait bien ses études. Les principes pédago­ giques de cet homme sont contraires à ceux des N8 et N9. Il essaie de convaincre ceux-ci de ce que leur attitude, l'atmosphère dans leur famil­ le rend leurs enfants malheureux. Il parle aussi du rôle de la mère et du père dans l'éducation d'un enfant.

11. Mère gui gâte son enfant en lui permettant tout sans s'en rend­ re compte. Elle s'oppose aux arguments des N8 et N9 qui exagèrent le rôle des punitions dans l'éducation des enfants. Cette femme croit que c'est cruel et même inhumain de punir les enfants. Mais elle est criti­ quée par les instituteurs qui lui expliquent que l'excès de l'amour ma­ ternel est dangereux.

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