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1. Le rococo.

Style artistique qui fut en vogue dans l’Europe du 18e siècle (Allemagne, Autriche, Bohême, Russie, Italie, Espagne) et qui dérive à la fois du grand style baroque italien et du décor rocaille français.

Le terme s’applique à une partie de la production picturale italienne et française, claire, légère et mouvementée, à l’architecture et au décor des abbayes d’Allemagne du Sud et d’Autriche, à toute une ornementation foisonnante, asymétrique et lumineuse, qui sera progressivement supplantée, dans la seconde moitié du 18e siècle, par l’ordonnance néo-classique.

Cette désignation pour la période tardive du baroque vient du français « rocaille » (ou ornement en forme de coquillage), forme qui joue un rôle important dans la décoration de cette période. Cette phase se heurta au cours des siècles qui suivirent, en particulier au 19e , à une critique sévère en raison de l’extrême importance accordée à l’ornement en peinture et en architecture. Parti de France, ce style est reçu très différemment selon le pays qu’il touche : l’Allemagne, l’Italie, la Russie et la Boheme. L’art rococo, qui connaît son apogée entre 1720 et 1760, est déclenché et porté par l’évolution de la philosophie et de la conception de l’existence. Il se caractérise en France par la transformation du goût, de l’absolutisme et de la forme de la vie à la cour. Une prédilection pour l’intime, le jeu et le précieux remplace la représentation grandiose. Il est remarquable que la fête galante devienne, grâce à Watteau, un nouveau thème indépendant dans la peinture rococo française. Ses tableaux, comme le célèbre Embarquement pour Cythère (1719), montrent très bien de quoi est composé le rococo français : jeunesse et beauté éternelles, amour serein et sensuel, élégance courtoise et mélancolique, qui fuient la réalité pour se réfugier dans les idylles pastorales et plaisirs champêtres. Boucher et Fragonard sont également les protagonistes de cette tendance aux jeux galants.

A côté de l’Italie (Venise en particulier), c’est l’Allemagne du sud qui réalise des œuvres grandioses en faisant une synthèse entre architecture, peinture, sculpture et décoration. Les églises d’un Domenicus Zimmermann et l’art des frères Adam font atteindre au concept d’œuvre d’art totale son apogée historique. Les plafonds de Günther, Bergmüller, Maulpertsch, Johann Jakob Zeiler, etc. sont une louange colorée de Dieu ainsi que des commanditaires religieux ou civils, qui dominent de façon souveraine tous les registres de la peinture illusionniste.

DEP

2. La rocaille.

Dès le début du 18e sècle, une réaction se produit en France contre le «grand goût». Si le baroque continue à s’imposer en Europe centrale, surtout dans la décoration des églises, en France il prend la forme de l’art rocaille.

Le style rocaille tire son nom de la vogue des jeux de courbes imités de coquillages comme motif décoratif. On fuit la symétrie.  

C’est dans la première moitié du 19e siècle que le nom de rocaille a été donné, d’après les décors des grottes et nymphées construits depuis la Renaissance, à un aspect particulier du style Louis XV, en complète rupture avec la solennité classique. Cet art rocaille se caractérise par ses rythmes débridés, ses compositions dissymétriques dont chaque élément semble renchérir sur les caprices de la nature: coquillages déchiquetés, concrétions minérales, sinuosités végétales, oiseaux ou crustacés aux lignes contournées. La rocaille, dont les principaux maîtres sont G.M. Oppenord, J.A. Meissonnier et N. Pineau, trouve sa meilleure expression dans l’orfèvrerie, le petit mobilier, les bronzes, les lambris. Un des hauts lieux de cet art est, à Paris, l’hôtel Soubise, décoré sous la direction de Boffrand, de 1735 à 1740, par des sculpteurs comme les frères Adam et J.-B. Lemoyne, des peintres comme Boucher, Natoire et C.Van Loo1 . Grâce aux recueils de gravures, les formes rocaille ont envahi l’Europe et surtout l’Allemagne, où elles ont nourri le rococo. En France, ce style sera récupéré, vers 1750, par les partisans d’un retour au classicisme, tel Ch.N. Cochin le Jeune.

La peinture extériorise le «sentiment» avec des effets théâtraux chers à Greuze.

GL

Devoirs et exercices.

1. Répondez aux questions suivants :

1) D’où vient le terme du rococo ?

2) Qu’est-ce qui a provoqué la naissance du rococo ?

3) Qu’est-ce qui le caractérise ?

4) Quels sont les représentants français du rococo ?

5) La rocaille à quelle époque apparaît-elle ?

6) Quels en sont les caractéristiques ?

7) Pourriez-vous distinguer le rococo et la rocaille ? Justifiez votre réponse.

8) Quels sont les plus remarquables représentants de la rocaille ?

2. Donnez les équivalents russes des noms propres et titres suivants :

Bergmüler

Ch.N. Cochin le Jeune

J.-B. Lemoyne

Maulpertsch

J.A. Meissonnier

G.M. Oppenord

N. Pineau

C. Van Loo

Johann Jacob Zeiler

Domenicus Zimmermann

La Bohème

Embarquement pour Cythère

3. La phrase ci-dessous contient le subjonctif. Justifiez-en l’emploi.

Il est remarquable que la fête galante devienne, grâce à Watteau, un nouveau thème indépendant dans la peinture rococo française.

4. Les phrases suivantes contiennent le pronom relatif dont :

a) soulignez les mots qu’il remplace ; b) traduisez ces phrases.

1. Cet art rocaille se caractérise par ses rythmes débridés, ses compositions dissymétriques dont chaque élément semble renchérir sur les caprices de la nature...

2) La rocaille, dont les principaux maîtres sont G.M. Oppenord, J.A. Meissonnier et N. Pineau, trouve sa meilleure expression dans l’orfèvrerie, le petit mobilier, les bronzes, les lambris.

4. Ne confondez pas !

D’après loc. prép.≠ après prép.

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