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3. L’impressionnisme.

Poursuivant les recherches plastiques à la fois de Délacroix, de Constable, de Turner, de Daubigny, de Boudin ou de Jongkind, mais aussi abordant de manière nouvelle les rapports de la peinture au réel, à la vie quotidienne, le mouvement impressionniste a apporté dans le dernier tiers du 19e siècle les premiers bouleversements de l’art moderne.

De nouveaux principes picturaux.

Avec le parti pris de travailler sur le motif, en plein air, et la primauté accordée à la sensation de l’artiste, le temps est introduit dans la peinture : tout ce qui est changeant (ciels, eaux, feuillages...) , tout ce qui transforme les choses (lumière, saison, heure...), tout ce qui est transitoire (neige, brouillard, aurore, crépuscule...) est au centre des préoccupations des impressionnistes. Renonçant à dessiner les contours et bannissant le noir, les « terres », les gris et le blanc pur, ils recherchent des «vibrations colorées» par juxtaposition de touches de plus en plus fragmentées de couleurs qui sont souvent les primaires et leurs complémentaires ; le mélange n’est généralement pas obtenu sur la palette, mais naît d’une sensation optique qui tend à dissoudre les formes.

L’impressionnisme français.

L’impressionnisme, né en France dans les années 1860, marque à proprement parler le début de la peinture moderne. Cette affirmation peut sembler curieuse car les toiles impressionnistes, d’un abord facile, sont unimement appréciées, ce qui n’est certainement pas le cas de tous les courants de la peinture moderne. Pour les visiteurs de l’exposition organisée par quelques jeunes peintres en 1874, ces œuvres aujourd’hui si aimées ont par contre constitué un véritable choc. La toile de Claude Monet Impression, soleil levant (1874) a donné à un critique indigné l’idée de forger le terme « impressionnisme », par lequel il voulait indiquer son mépris pour la peinture de Monet et de ses amis Pissaro, Renoir, Dégas et Sisley. Les impressionnistes étaient des révolutionnaires en lutte contre la peinture d’atelier officielle. A l’encontre d’une tradition séculaire, ils peignaient en plein air, et leurs motifs n’étaient pas historiques, religieux ou mythologiques ; ils peignaient le « quotidien » : simples citoyens, petits rats de l’Opéra1, canotiers, « impressions » de la nature. Et, précisément parce qu’ils peignaient en plein air et non dans des ateliers exposés à la froide lumière du nord leurs couleurs étaient plus claires et lumineuses, les ombres elles-mêmes se coloraient, les visages étaient parsemés de reflets de soleil, tandis que les contours devenaient imprécis.

Cette vie nouvelle donnée à la couleur et à la lumière, qui fait la beauté des toiles impressionnistes, n’a pas été une conquête facile. Elle impliquait une connaissance approfondie de la théorie des couleurs et une inlassable recherche visant à rendre de la façon la plus vraie et la plus naturelle ce que l’œil du peintre perçoit. Les impressionnistes savaient qu’il existe trois couleurs primaires, le rouge, le bleu et le jaune, complémentaires entre elles et donnant par mélange les couleurs secondaires vert, orange et violet : tout le spectre de la lumière blanche, tel que nous le montre parfois l’arc-en-ciel. Comme ils cherchaient à rendre la lumière naturelle avec un maximum de fidélité, ils utilisaient ces couleurs pures. Le « miracle de l’impression », cette peinture toute de lumière et d’atmosphère, était né. L’impressionnisme a connu son apogée dans les années 1870.

DEP

Les peintres, les expositions.

Si Manet (fidèle à une peinture moins claire) et Degas (fidèle au travail d’atelier) jouent un rôle important dans la nouvelle peinture, les impressionnistes à proprement parler (ils se disent d’abord «réalistes») sont ceux qui, après l’académie Suisse, du nom de son promoteur, à Paris (Monet, Pissaro, Cézanne), ou l’atelier du peintre Charles Gleyre, à l’École des beaux-arts (Bazille, Sisley, Monet, Renoir), se retrouvent, en 1863, au Salon des refusés (où Manet, avec le scandale du Déjeuner sur l’herbe, fait figure, malgré lui, de chef de file) puis créent en 1874 une société anonyme qui organisera, jusqu’en 1886, huit expositions collectives des œuvres de ses membres. C’est sans doute la toile de Monet Impression, soleil levant qui, à l’exposition de 1874, suggère à un critique le nom donné par dérision aux exposants. Aux artistes cités se joignent des peintres tels que B.Morisot, M. Cassatt, Guillaumin, Bacquemond, Forain, etc. Malgré les efforts du marchand Durand-Ruel, le mépris dans lequel critiques et public tiennent les impressionnistes dure longtemps et, en 1894, l’État refuse une partie des toiles léguées par Caillebotte, bon peintre réaliste et soutien dévoué du groupe.

Évolutions diverses.

Lorsque le succès commence à apparaître, déjà des divergences ont désuni le mouvement : certains renoncent aux expositions impressionnistes tandis que d’autres s’y introduisent (tels Gauguin dès la 4e exposition, en 1879, Seurat et Signac [néo-impressionnisme] lors de la dernière exposition, en 1886). À vrai dire, l’impressionnisme n’a pas été une école stricte, mais plutôt une recherche commune : celle-ci a marqué les plus fortes personnalités sans entraver l’expression de leur génie propre, qu’il s’agisse de Renoir, de Monet, qui porte à son point ultime la fluidité colorée avec ses séries de Nymphéas (1898-1926), ou de Cézanne, qui ouvre la voie à l’art du 20e siècle. Enfin, pour Toulouse-Lautrec, Van Gogh ou Bonnard, comme pour de nombreux peintres à l’étranger, l’impressionnisme a été un point de départ.

4. Le néo-impressionnisme.

Mouvement pictural de la fin du 19e siècle, dont Seurat est l’initiateur et Signac l’un des principaux propagateurs.

Le néo-impressionnisme est l’application à la peinture de la division des couleurs (cf. divisionnisme), issue des théories scientifiques de Chevreul (loi du contraste simulé des couleurs), Helmholtz, Ogden N. Rood, Ch. Cros. Un dimanche d’été à la Grande Jatte (1884-85) de Seurat en est le manifeste. Encouragé par les écrits de Fénélon, Ch. Henry Verhaeren, le groupe néo-impressionniste qui expose au Salon des indépendants à Paris et aux XX à Bruxelles, comprend Seurat, Signac, C. Et L. Pissaro, Dubois-Pillet, Angrand, Luce, H.E. Cros, etc. Certains artistes, Van Gogh, Toulouse-Lautrec, essaient épisodiquement le divisionnisme, qui connaît une expansion remarquable en Belgique (Van Rysselberghe, Alfred Finch, H. Van de Velde, etc.) ; en Italie, il est pratiqué par G. Segantini, Angelo Morbelli, Severini à ses débuts, etc. ; aux Pays-Bas par Toorop et tout un courant « pointiliste », en Allemagne par Christiane Rohlfs, notamment.

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