VII. À travers les âges.

1. Qu’est-ce que la tempera :

A. une peinture exécutée sur un enduit frais ?

B. une peinture composée d’un liant à base d’œuf ?

C. une peinture à base de cire d’abeille, réalisée à chaud ?

B. Le terme tempera ou détrempe est dérivé du mot latin temperare : délayer, mélanger. Il s’agit d’un procédé pictural mêlant des pigments délayés à l’eau avec de l’œuf. Les peintures à tempera se distingue par la dureté de la couche picturale et la stabilité des coloris. Très en vogue durant le Moyen Âge, la tempera sera supplantée par la peinture à l’huile, d’un éclat bien supérieur, dans le courant du 15^e s.

2. Lequel de ces genres picturaux était considéré comme la « Grande Peinture » entre les 17^e et 19^e s. :

A. le portrait ?

B. la peinture d’histoire ?

C. la nature morte ?

B. La notion de genres picturaux, qui apparaît à la Renaissance, est formulée avec précision au 17^e s. par l’académicien français Félibien. Cette conception, qui définit un classement thématique et hiérarchique des sujets représentés, va régir la pratique artistique durant près de 300 ans, avant d’être remise en question par les impressionnistes, et, dans leur sillage, tous les courants picturaux de la modernité. La hiérarchie des genres picturaux est établie selon la typologie suivante : nature morte, paysage, peinture animalière, portrait, portrait de groupe et peinture d’histoire, considérée comme le genre le plus noble.

3. Comment appelle-t-on le thème iconographique de la Vierge assise portant le Christ mort sur ses genoux :

A. une Lamentation ?

B. une Piéta ?

C. une Vierge en majesté ?

B. Ce thème de la Vierge de pitié apparaît dans la peinture occidentale au milieu du 14^e s. Il résulte de l’extraction d’un thème plus général, la Lamentation ou Déploration du Christ décloué de la Croix. Dans son sens le plus strict, la Piéta représente seuls Marie et son fils, mais d’autres personnages peuvent figurer sur la scène, comme des anges, saint Jean, sainte Marie-Madeleine ou un donateur. Le thème sera notamment traité par Michel-Ange et le Bernin en sculpture, et par Rubens, Van der Weyden et Delacroix en peinture.

4. Qu’est-ce qu’une grisaille :

A. un procédé pictural qui imite la sculpture ?

B. un enduit de préparation des toiles ?

C. un type de paysage en vogue durant la période romantique ?

A. Apparue dès l’Antiquité, cette technique consiste à créer l’illusion d’un relief sculpté par l’emploi d’un camaïeu de gris. Ce procédé connaît une grande vogue durant le Moyen Âge et la Renaissance, notamment dans la décoration des volets des tryptiques, dont la face extérieure présente très fréquemment ce type de trompe-l’œil. Cette technique fut également utilisée dans la décoration des vitraux.

5. De quel artiste dénombre-t-on le plus de faux :

A. Rembrandt ?

B. Pissaro?

C. Corot ?

C. Peintre très en vogue de son vivant, Camille Corot (1796-1875) est l’artiste le plus copié de l’histoire, devant Millet, Delacroix, Pissaro et Renoir. Alors que

2 500 tableaux sont attribués au maître, on en dénombre environ 30 000 en Europe et plus de 100 000 sont enregistrés aux États-Unis. Ce nombre phénoménal s’explique par plusieurs facteurs. D’abord par le peu de cas que Corot faisait des copies réalisées de son vivant, en allant parfois même jusqu’à les identifier lui-même. Ensuite, par la popularité du peintre qui a suscité une demande colossale. Enfin, par son style et sa signature facilement imitables.

6. À quand remonte l’invention de la lithographie :

A. 1655 ?

B. 1799 ?

C. 1843 ?

B. On attribue généralement la paternité du procédé lithographique à Senefelder (1771-1834). Mise au point entre 1796 et 1799, cette technique consiste à dessiner sur une pierre calcaire à l’aide d’un crayon gras. La pierre est ensuite mouillée et recouverte d’une encre grasse qui n’adhère que sur les traits de crayon. Le passage sous une presse permet l’impression et la reproduction du motif dessiné. Au 19^e s., la lithographie sera abondamment utilisée dans le domaine journalistique, et Degas, Daumier, Goya, parmi d’autres, se servirent de la lithographie comme moyen d’expression à part entière.