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  1. Paris comme centre d’art.

Miniature, dessins de toutes sortes pour l’exécution des vitraux ou des tapisseries, peinture décorative, ont, au 14e siècle, pour centre incontesté, Paris. Les artistes – peintres, sculpteurs, enlumineurs, décorateurs – y venaient de toutes parts entreprendre ou parachever leur formation dans les ateliers réputés des maîtres parisiens.

La condition des artistes n’était pas toujours facile et ils étaient parfois en peine pour payer les diverses taxes, assez lourdes en général; aussi cherchaient-ils autant que possible à se faire engager au service d’un grand seigneur, prince ou duc de préférence. En plus des commandes qui leur permettaient de développer leur talent, ils y trouvaient le gîte et la table. (...) Paris, où les apprentis se formaient dans des ateliers dont la réputation s’était affirmée durant tout le 13e siècle à travers le monde entier, est demeuré au 14e siècle encore, une espèce de foire aux artistes. C’est le désir des réputations, voire les œuvres et, leur choix fait, emmènent l’artiste pour un temps plus ou moins long dans leurs terres et châteaux.

  1. Les premiers portraits.

L’idée de reproduire la figure véridique d’une personne marquante est, certes, une idée ancienne. Donateurs, parfaitement reconnaissables pour les contemporains, saints empruntant les traits de visage d’un prince ou d’un grand seigneur apparaissent fréquemment dans les vitraux et les miniatures, hommages stipulés presque toujours d’ailleurs par le contrat de commande. De là à isoler la figure, à ne plus la mêler aux protagonistes d’une scène de l’histoire sainte, à en faire, en un mot, un tableau qui n’a d’autre but que de perpétuer les traits d’une personne laïque, il n’y a qu’un pas à franchir mais dont l’importance ne saurait être sous-estimée. L’apparition du portrait est un signe du temps. Elle nous apprend le changement de goût du public – public princier tout au moins – qui ne s’intéresse plus uniquement à l’œuvre pieuse mais aussi à l’ homme, à son caractère, à sa personnalité. On voit, en effet, dans le buste monumental du roi, traité à grands coups de brosse et à plans larges, l’homme tel qu’on se l’imagine d’après ce que l’on sait de sa conduite dans la vie: figure de bon vivant, bel homme où un mélange de veulerie et de hardiesse s’allie à l’insouciance. Il a tenu à se faire représenter tout seul sur un panneau mobile et l’artiste sut tirer parti de cette donnée toute nouvelle, sacrifiant délibérément la représentation en pied, pour donner toute son importance à la tête soigneusement étudiée, ainsi qu’à la puissance de la carrure. Le portrait en buste est ainsi né pour connaître dans l’avenir une vogue sans cesse croissante qui ne subira un déclin, à peine perceptible, que de nos jours.

Peintres français du Moyen Age.

BROEDERLAM, Melchior (connu entre 1381-1409).

Né à Ypres, M. Broederlam passa dans sa ville une grande partie de sa vie; le reste en Bourgogne. Il fit un séjour à Paris, en 1390-92. On le voit travailler pour le comte de Flandres, Louis de Mâle en 1381. Mais il répond à l’appel de Philippe le Hardi et vient à Dijon, à la Cour de Bourgogne, en 1385. Il est alors mentionné comme « peintre et valet de chambre » du duc.

On sait qu’entre 1392-94 et 1399 il exécute, à Ypres, pense-t-on, les triptyques de deux autels de la Chartreuse de Champmol1 (près de Dijon), commandés par son maître, et dont Jacques de Baerze, de Termonde, réalisa la sculpture. Le retable conservé au Musée de Dijon se compose de deux panneaux figurant des scènes de la Vie de la Vierge: Annonciation, Visitation, Présentation, Fuite en Égypte. Ces panneaux peints, de forme assez surprennante dans leur découpure, se présentent comme le « couvercle» extérieur d’un panneau central et de deux intérieurs de volets sculptés.

La critique traditionnelle hésite dans l’attribution d’une telle œuvre à l’école française ou à l’école flamande.

École française (vers 1377). Diptyque de Wilton House.

Les critiques discutent de la nationalité du maître du Diptyque Wilton. L’époque dont il s’agit est de plein style « gothique internationnal ». Le « style » conduit les uns à attribuer l’œuvre à l’école parisienne. Le sujet, - le roi Richard II d’Angleterre étant né en 1366, et couronné à onze ans, - fait pencher d’autres critiques pour un artiste franco-allemand résidant en Angleterre; MM. Tristan et Borenius, avec la critique anglaise, veulent attribuer à un artiste anglais.

M. Charles Sterling (Peintres du Moyen Age, 1942) souligne que: « Le type de la Vierge est nettement français. Elle saisit délicatement un des pieds de l’Enfant et ce geste est alors familier aux nombreuses Vierges sculptées et peintes de la Flandre française, de l’Ile-de-France et des autres régions du Domaine royal ».

Devoirs et exercices.

1. Répondez aux questions suivantes :

1) Comment peut-on définir la peinture du Moyen Âge ? Ses buts ? Ses procédés ? Ses matériaux ?

2) Quels rapports existaient-ils entre la peinture et l’architecture au Moyen Âge ?

3) Quels genres de la peinture médiévale sont traités le plus souvent ? Pour quelles raisons ?

4) Le portrait de l’époque quelles informations nous apporte-t-il ?

5) Comment était la condition du peintre médiéval ?

6) Pour quelles raisons Paris est-il devenu centre d’art ?

2. Donnez les équivalents russes aux noms ci-dessous :

Annonciation

Fuite en Égypte

Présentation

Visitation

3. Les phrases ci-dessous contiennent la mise en relief. Traduisez-les correctement :

1) Ce n’est qu’un courant s’ébau-chera, déterminant une nouvelle évolution de toutes ces branches, qui aboutira à la naissance du tableau de chevalet, du panneau libre, de la peinture autonome.

2) C’estque le retable apporte une solution.

4. Observez l’emploi du Subjonctif , justifiez-le:

Que cet objet soit un coffret ou une cathédrale, une page manuscrite ou le mur d’une salle de château, il préexiste au décor peint qui viendra s’y appliquer ultérieurement et il est conçu non pas en fonction de ce décor – comme le sera plus tard une toile ou un panneau – mais en fonction de l’usage qu’on attend de lui.

5. Traduisez les phrases donnés en faisant attention aux mots soulignés :

1) On n’ y peint ainsi que le vide, laissé en blanc, si l’on peut dire, par les éléments structuraux et l’objet impose ainsi automatiquement son cadre à l’image.

2)... en Italie, on n’a que très peu pratiqué le vitrail.

3) Le tableau vivra longtemps sous la forme du panneau peint de retable avant de devenir le tableau de chevalet, libre de toute entrave.

4) Il a tenu à se faire représenter tout seul sur un panneau mobile et l’artiste sut tirer parti de cette donnée toute nouvelle, sacrifiant délibéré-ment la représentation en pied, pour donner toute son importance à la tête soigneusement étudiée, ainsi qu’à la puissance de la carrure.

6. Les phrases ci-dessous contiennent le pronom « en ». Trouvez ce qu’il remplace et traduisez ces phrases :

1) La peinture anecdotique des églises françaises en est réduite au XIV-e siècle, à chercher refuge dans le vitrail et l’on constate là un des points de divergence les plus essentiels entre l’évolution de l’art de peindre en France et en Italie.

2) L’objet n’en restera pas moins indépendant et il se composera essentiellement de panneaux dont le but est de recevoir la peinture.

7. Observez et relevez (soulignez) le mot que remplace le pronom « dont » :

1) ... il se composera essentiellement de panneaux dont le but est de recevoir la peinture.

2) Paris, où les apprentis se formaient dans des ateliers dont la réputation s’était affirmée durant tout le XIII-e siècle à travers le monde entier, est demeuré au XIV-e siècle encore, une espèce de foire aux artistes.

3) De là à isoler la figure, à ne plus la mêler aux protagonistes d’une scène de l’histoire sainte, à en faire, en un mot, un tableau qui n’a d’autre but que de perpétuer les traits d’une personne laïque, il n’y a qu’un pas à franchir mais dont l’importance ne saurait être sous-estimée.

4) L’époque dont il s’agit est de plein style « gothique internationnal ».

8. Traduisez la phrase donnée en faisant attention à la proposition infinitive :

On voit, vers la fin du 14e siècle, dans les vitraux de Bourges, de Rouen ou d’Évreux, se détacher une image toujours encore encadrée, mais qui se lit d’un coup comme un tout et non plus à travers un grillage.

9. Cherchez dans le dictionnaire la signification de l’adverbe autant dans les phrases ci-dessous. Traduisez-les en russe :

1)... aussi cherchaient-ils autant que possible à se faire engager au service d’un grand seigneur, prince ou duc de préférence.

2) En dehors des fresques fort appréciées en Italie et des tableaux, les illustrations de livres, les tapisseries et la peinture sur verre sont autant de formes de représentation de la peinture gothique.

3) ... les représentations fortement expressives du retable d’Issenheim par Matthias Grünewald sont autant de manifestations de la peinture gothique.

10. Traduisez correctement les phrases qui contiennent la proposition participale :

1) Le sujet, - le roi Richard II d’Angleterre étant né en 1366, et couronné à onze ans, - fait pencher d’autres critiques pour un artiste franco-allemand résidant en Angleterre; MM. Tristan et Borenius, avec la critique anglaise veulent attribuer à un artiste anglais.

2) C’est le désir des réputations, voire les œuvres et, leur choix fait, emmènent l’artiste pour un temps plus ou moins long dans leurs terres et châteaux.

11. Ne confondez pas les mots soulignés ! Traduisez-les :

1) voire adv. voir vt

2) On sait qu’entre 1392-94 et 1399 il exécute, à Ypres, les triptyques de deux autels de la Chartreuse de Champmol (près de Dijon), commandés par son maître, et dont Jacques de Baerze, de Termonde, réalisa la sculpture.

L’époque dont il s’agit est de plein style « gothique internationnal ».

12. Dans les phrases suivantes le verbe se faire est employé comme auxilliaire. Traduisez ces phrases correctement en russe :

1) Il a tenu à se faire représenter tout seul sur un panneau mobile et l’artiste sut tirer parti de cette donnée toute nouvelle...

2)... aussi cherchaient-ils autant que possible à se faire engager au service d’un grand seigneur, prince ou duc de préférence.

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