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2. Le réalisme.

Appliqué par ses adversaires aux tableaux de Gustave Courbet, dont Un enterrement à Ornans avait fait scandale au Salon de 1850, l’adjectif «réaliste» devint un mot de ralliement, entre 1850 et 1870, pour toute une génération d’artistes et d’écrivains qui aspiraient à établir un nouveau rapport entre l’œuvre d’art et le réel naturel, historique ou social. En subordonnant la beauté à la vérité, le réalisme a donné lieu à des réalisations d’une grande variété, comptant, à côté de chefs-d’œuvre, des proportions avant tout militantes. Victime, dans son corps doctrine, de l’illusion que le langage est transparent par rapport au réel, l’esthétique réaliste occulte les problèmes de la représentation. Elle s’est par là même ménagé une grande liberté d’invention.

Le réalisme français.

Réaction apparue dans le deuxième tiers du 19e siècle contre les conventions plastiques du néoclassicisme et du romantisme, le réalisme a trois expressions : réalisme paysagiste de l’école de Barbizon, réalisme social, réalisme académique. Il réclame du peintre une attitude d’objectivité et remet en honneur des sujets populaires depuis longtemps écartés de la scène picturale sinon dans des versions idylliques et moralisatrices. «Tout ce qui ne se dessine pas sur la rétine est en dehors du domaine de la peinture», confie Courbet au critique Jules Antoine Castagnary, l’un des exégètes du mouvement avec Duranty et Champfleury (auteur d’une monographie sur les Le Nain, les grands réalistes du 17e siècle).

La Rue Transnonain, lithographie de Daumier, en 1834, le Vanneur, exposé par Millet au Salon de 1848, les Casseurs de pierres, de Courbet, en 1849, marquent les débuts du réalisme. Les révolutions de 1848 jouent un rôle dans cette conception humanitaire et naturaliste de l’art. Lithographies, dessins et toiles de Daumier (la Blanchisseuse, v.1863) appartiennent à un réalisme expressionniste, tandis que celui de Millet rend témoignage de la condition paysanne et prend une dimension classique.

La grande exposition de Courbet, en 1855, est accompagnée d’une sorte de «manifeste du Réalisme», dont le nom a été imposé au peintre, déclare-t-il, comme celui de «romantique» l’a été aux hommes de 1830. Ce réalisme, auquel Proudhon a donné des bases philosophiques, est transmuté chez Courbet par la richesse plastique. Il influence tout le groupe d’artistes (Théodule Ribot [1823-1891], Alphonse Legros [1837-1911], etc.) qui forme, à la brasserie Andler, à Paris, le cénacle réaliste.

La propagation du réalisme.

La soumission au réel va être pratiquée d’une manière parfois presque photographique par d’autres peintres, Rosa Bonheur (1822-1884), Léon Lhermitte (1844-1925), le Hongrois Mihály Munakácsy (1844-1900). En fait, dans la seconde moitié du 19e siècle, toute une part de l’art occidental vit à l’heure du réalisme, qui, parfois, se métissera d’impressionnisme : peintres allemands comme Menzel, Leibl ; belges, comme Charles De Groux (1825-1870) , C.Meunier (également sculpteur) ; italiens, tels certains Macchioli ; américains, comme Winslow Homer (1836-1910), Thomas Eakins (1844-1916). En Angleterre, les débuts des préraphaélites se sont faits sous le signe d’une sourcieuse «fidélité à la nature », sensible chez Millais ou Ford Madox Brown (1821-1893). En Russie se signale la société des Ambulants (Répine, Vassili Perov, etc.).

L’École de Barbizon.

Nom donné à un ensemble de peintres qui, à partir de 1830, avec Corot et T. Rousseau pour guides, introduisirent plus de naturel dans la peinture de paysage. Rousseau s’installa en 1835 à Barbizon, dans la forêt de Fontainebleau, où Millet le rejoignit en 1849 et où l’on vit se fixer tour à tour Narcisse Diaz de la Peña (1807-1878), dont l’œuvre est faite pour une large part de sujets d’inspiration romantique et orientale, précieux de matière et de couleur, Constant Troyon (1810-1865), qui s’inspira des Hollandais pour introduire des animaux dans ses sujets champêtres, d’une belle vigueur, et Charles Jacque (1813-1894), graveur puis peintre de scènes agrestes. P.Huet, C.F. Daubigny et Jules Dupré (1811-1889) ont également évolué l’art paysagiste dans un rapport plus ou moins proche avec Barbizon et son esprit.

Devoirs et exercices.

1. Répondez aux questions suivantes :

1) Qu’est-ce qui caractérise le réalisme ?

2) Quels sont les peintres réalistes français ? Par quoi leurs œuvres se distinguent-elles ?

3) Comment est présenté le réalisme paysagiste ?

4) Le réalisme par quels courants se manifeste-t-il dans le monde entier ?

2. Dans les phrases ci-dessous soulignez les mots que le pronom dont remplace.

1) Appliqué par ses adversaires aux tableaux de Gustave Courbet, dont « Un enterrement à Ornans »  avait fait scandale au Salon de 1850 (...).

2) La grande exposition de Courbet, en 1855, est accompagnée d’une sorte de «manifeste du Réalisme», dont le nom a été imposé au peintre.

3) Dans la forêt de Fontaine-bleau, où Millet le rejoignit en 1849 et où l’on vit se fixer Narcisse Diaz de la Peña (1807-1878), dont l’œuvre est faite pour une large part de sujets d’inspiration romantique et orientale (...).

3. Trouvez le sens des loctions verbales suivantes. Faites attention à l’absence de l’article:

1) faire scandale –

2) donner lieu à ... –

3) remettre en honneur –

4. Traduisez les groupes de mots ci-dessous. Définissez la fonction du mot tout :

toute une génération –

toute une part de l’art occidental –

avant tout –

tout ce qui se dessine... –

5. Trouvez les équivalents russes des noms suivants :

Champfleury

Eakins

Grosz

De Groux

Hains

Hopper

Huet

Leibl

Lhermitte

Klein

Macchioli

Menzel

Mihaly Munakácsy

Le Nain

Saint Phalle Tinquely

La Blanchisseuse –

Les Casseurs de pierres –

Le Vanneur –

6. Préparez un exposé sur l’œuvre d’un peintre réaliste :

a) français

b) russe.

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