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3. Le classicisme.

Il s’agit d’un mouvement artistique qui couvre approximativement la période s’étendant de 1770 à 1830. Si en France, en Italie et en Angleterre, on parle plutôt de néo-classicisme pour éviter toute confusion avec la tendance classique du baroque, dans les pays de langue allemande, cette période est plus particulièrement désignée sous le terme de « classicisme ».

En Italie, il cherche ses fondements dans l’œuvre de Raphaël, qui en demeurera la référence. A la fin du 16e siècle, les Bolonais (les Carrache, le Dominiquin, Guido Reni) représentent le courant classique ou classicisant, qui affirme la primauté du dessin et s’oppose aux audaces du Caravage, puis plus tard au pathétique du baroque. A Rome – pèlerinage obligé pour tant d’artistes du 16e au 19e siècle -, la quête solitaire de Poussin confirme le classicisme dans son aspect d’art raisonné et fournit les grands modèles invoqués par Le Brun et les artistes français, cependant qu’à l’opposé Rubens, le grand maître baroque des Flandres, offre des arguments aux tenants de la couleur avant tout : important débat qui divise peintres et amateurs et se prolonge au 18e siècle. En fait, le classicisme est divers et il faudra la férule de David, à la fin du siècle, pour qu’il devienne doctrinaire, puisant ses modèles dans la sculpture antique, alors que les académies fondées au 17e siècle, tout en prônant la « peinture d’histoire », n’avaient jamais prétendu enfermer les peintres dans un tel carcan1. Cet aspect de système, né en partie de la réaction contre les excès de la rocaille, constitue la principale différence entre classicisme et néo-classicisme.

4. Le néo-classicisme.

En France, on distingue en outre les styles Louis XVI et Empire. Dans l’ensemble, le néo-classicisme constitue une réaction aux excès du style roccoco et préconise une sorte de retour à la raison. Le style néo-classique est né en France, où il existait depuis le 17e siècle un courant inspiré du classicisme qui s’est perpétué au 18e siècle, parallèlement à une tendance sensualiste opposée au rationalisme. La lutte entre les partisans de Rubens et ceux de Poussin, entre les défenseurs de la couleur et ceux de la ligne, a permis de poser les premières bases théoriques de ce mouvement. L’art néo-classique prenait pour modèle l’Antiquité grecque et romaine, représentant la norme esthétique, et donc qualifiée de « classique ». Selon les théories esthétiques de Johann Joachim Winckelmann2, fondées sur l’étude de la sculpture de l’Antiquité qui avait atteint la perfection, les critères de la beauté idéale sont la « séreinité », la « noble simplicité » et la « grandeur silencieuse ». Le beau est pour lui un concept éthique, empreint de religiosité, et qui concorde avec les thèmes souvent moraux traités par la peinture. Le néo-classicisme cherche également à donner de la nature une image épurée, digne de la noblesse de l’homme. Il s’élève contre la grâce ludique du rococo et contre le pathos extatique du baroque. Ses thèmes de prédilection, héroïques et moralisateurs, s’inspirent fréquemment de l’histoire et de la mythologie antiques. Le contenu éthique s’exprime par des gestes simples et amples, par l’attitude solennelle des personnages, en général peu nombreux, et par une composition rigoureuse souvent formée de plans parallèles. L’attention se porte toute entière sur l’événement dépeint, tout élément accidentel ou accessoire étant supprimé. Le dessin est ferme, les contours sont nettement tracés, le coloris est réaliste. Seuls de rares peintres ont atteint cet idéal. Le représentant le plus pur de ce courant est sans doute Jacques Louis David, dont l’œuvre est d’ailleurs, dans une grande mesure, à l’origine de cette définition de l’art néo-classique. Le Serment des Horace (1784), qui allie un contenu éthique à une utilisation rigoureuse des nouveaux moyens picturaux, fait figure de tableau-programme de ce style. Déjà, Ingres ne met plus sa peinture au service de grandes idées morales et politiques. Pour lui, le classicisme n’est qu’une question de forme ; il va jusqu’à traiter des thèmes orientalisants et érotiques. Ses portraits d’une beauté limpide témoignent de son sens des modulations les plus fines, des nuances les plus exquises et d’une grande virtuosité dans le rendu des matières. Pierre Paul Proudhon conserve une manière expressive et lyrique, à la ligne plastique. Jean Antoine Gros , le peintre de Napoléon Ier et de ses hauts faits, se signale par le mouvement de ses groupes.

Pour l’Allemagne, où le classicisme n’apparaît guère sous sa forme pure, inspiré de l’idéal de la beauté antique, il faut citer, parmi les précurseurs, Raffael Mengs et Anton Graff ; parmi les peintres, dont au moins quelques œuvres sont représentatives du style, Johann Tischbein, Christian Gottlieb Schick, Asmus Jacob Carstens, Karl Friedrich Schinkel et la Suissesse Angelica Kauffmann. En Angleterre, le principal représentant du néo-classicisme est Joan Flaxman, dont les dessins s’inspirent de la céramique grecque.

DEP

Devoirs et exercices.

1. Répondez aux questions :

1) Le terme du classicisme que signifie-t-il ?

2) Qu’est-ce qui caractérise ce style ?

3) A quelle époque apparaît le néo-classicisme ?

4) Quels sont les représentants les plus marquants du néo-classicisme français ?

5) Pourquoi le néo-classicisme ne s’est pas développé en Italie ?

6) Dans quels pays le néo-classicisme est-il le plus populaire ?

  1. Quelle est la différence entre le classicisme et le rococo ?

2. Trouvez les équivalents russes pour les noms propres ci-dessous :

Asmus Jacob Carstens

Joan Flaxman

Anton Graff

Jean Antoine Gros

Angelica Kauffmann

Ingres

Raffael Mengs

Pierre Paul Proudhon

Christian Gottlieb Schick

Karl Friedrich Schinkel

Johann Tischbein

Johann Joachim Winckelmann

3. La phrase ci-dessous contient le subjonctif. Justifiez-en l’emploi.

En fait, le classicisme est divers et il faudra la férule de David, à la fin du siècle, pour qu’il devienne doctrinaire, puisant ses modèles dans la sculpture antique, alors que les académies fondées au 17e siècle, tout en prônant la « peinture d’histoire », n’avaient jamais prétendu enfermer les peintres dans un tel carcan.

4. Traduisez les phrases données en prêtant attention sur les mots soulignés : a) les pronoms démonstratifs ceux ; b) le mot tout ; c) le pronom dont :

1) La lutte entre les partisans de Rubens et ceux de Poussin, entre les défenseurs de la couleur et ceux de la ligne, a permis de poser les premières bases théoriques de ce mouvement.

2) Si en France, en Italie et en Angleterre, on parle plutôt de néo-classicisme pour éviter toute confusion avec la tendance classique du baroque, dans les pays de langue allemande, cette période est plus particulèrement désignée sous le terme de « classicisme ».

3) Le représentant le plus pur de ce courant est sans doute J. L. David, dont l’œuvre est d’ailleurs, dans une grande mesure, à l’origine de cette définition de l’art néo-classique.

4) (...) parmi les peintres, dont au moins quelques œuvres sont représentatives du style, Johann Tischbein, Christian Gottlieb Schick, Asmus Jacob Carstens, Karl Friedrich Schinkel et la Suissesse Angelica Kauffmann.

5) En Angleterre, le principal repré-sentant du néo-classicisme est Joan Flaxman, dont les dessins s’inspirent de la céramique grecque.

5. La phrase ci-dessous contient la proposition participe. Traduisez-la correctement en russe.

L’attention se porte toute entière sur l’événement dépeint, tout élément accidentel ou accessoire étant supprimé.

6. Parlez de l’œuvre d’un des représentants du classicisme français :

David, Gros, N. Poussin, P.P. Proudhon.

X. 19e siècle.

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