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Багдасарян 1.doc
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III. Autour du thème Textes complémentaires

1. Lisez attentivement les deux textes ci-dessous. Choisissez un titre à chacun ; justlj fiez votre choix :

1. Mon grand-père. 2. Un géant généreux. 3. Une famille nombret 4. Jeu de mots. 5. Le miroir. 6. La laideur. 7. Au concert.

C'est chez mon grand-père que j'ai connu François, de quelques ar mon aîné, sans le distinguer d'abord parmi la nuée de mes cousins. J le retrouvai plus tard à Paris, et nous y fûmes assez liés. Aujourd'hui je n'évoque plus sans remords et sans honte le visage de cet homm simple et bon que j'ai fait souffrir, et qui m'a tellement surpassé et générosité et en élégance. C'était un curieux corps, chauve avant trenti ans, avec des yeux globuleux et myopes, une peau rosé d'enfant que la timidité faisait constamment rougir ; immense de taille, de jambes, e de bras, mais osseux, maigre et prématurément voûté, il donnait un< impression de puissance menacée et maladroite : bon géant, visiblement prédestiné à la défaite, à la maladie, à l'humiliation. Placé à vingt ans dans l'affaire de famille, François s'y montra tellement inapte, si indif­férent à la bataille de l'argent que ses oncles et ses frères l'expulsèrent sans façon, en lui remettant sa part de capital, qui était petite, la fa-

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mjlle étant nombreuse. Il l'accepta d'autant plus volontiers qu'il se crut libre désormais de cultiver sa passion: les estampes et les beaux livres.

D'après P. Simon, Les raisins verts

Paule contemplait son visage dans la glace et en détaillait les défaites accumulées en trente-neuf ans, une par une, non point avec l'affolement, mais avec une tranquillité à peine attentive. Comme si la peau tiède, que ses deux doigts tendaient parfois pour souligner une ride, pour faire ressortir une ombre, eût été à quelqu'un d'autre, à une autre Paule pas­sionnément préoccupée de sa beauté et passant difficilement du rang de jeune femme au rang de femme jeune : une femme qu'elle reconnaissait à peine. Elle s'était mise devant ce miroir pour tuer le temps et — cette idée la fit sourire — elle découvrait que c'était lui qui la tuait à petit feu, doucement, s'attaquant à son apparence.

D'après F. Sagan, Aimez-vous Brahms...

2. a) Faites individuellement une première lecture rapide du texte «Antoinette et Oli­vier». Echangez avec votre copain ce que vous avez compris :

Antoinette et olivier

Ils avaient deux enfants : une fille, Antoinette, qui était l'aînée de cinq ans, et un garçon, Olivier.

Antoinette était une jolie brunette, qui avait une gracieuse et hon­nête petite figure à la française, ronde, avec des yeux vifs, le front bombé, le menton fin, un petit nez droit... Elle tenait de son père la gaieté et l'insouciance.

Olivier était un blondin délicat, de petite taille, comme son père, mais de nature tout autre. Sa santé avait été gravement éprouvée par des maladies continuelles pendant son enfance; et, bien qu'il en eût été d'autant plus choyé par tous les siens, sa faiblesse physique l'avait rendu de bonne heure un petit garçon mélancolique, rêvasseur, qui avait peur de la mort, et qui était très mal armé pour la vie. Il restait seul, par sauvagerie et par goût; il fuyait la société des autres enfants: il y était mal à l'aise ; il répugnait à leurs jeux, à leurs batailles ; leur brutalité lui faisait horreur. Il se laissait battre par eux, non par manque de courage, mais par timidité, parce qu'il avait peur de se défendre, de faire du mal; il eût été martyrisé par ses camarades s'il n'eût été protégé par la situation de son père. Il était tendre et d'une sensibilité maladive: un mot, une marque de sympathie, un reproche, le faisait fondre en lar­mes. Sa sœur, beaucoup plus saine, se moquait de lui, et l'appelait: petite fontaine.

Les deux enfants s'aimaient de tout cœur ; mais ils étaient trop dif­férents pour vivre ensemble. Chacun allait de son côte, et poursuivait ses chimères. A mesure qu'Antoinette grandissait, elle devenait plus jolie;

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on le lui disait, et elle le savait ; elle en était heureuse, elle se forgeait des romans pour l'avenir. Olivier, malingre et triste, se sentait constam­ment froissé par tous ses contacts avec le monde extérieur; et il se réfu­giait dans son absurde petit cerveau : il se contait des histoires. Il avait un besoin ardent et féminin d'aimer et d'être aimé ; et, vivant seul, en ' dehors de tous ceux de son âge, il s'était fait deux ou trois amis ima­ginaires: l'un s'appelait Jean, l'autre Etienne, l'autre François; il était toujours avec eux. Aussi, n'était-il jamais avec ceux qui l'entouraient.

D'après R. Rolland, Jean Christophe

b) Faites une deuxième lecture individuelle de ce texte et relevez les mots que vouaU n'avez pas compris. Discutez-en avec votre copain.

  1. Pourquoi un enfant peut-il se révolter contre ses parents? De quoi cela peut témoigner?

  2. Quelles sont, d'après vous, les qualités que doivent avoir: un professeur, une mère de famille, un bon médecin, un ami véritable?

  3. Parlez du rôle des engouements dans la vie spirituelle d'une per­ sonne. Contribuent-ils à la formation ou au perfectionnement de ses qua­ lités morales?