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Багдасарян 2.doc
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Premieres notions linguistiques

Polysémie

Chaque mot dans la langue a un sens. Le sens du mot est un phé­nomène complexe: il est le résultat de l'évolution sémantique du mot. Le contenu sémantique d'un mot réagit immédiatement aux moindres changements survenus dans la société.

Le processus de l'évolution sémantique peut aboutir à un change­ment total du sens du mot ou à son changement partiel. Dans ce der­nier cas on parle de l'enrichissement du système des significations d'un mot parce que le nouveau sens s'ajoute aux autres. Le mot a maintenant plusieurs significations (acceptions). Les mots à plusieurs significations s'appellent des mots polysémiques (à la différence des mots monosémi-ques qui n'ont qu'un sens). La plus grande partie des mots d'une lan­gue sont polysémiques. Alors, comment, les gens peuvent-ils se compren­dre? Ce n'est que dans la langue que les mots .«ont polysémiques; dans la parole, dans l'emploi concret les mots ont un seul sens. Ce seul sens du mot est créé par le contexte dans lequel le mot est employé dans chaque cas concret. Le contexte ce n'est pas seulement l'entourage ver­bal du mot (c'est-à-dire, tous les mots qui entourent le mot polysémi­que), mais aussi la situation extralinguistique où se déroule la commu­nication.

Les différents sens d'un mot polysémique (ou ses acceptions) sont indiqués dans les dictionnaires; dans les textes écrits, dans les conver­sations orales on emploie toujours une des acceptions d'un mot polysé­mique. Par exemple, dans le texte du § 6 est employé le verbe polysé­mique essayer: 1) soumettre une chose à une ou des opérations pour voir si elle répond aux caractères qu'elle doit avoir (un moteur, un avion); 2) mettre un vêtement pour voir s'il va (un habit, une robe); 3) employer une chose pour la première fois pour voir si elle convient, si on peut l'adopter (un vin, un mets) ; 4) faire des efforts dans le des­sein de.

C'est la quatrième acception qui figure dans le texte : l'emploi du verbe deviner après le verbe polysémique permet de comprendre son sens (c'est-à-dire que le verbe deviner constitue le contexte du mot polysé­mique.)

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Homonymes

En se développant les différentes acceptions d'un mot polysémique peuvent s'éloigner l'une de l'autre à tel point que leur lien sémantique [l'est plus senti. Alors, on ne parle plus de deux acceptions d'un mot polysémique mais de ceux homonymes. Les homonymes sont les mots qui ont la même forme orthographique ou phonique mais qui n'ont au­cun lion sémantique entre eux.

Les homonymes peuvent être absolus et partiels. Les premiers se distinguent seulement par le sens (la goutte — капля; подагра); les deu­xièmes ont encore quelque indice qui les distingue outre le sens : le genre grammatical (une aide—помощь, un aide — помощник); l'ortho­graphe (un mètre — метр; un maître—учитель, мастер).

Les homonymes qui s'écrivent identiquement s'appellent homogra­phes, ceux qui ne coïncident que phoniquement s'appellent homophones. Ce sont surtout ces derniers qui sont typiques du français.

EXERCICES

I. 1) Trouvez dans un dictionnaire les acceptions des mots polysémiques suivants : une affaire, un rapport, le jour, la réalisation, combattre, le temps.

2) Dans quel sens sont-ils employés dans le texte ? Définissez les éléments du texte qui permettent de comprendre le sens du mot polysémique.

Par exemple : bâtiment— 1) корабль; 2) здание; C'est le voisinage du mot l'ef­fondrement et le contenu du texte précédent dans lequel il s'agit de la construction d'un grand sanatorium qui comptait plusieurs édifices qui permettent de comprendre que bâtiment dans ce contexte signifie «здание».

H. 1) Observez les mots en italique dans les exemples suivants tiiés des textes étu­diés :

§ 1. La rue Jean-Goujon se soumit, lugubre et amorphe, à son pas dominateur. § 2. Reste la cinquième carte de ce méchant poker. § 3. Il est d'avis que tout enfant devrait; quand il fait ses études, apprendre en même temps un métier manuel. § 4. Après tout, dans un départe­ment, ce sont les assistants qui font le gros travail, ils sont dix fois plus nombreux que les profs ... § 5. Il vit à regret ses malles monter au grenier. § 6. Il en avait été de même d'une rivière souterraine, la Lize, si peu importante qu'elle ne figure pas sur les cartes, mais qui n'en avait pas moins miné les fondations de toute une aile de Clair-fond. § 6. Cent vingt-huit enfants avaient trouvé la mort au cours de l'effondrement d'un des bâtiments ...

2) Trouvez dans le dictionnaire toutes les acceptions de ces mots ou leurs homo­nymes (homophones ou homographes). Dégagez les éléments du texte qui per­mettent de comprendre le sens du mot en italique dans chaque cas concret.

Modèle: carte — c'est la combinaison de ce mot avec le mot poker qui permet de comprendre qu'il s'agit de la signification с petit rectangle de carton portant une figure qui est utilisé dans différents jeux» du mot polysé­mique carte.

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*lll. En vous servant des exemples de l'ex. Il essayez d'illustrer la différence entn la polysémie et l'homonymie.

Modèle: une aile—1) membre des oiseaux; 2) châssis garnis de toile d'un moulin à vent ; 3) chacun des plans de sustentation d'un avion ; 4) partie latérale d'une armée en ordre de bataille; 5) partie latérale d'une construction.

Ce sont les acceptions d'un mot polysémique parce qu'il y a un lien

entre les acceptions 2, 3, 4, 5 avec la première acception; 2 et 3—.

lien de ressemblance de fonction; 4 et 5 —lien de ressemblance de

forme ;

la fois, la foi, le foie — ce sont des homonymes (homophones): ces mots ont une orthographe différente, un genre différent, des sens diffé­rents. (Consultez un dictionnaire pour savoir leur sens.)

IV. Observez cet exemple de jeu de mots basé sur l'emploi des homonymes:

Je compose un vers sur un ver vert qui est sur un verre de verre vert.

Composez un petit contexte pour chacun des homonymes de sorte que son sens soit clair. Par exemple :

Le garçon observait un ver se tordre sur le sable.

*V. Relevez dans le texte du § 6 les phrases ci-dessous en faisant attention aux mots ou groupes de mots en italique. Trouvez les synonymes de ces mots dans un dic­tionnaire. Commentez la nuance sémantique ou stylistique de chaque synonyme. Inventez des contextes pour chacun des synonymes trouvés :

1. Maigret ne s'en souvenait pas car cela datait de plusieurs années. 2. ... il y avait eu des débats passionnés à la Chambre, une commission avait été nommée pour étudier le projet qui longtemps combattu, avait fini par se réaliser. 3. ... la catastrophe s'était produite, une des plus pénibles de l'histoire. 4. Il prit un temps. 5. Maigret le regarda, sur­pris, secoua la tête. 6. ... l'hebdomadaire, bourré de potins ... 7. Son nom n'est pas connu du grand public, mais il est célèbre dans le monde de la mécanique appliquée. 8. Je lui ai répondu que non, candidement. 9. C'est alors qu'il m'a mis au courant. 10. ... celui-ci ... s'est même ren­du sur la place en Haute-Savoie. 11. ... sera-t-il assez puissant pour empêcher que le rapport Calame voie le jour?

VI. Trouvez dans un dictionnaire les mots de la même famille que les mots du texte suivants :

montagne, torrent, souterrain, désastre, l'effondrement, feuille, mysté­rieux, cendrier, indirectement, construire.

Faites le regroupement sémantique des affixes qui ont servi à la formation des mots nouveaux (c'est-à-dire, groupez-les d'après le sens qu'ils confèrent au mot formé ; par exemple, des suffixes formant des substantifs abstraits, désignant la qualité, le nom d'agent, etc. (consulter les § 1, 2).

VII. Faites la transposition stylistique des deux extraits du texte du § 6 : 1) extraits des journaux de sorte que leur style ne se distingue pas du style de tout le texte (c'est-à-dire, en omettant tous les éléments propres au style de journaux) ; 2) les dialogues entre Maigret et le ministre pour en faire des conversations amicales, familières.