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Багдасарян 2.doc
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Premieres notions linquistiques Antonymes

Le lexique d'une langue a un caractère systématique, c'est-à-dire qu'on peut dégager dans le vocabulaire quelques ensembles lexicaux réu­nis selon quelque indice. Ce sont, par exemple, les séries synonymiques, les ho.nonymes, les acceptions d'un mot polysémique et les antonymes. Les antonymes sont les mots qui expriment des notions contraires, qui ont ui sens opposé. Pourtant, les antonymes doivent avoir toujours quel-

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que indice commun ; les mots qui n'ont rien de commun dans leur sens ne peuvem pas être antonymes (par exemple, table et carotte, etc.) Chaud et froid sont des antonymes parce qu'ils ont un indice commun — la température.

Le plus souvent les antonymes sont des mots qui ont des racines différentes. Mais il y a des antonymes formés par voie affixa'e ; les suf­fixes et les préfixes confèrent au mot dérivé un sens contraire à celui du mot de base. Ce sont surtout les préfixes qui forment des antony­mes— dé-(dés-, dis-): plaire—déplaire, joindre — disjoindre, illusion — désillusion; in- (im-, ir-, il-): réel — irréel, limité — illimité, morte — immortel ; me-(mal-) : content — mécontent, propre — malpropre.

Dans un texte littéraire les antonymes peuvent jouer un rôle très important : ils constituent la base lexicale des oppositions, des contrastes ce qui permet de créer des caractéristiques plus profondes des personna­ges, contribue à la mise en relief des idées du texte, etc. Par exemple, dans le texte étudié il y a une opposition de la neige «à peu prèsblan-che» à la neige «sale, presque noire». Cette opposition purement lexica­le (basée sur les antonymes) fait partie de l'opposition centrale de tout le texte : ville — village, qui est nécessaire pour la caractéristique du personnage principal du texte — Quantin, de son état d'âme, etc.

Exercices

I. 1) Remplacez les mots en italique par les antonymes trouvés dans un dictionnaire :

1. A cause du temps très bas, il faisait déjà presque nuit. 2. La ville c'était ce bruit des voitures, cette marche des gens inconnus, tous pareils ... 3. Les cantonniers avaient des mouvements lents, des pauses, une façon de traîner leur outil derrière eux lorsqu'ils se déplaçaient qui témoignait d'une immense fatigue. 4. ... tout lui semblait très loin de l'idée qu'il avait pu se faire de la ville. 5. Les lampes des magasins étaient déjà allumées. 6. Il éprouvait une sorte de vertige à se trouver ainsi, sous cette lumière, entre ces maisons hautes, et l'image de la plaine infinie lui revenait sans cesse. 7. Il avait essayé de se faire une idée précise de son existence. 8. Dans les rues avec toutes ces lampes, on ne voyait même pas l'avance du crépuscule. 9. La bise s'était levée et, malgré sa pelisse, il était glacé. 10. Mais il était mal à l'aise sur ces trottoirs ... 11. Il n'arrivait pas à allonger normalement son pas et sa marche était extrêmement pénible. 12. Plus Quantin avançait, plus la foule était dense. 13. Ce n'était rien qu'un peu de tiédeur ...

2) Nommez quelques mots du texte qui par leur sens ne peuvent pas avoir d'an­tonymes.

II. Relevez dans le texte les antonymes qui servent de base lexicale à la création des oppositions thématiques; expliquez de quelle façon l'emploi des antonymes contribue à la réalisation des idées du texte.

Modèle: Marie-Louise leur avait beaucoup parlé de tout cela, et il avait en mémoire quelques détails précis, mais tout le reste demeurait vague.

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L'emploi des antonymes précis-vague permet d'opposer la mentalité paysanne de Quantin qui était toujours précise, exacte, à l'idée va­gue qu'il avait de la vie de sa fille dans une grande ville, et de cette ville en général.

III. 1) Trouvez dans un dictionnaire les mots de la même famille que les mots sui-

vants :

sale, la largeur, allumer, précis, la peinture, artificiel, plein, éclairer, allonger, la folie, redouter, s'aplatir.

2) Dégagez les affixes (suffixes et préfixes) à l'aide desquels sont formés les mots ; précisez le rôle de chaque affixe (formation d'une partie de discours, changement de sens, apparition d'une valeur expressive, d'une nuance stylis­tique, etc.).

IV. 1) Observez l'emploi des synonymes tirés du texte :

  1. A cause du temps très bas, il faisait déjà presque nuit. Quantin le remarqua en sortant sur l'esplanade. Mais, place Bellecour où l'éclai­ rage est plus rare, Quantin s'aperçut que la nuit était là.

  2. La ville, c'était ce bruit des voitures, cette marche des gens in­ connus, tous pareils, dont les visages n'exprimaient rien qu'il pût com­ prendre. Il finit par marcher sans plus regarder les visages tous sem­ blables ...

  1. ... l'image de la plaine infinie lui revenait sans cesse. Il finit par marcher sans plus regarder les visages tous semblables, comme saou­ lé par ce mouvement incessant du vacarme. La ville, c'était ce bruit de voitures, cette marche des gens inconnus ...

  2. Il avait essayé de se faire une idée précise de son existence, de sa chambre, de son travail. Depuis leur séparation, il avait vécu en pen­ sant à elle, mais sans, jamais chercher à se représenter vraiment sa vie.

5. Serait-elle vraiment heureuse s'il parvenait à l'emmener avec lui ? Il n'arrivait pas à allonger normalement son pas et sa marche était ex­ trêmement pénible.

6. Dans les rues, avec toutes ces lampes, on ne voyait même pas l'avance du crépuscule. Il se hâta dé traverser cet espace de pénombre.

  1. Mais il était mal à l'aise sur ces trottoirs où les gens marchaient vite. Elle devait s'y mouvoir sans être gênée.

  2. ... le plus souvent, le visage des gens et leur attitude reflétaient une sorte de hargne, de rage froide qui contrastait avec tant de lumiè­ re. Malgré la boue, ta haine, le froid, les curieux continuaient à se presser ...

  3. Devant cette cohue, Quantin pensait à sa maison toute seule dans la neige propre. Elle devait un peu mépriser cette foule.

10. Toutes les rues étaient de longs tunnels de lumière. Ce n'était rien qu'un peu de tiédeur, une toute petite lueur lointaine, mais cela semblait solide à côté de cette folie de la ville.

2) En vous servant d'un dictionnaire de synonymes distinguez les synonymes qui sont employés pour éviter la répétition, des synonymes dont les nuances dis-tinctives sont senties dans le texte ; précisez ces nuances, commentez leur rôle dans le texte.

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